Le document étudié correspond aux chapitres 6 et 7 du livre VIII tiré de l'ouvrage « De l'Esprit des Lois », publié en 1748. Après avoir défini dans les livres I à III la loi et trois formes de gouvernements, dans les livres IV à VIII, Montesquieu étudie chaque gouvernement particulier. Dans cet extrait argumentatif il reprend le principe de la monarchie et en particulier ce qui la corrompt. Montesquieu naît en 1689 au château de la Brède près de Bordeaux. Il est issu d'une famille de noblesse rurale, assez récente, parlementaire depuis le 17e siècle. Il étudie au collège de Juilly où les pères de l'Oratoire dispensent un enseignement moderne. En 1708, licencié en droit, il est reçu avocat au Parlement de Bordeaux. A la mort de son oncle la charge de président à mortier lui est léguée ...
[...] Comme il existe un mécanisme et des causes dans la corruption de la démocratie ("comme les démocraties se perdent"), il en est de même pour la monarchie. Montesquieu ne critique en aucun cas ce type de régime mais il insiste sur la responsabilité du prince dans la corruption du système monarchie se perd lorsqu'un prince . " (l.11). Le monarque serait donc le seul responsable de la chute du système et serait à l'origine de son mal. Même si le philosophe ne cite pas Louis XIV et son gouvernement, il le dénonce de façon virulente dans son explication sur la corruption de la monarchie, il voit surtout l'occasion de s'attaquer à l'absolutisme louis quatorzain.où "la vraie monarchie" aurait été repoussée. [...]
[...] Montesquieu naît en 1689 au château de la Brède près de Bordeaux. Il est issu d'une famille de noblesse rurale, assez récente, parlementaire depuis le 17e siècle. Il étudie au collège de Juilly où les pères de l'Oratoire dispensent un enseignement moderne. En 1708, licencié en droit, il est reçu avocat au Parlement de Bordeaux. A la mort de son oncle la charge de président à mortier lui est léguée. En 1721 il publie les Lettres persanes qui rencontre un vif succès mais l'œuvre est interdite un an après par le cardinal Dubois. [...]
[...] Montesquieu dénonce la perte des prérogatives politiques de la noblesse et sa domestication à la Cour.Cette forme de société est liée aux destins et aux symboles de la forme de monarchie critiquée ici. La Noblesse est dépendante ce qui perpétue le pouvoir personnel. Montesquieu assimile le rôle des plus grands à la servitude (l.23), ils deviennent " de vils instruments du pouvoirs arbitraires" (l.24). Montesquieu objecte ici la décadence du rang social auquel lui-même appartient. Ce rang est soumis aux caprices du roi " et que l'on peut être à la fois couvert d'infamie et de dignité (l.25-26). [...]
[...] Qui sont ces corps intermédiaires ? Tout d'abord, la noblesse qui est pour Montesquieu un allié naturel du souverain. Les parlements sont aussi un garant de la liberté politique contraire à l'absolutisme. Montesquieu est président à mortier du Parlement de Bordeaux; en soutenant ici que le refus de s'appuyer sur les corps intermédiaires mène au despotisme, il prêche pour sa chapelle. Comme nous l'avons vu dans le passage précédent, Montesquieu s'attaque au gouvernement de Louis XIV qui domestique la noblesse mais rappelons que le régent restreint le droit du parlement et exil ce dernier à Pontoise. [...]
[...] Les conséquences du refus pour s'appuyer sur les corps intermédiaires se répercutent sur le plan politique mais aussi sur le plan des mœurs où le comportement du roi et des sujets se transforme. Le principe de la Monarchie est l'honneur c'est-à-dire l'Esprit de corps, celui du despotisme est la crainte, "il se corrompt (le principe de la monarchie) lorsque le prince change sa justice en sévérité. Pour Montesquieu il y a corruption lorsque le roi se comporte comme les empereurs romains. [...]
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