Histoire moderne, héritage médiéval, noblesse, temps modernes, renaissance, usurpation nobilaire, ordre juridique, classification tripartite, monde féodal, clergé, tiers état, noblesses françaises, féodalité, guerres de religion, devoir de protéction, guerre civile, noblesse d'épée, pouvoir royal, Code Michaud, bourgeoisie, Louis XIV, abolition des privilèges, Révolution française
Au temps du chevalier Bayard, la noblesse n'est pas le fruit d'une conception moderne, cette caste que l'on retrouvait déjà sous le terme de nobilitas dans la Rome antique désignait déjà les membres les plus éminents de l'aristocratie civique, celles dont les familles étaient connues pour leur ancienneté et dont les membres étaient favorablement positionnés dans les instances politiques des provinces romaines. Ce terme ancien donnera le terme français de "noblesse", sous les Mérovingiens, l'ordre était à la conservation des institutions nobiliaires romaines, mais au fur et à mesure du temps, la noblesse a évolué pendant les douze siècles de la royauté franque puis française, faisant face à des renouvellements du fait des guerres et de l'accession de certaines familles au pouvoir de la monarchie.
[...] Cette opinion était particulièrement entretenue par les petits propriétaires nobles de campagne qui visualisent les paysans de leur province, qui prient dans un élan de grande peur d'une éventuelle réaction nobiliaire comme au temps de la Fronde, décident de dépouiller les possessions nobles. À cet instant, les députés siégeant au sein de l'Assemblée constituante à Versailles s'inquiètent de la situation dans les campagnes et veulent éviter que la Révolution tourne en massacre ; par conséquent, en se réunissant le 4 août 1789, les députés décident au cours d'une journée entière de débat d'abolir les privilèges nobiliaires et cléricaux et de mettre fin à la conception tripartite de la société française. [...]
[...] Cette méthode est d'abord engrenée par des tentatives d'anoblissement silencieux que l'on retrouva dans certaines provinces, il s'agissait alors de faire oublier ses origines roturières pour adopter les coutumes de la vie nobiliaire : celle-ci s'accompagnait de ses avantages, mais également des inconvénients puisqu'il était nécessaire de posséder un fief et de s'abstenir d'exercer des travaux destinés aux roturiers. Quoiqu'il en soit, sous le règne d'Henri III, l'existence de ces usurpateurs était déjà reconnue, mais l'autorité royale ne disposait pas de moyen efficace pour déceler une différence entre les anoblies et les usurpateurs. [...]
[...] Toujours est-il que grâce à ces méthodes d'analyse, les historiens de ces décennies ont permis de révéler à la fois la richesse, mais aussi la diversité des sources associées à la noblesse française, ainsi que la variété des problématiques que l'on pouvait adopter pour étudier ce qu'ils appelèrent « les noblesses françaises ». Ce terme volontairement mis au pluriel met en lumière la question de l'identité noble, puisque pendant près de trois siècles, la noblesse sera amenée à évoluer, autant dans sa composition que dans sa représentation. Par conséquent, il est important de comprendre : Comment la noblesse évolue-t-elle en France au cours des temps modernes de 1515 à 1789 ? [...]
[...] Par conséquent, nous devons comprendre : comment la noblesse s'est-elle fait soumettre puis supprimée durant les temps modernes ? L'échec de la révolte de la Fronde avant d'établir la soumission de la noblesse à l'autorité royale La Fronde occupe une place particulière au cœur des révoltes nobiliaires ; souvent qualifiée de réaction féodale de la montée de l'absolutisme ou de révolte antifiscale et anti-administrative, cette période d'insurrection se met en place au cours de la minorité de Louis XIV. À cet instant, le Royaume de France est en guerre avec l'Espagne et seul le cardinal Mazarin, avec l'appui d'Anne d'Autriche, est en mesure d'établir une politique pour essuyer les deux conflits. [...]
[...] Cette période que l'on appelle la Fronde a finalement été vaincue par l'autorité royale, qui se lança dans une nouvelle dynamique de politique de soumission de la noblesse. D'abord par la grande enquête de Mazarin puis l'érection d'une taxe de capitation, la noblesse perd peu à peu ses privilèges, jusqu'à ce que les mouvements insurrectionnels de la Révolution française finissent par établir l'abolition des privilèges nobiliaires et du modèle de société tripartite. Face à cette explication, peut-on dire que la noblesse a connu une crise ? [...]
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