La première moitié du XVIIe siècle se caractérise par l'âge baroque et la naissance de la science moderne, malgré les réticences. On assiste au déclin des protestants et à la naissance de l'humanisme dévot. Deux phénomènes apparaissent : le mouvement janséniste, et les libertins.
La seconde moitié du XVIIe siècle voit fleurir l'idéal classique. Les conditions matérielles et morales du travail scientifique s'améliorent. L'Europe vit une crise de conscience, notamment avec le cartésianisme. Les croyances traditionnelles et la monarchie sont critiquées.
[...] Cet humanisme dévot qui concilie nature et surnature se heurte aux attaques à la fois des jansénistes et des libertins. Naissance du jansénisme - Le mouvement janséniste s'inscrit dans le cadre de la réforme catholique. La réflexion sur le problème de la grâce a trouvé un écho dans le monastère réformé de Port-Royal grâce à deux prêtres : le Flamand Cornélius Jansen (1585-1638) ou Jansenius et Jean Duvergier de Hauranne (abbé de Saint- Cyran) en sont les inspirateurs. Ils enseignent à Bayonne et par des vastes lectures prolongent l'enseignement teinté de pessimisme augustinien qu'ils ont reçu. [...]
[...] Les catholiques et protestants essaient d'opposer un barrage efficace : Fénelon, Arnauld, les jésuites, Bossuet surtout luttent plume à la main. Le protestant allemand Leibniz, l'un de plus grands savants de son temps, examine un temps avec Bossuet la possibilité d'une union des églises romaines et réformées, et expose une philosophie idéaliste et optimiste qui veut être une apologie du christianisme. En fait vers 1715, la lutte entre "rationaux" et "religionnaires" est encore très circonscrite, elle n'intéresse que quelques milieux intellectuels et ecclésiastiques et n'affecte en rien la vie religieuse des masses. [...]
[...] Il met l'accent sur la corruption foncière de la nature humaine et sur la toute-puissance de Dieu. - Cet ouvrage reçut un vif intérêt dans les milieux catholiques. Les jésuites obtiennent une condamnation de cet ouvrage de la part de Rome. A Paris, les docteurs de la faculté de théologie approuvent cet ouvrage. Antoine Arnauld (ou le Grand Arnauld) se jette alors dans la bataille : il publie la Fréquente communion (il ne condamne pas celle-ci mais la présente comme un idéal presque inaccessible).C'est le meilleur disciple de Saint- Cyran : il dénonce les pratiques des confesseurs jésuites qui autorisent trop facilement les sacrements . [...]
[...] Watteau admirateur de Rubens et des Vénitiens peint ses premières "fêtes galantes" dont la poésie et la grâce mélancolique appartiennent à un tout autre univers que celui de l'académisme de Louis XIV et de Le Brun. Cependant, en Europe centrale et Méditerranéenne, l'évolution du baroque vers l'exubérance du rococo commence à se combiner avec l'influence de la grande architecture classique de Paris et de Versailles. Bibliographie Lebrun F., Le XVIIème siècle, A. Colin. Péronnet M. et alii, Le XVIIème siècle, Hachette. [...]
[...] John Neper invente les logarithmes. - En astronomie : Galilée (lunette), Kepler (héliocentrisme). Le premier découvre successivement quatre satellites de Jupiter, l'anneau de Saturne, les tâches du soleil. Les travaux de Kepler donnent à l'astronomie la rigueur du langage mathématique et forment en quelque sorte un pont entre les hypothèses de Copernic et les observations de Galilée d'une part, la grande synthèse de Newton d'autre part. - Galilée est le premier à mettre en évidence la structure moderne de la physique : dès 1604, il découvre la loi fondamentale de la chute des "graves" : les espaces parcourus sont proportionnels aux carrés des temps. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture