Le document ici présenté est une lettre patente établissant l'Académie Française, datées de janvier 1635. Il s'agit d'un document officiel. Les lettres patentes contiennent la volonté du roi, s'exprimant en qualité de législateur. Ce sont des lettres ouvertes. Elles touchent par l'essentiel des affaires de l'état d'ordre général et elles doivent êtres portées à la connaissance de tous. Cependant pour prendre effet, les lettres patentes doivent être enregistrées au Parlement.
L'auteur de ces lettres est Valentin Conrart, probablement contrôlé par Richelieu dans leur rédaction. Conrart est né à Paris en 1603 dans une famille calviniste. Il a depuis 1627, le titre de conseiller-secretaire du roi. Il fait partie aussi des hommes de lettres de l'époque qui vont former le noyau de la future Académie Française, il est donc un des initiateurs de ce projet.
Dans ces lettres patentes Valentin Conrart écrit au nom du roi. Il utilise pour leur rédaction le pronom « Nous » et pourtant il désigne seulement la personne du roi. On trouve cet emploi dans les discours officiels de personnes détenant une autorité civile ou religieuse; il s'agit alors du « nous de majesté ».
Depuis 1624, Richelieu est le principal Ministre de Louis XIII et il occupe une place très importante dans la politique de l'Etat. Trois grands objectifs résument la politique du Cardinal : la destruction de la puissance politique du protestantisme, l'affirmation du pouvoir royal contre la noblesse et l'abaissement de la Maison d'Autriche. Pour réaliser ce dernier il faut combattre l'Espagne qui domine l'Europe depuis près d'un siècle. En 1635 donc, après des différentes opérations militaires menées indirectement contre l'Espagne, la France se prépare pour entrer en guerre directe contre la monarchie des Habsbourg. C'est alors l'occasion de Richelieu de chercher la gloire et le prestige de la France dans tous les domaines.
Le document se divise en quatre parties. D'abord, l'auteur fait un récapitulatif des problèmes qui ont intéressé l'Etat durant les dernières années. Puis, en parlant sur l'importance des arts et de sciences on introduit le projet de travailler pour la perfection de la langue française. Ensuite les lettres patentes officialisent le groupe qui en sera chargé. Finalement le roi, à travers l'auteur, demande de publier et faire enregistrer les lettres pour les différentes Cours souveraines.
Il parait donc légitime de se demander en quoi les lettres patentes pour l'établissement de l'Académie Française montrent-elles la volonté de Richelieu de mener une politique au service du prestige de la France.
Pour répondre à cela on ce concentrera sur deux aspects qui sont ; d'abord le rétablissement de la paix et la quête du prestige du royaume, puis l'établissement de l'Académie Française comme un exemple de cette politique de grandeur.
[...] Il parait donc légitime de se demander en quoi les lettres patentes pour l'établissement de l'Académie Française montrent la volonté de Richelieu de mener une politique au service du prestige de la France. Pour répondre à cela on se concentrera sur deux aspects qui sont ; d'abord le rétablissement de la paix et la quête du prestige du royaume, puis l'établissement de l'Académie Française comme un exemple de cette politique de grandeur. I / Le rétablissement de la paix et la quête du prestige L'achèvement des troubles intérieurs et extérieurs Dans les lignes on peut voir qu'on parle de remédier aux désordres que les guerres civiles dont [l'Etat] a été si longtemps affligé, y avaient introduits Il s'agit des guerres de religion des années 1620 menées contre les protestantes du royaume. [...]
[...] Commentaire de texte : Lettres patentes pour l'établissement de l'Académie Française, datées de janvier 1635, registrées au Parlement le 10 juillet 1637 Introduction Le document ici présenté est une lettre patente établissant l'Académie Française, datée de janvier 1635. Il s'agit d'un document officiel. Les lettres patentes contiennent la volonté du roi, s'exprimant en qualité de législateur. Ce sont des lettres ouvertes. Elles touchent par l'essentiel des affaires de l'état d'ordre général et elles doivent être portées à la connaissance de tous. [...]
[...] Les propositions furent accueillies sans aucun enthousiasme. Mais il fallut s'incliner ou disparaître. D'ailleurs, il semble que Richelieu avait lui aussi constitué un cercle d'hommes de lettres autour de lui, mais il était insuffisant pour la création de l'Académie. Maintenant avec le groupe de Conrart, on était prêt pour continuer ces conférences et comme on voit dans le texte, le roi autorisait par ces lettres que [les conférences] se continuent désormais en notre bonne ville de Paris, sous le nom de l'Académie Française (l. [...]
[...] Même si les lettres montrent que le projet de développer les arts et les sciences vient du roi et que Richelieu donne seulement son avis, on sait que c'est lui qui est à l'origine de cette idée. Son objectif s'exprime dans les lignes 4-5 où on voit le désir d' enrichir [la France] de tous les ornements convenables à la plus illustre et la plus ancienne de toutes les monarchies qui soient aujourd'hui dans le monde Il s'agit bien sûr de rivaliser avec l'Espagne et chercher la gloire d'un royaume qui est en train de s'imposer comme l'une des plus grandes puissances européennes. [...]
[...] On ne s'étonnera donc pas de son intérêt pour la formation de l'Académie Française. II/ L'établissement de l'Académie Française Les origines Selon le texte on peut voir que, dans le but de rendre le français plus parfait, Richelieu avait ordonné une Assemblée dont les propositions l'avaient satisfait (l. 30-31), Mais la réalité c'est que lorsque le Cardinal apprit, par un de ses collaborateurs, qu'un groupe de gens de lettres se réunissait régulièrement chez Valentin Conrart, il s'intéressa vivement à un travail qui répondait si parfaitement à ses vues. [...]
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