Dans un empire (Espagne, Royaume des deux Siciles, Pays Bas espagnols, Saint Empire Romain Germanique) qui semble atteindre son apogée, les difficultés en Espagne notamment contre les forces barbaresques ne font que se renforcer.
Ces quatre documents sont des lettres échangées entre Isabelle du Portugal, impératrice et régente d'Espagne et Charles Quint, son mari, souverain de l'empire cité quelques lignes plus haut. Ce sont des documents de nature privée.
Isabelle est la sœur du roi du Portugal, Jean III et la petite fille d'Isabelle de Castille ce qui en fait la cousine germaine de Charles Quint. Le mariage est célébré en 1526. Charles Quint implique sa famille dans le gouvernement de son empire. En 1528, devant partir en Italie, il confie le gouvernement de l'Espagne à l'impératrice Isabelle, à peine relevée de la naissance de son deuxième enfant, l'infante Marie. Elle gouverne toute l'Espagne à trois reprise : de 1529 à 1533, de 1535 à 1536 et en 1538. Charles Quint est roi des Espagnes depuis 1516 et Empereur depuis 1519.
Il est intéressant de souligner la situation politique pour les différentes lettres. En 1529, l'Europe est touchée de plein fouet par les incursions ottomanes qui mènent le siège en vain devant Vienne. L'infidèle [celui qui ne croit pas au Dieu considéré comme le vrai Dieu], homme de toutes les craintes est aux portes de l'Europe. 1529 est aussi l'année où Charles Quint est sacré Empereur par la papauté (24 février) et la fin de la septième guerre d'Italie qui avait commencé en 1526. Elle se clôt par la Paix de Cambrai (dite Paix des Dames) en août. En 1530, Charles Quint se trouve à Augsbourg où il doit recevoir la confession d'Augsbourg du luthérien Philippe Mélanchton (25 juin). A la suite de débats houleux et six semaines de réflexion, le texte contresigné par sept princes est rejeté en dépit de sa modération doctrinale.
En 1535, en juillet, c'est la victoire de la Goulette puis la reprise de Tunis que Khayr al-Din Barberousse, le corsaire [capitaine ou marin d'un navire portant le même nom] d'Alger, avait pris l'année précédente.
La première lettre datée du 10 décembre 1529 est destinée à Charles Quint qui est soit en Italie, soit en direction d'Augsbourg. Isabelle est en Espagne au court des quatre lettres. De la l.1 à la l.3, la reine Isabelle sait Charles Quint ennuyé par le siège de Vienne ainsi que le problème des luthériens mais elle doit l'avertir du danger qui s'approche et de la l.3 à 13, elle demande à Charles Quint davantage de moyen pour construire une flotte contre les corsaires du Maghreb, d'Alger notamment. La seconde lettre datée du 14 avril 1530 s'adresse de nouveau à Charles Quint. A cette date là, il doit être en route ou arrivé à Augsbourg. De la l.14 à la l.21, l'impératrice Isabelle interpelle à nouveau son mari sur le danger barbaresque qu'à présent les gouverneurs espagnols des régions méditerranéennes ressentent plus fortement. De la l.21 à 27, elle prévient des risques en Afrique de prise de villes stratégiques, derniers remparts avant l'Espagne.
La troisième lettre datée du 8 juillet 1530 s'adresse à Isabelle. Charles Quint est encore à Augsbourg au moment de l'écriture. Des l.28 à 31, il informe sa femme des progrès de son amiral Andrea Doria à lutter contre les forces barbaresques. Des l.31 à 46, il demande d'armer les bateaux récemment pris pour les joindre à la flotte de Doria. Il fait remarquer que les galères d'Italie ne pourront venir en renfort car des risques d'attaque sur les côtes sont annoncés.
La quatrième et dernière lettre datée du 24 septembre 1535. Elle est adressée à Charles Quint qui doit se trouver dans le royaume de Naples ou de Sicile. Des l.47 à 49, elle se réjouit des décisions d'attaque contre Barberousse et ses corsaires et des l.49 à 66, elle indique que la victoire contre les barbaresques a protégé les différents royaumes d'Italie mais pas celui d'Espagne qui se retrouve en première ligne des corsaires.
Après cette analyse et ce rappel des faits nous pouvons voir que le commentaire se déroule en trois temps. Tout premièrement le conservatisme de la reine Isabelle qui tente de protéger son pays, ensuite le danger maure [musulman d'Afrique du Nord] qui menace sans cesse les possessions espagnoles et pour finir, la stratégie maritime opérée afin de lutter contre les barbaresques.
[...] La seconde lettre datée du 14 avril 1530 s'adresse de nouveau à Charles Quint. A cette date là, il doit être en route ou arrivé à Augsbourg. De la l.14 à la l.21, l'impératrice Isabelle interpelle à nouveau son mari sur le danger barbaresque qu'à présent les gouverneurs espagnols des régions méditerranéennes ressentent plus fortement. De la l.21 à 27, elle prévient des risques en Afrique de prise de villes stratégiques, derniers remparts avant l'Espagne. La troisième lettre datée du 8 juillet 1530 s'adresse à Isabelle. [...]
[...] La particularité de la défense espagnole est sous entendu dans les craintes d'Isabelle. En effet, et contrairement aux Ottomans, la défense du royaume se fait sur les périphéries et non en son centre. Ce qui explique que Oran et Bougie soient d'une importance stratégique de premier ordre. Ils sont le dernier rempart avant l'Espagne qui ne possède que des tours de guet pour prévenir des attaques. Les reproches de l'impérialisme je vous supplie de toutes mes forces d'ordonner l'envoi de galères [ . [...]
[...] Moulay Hassan, le souverain vaincu par Barberousse retrouve son trône en tant que vassal de Charles Quint. Nous avons vu dans cette partie la puissance de Barberousse ainsi que la réponse de la croisade, voyons maintenant la stratégie maritime, si importante aux yeux de l'impératrice et de Charles Quint. III La stratégie maritime Tout au long des lettres, se démarque l'idée que une grande partie des affrontements pour la protection de l'Espagne se jouent sur l'eau, d'où l'importance d'expliquer en quoi consiste la stratégie maritime : d'abord l'importance de l'attaque, puis du moral et enfin le calendrier maritime. [...]
[...] La quatrième et dernière lettre datée du 24 septembre 1535. Elle est adressée à Charles Quint qui doit se trouver dans le royaume de Naples ou de Sicile. Des l.47 à 49, elle se réjouit des décisions d'attaque contre Barberousse et ses corsaires et des l.49 à 66, elle indique que la victoire contre les barbaresques a protégé les différents royaumes d'Italie mais pas celui d'Espagne qui se retrouve en première ligne des corsaires. Après cette analyse et ce rappel des faits nous pouvons voir que le commentaire se déroule en trois temps. [...]
[...] Ces quatre documents sont des lettres échangées entre Isabelle du Portugal, impératrice et régente d'Espagne et Charles Quint, son mari, souverain de l'empire cité quelques lignes plus haut. Ce sont des documents de nature privée. Isabelle est la sœur du roi du Portugal, Jean III et la petite fille d'Isabelle de Castille ce qui en fait la cousine germaine de Charles Quint. Le mariage est célébré en 1526. Charles Quint implique sa famille dans le gouvernement de son empire. En 1528, devant partir en Italie, il confie le gouvernement de l'Espagne à l'impératrice Isabelle, à peine relevée de la naissance de son deuxième enfant, l'infante Marie. [...]
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