Chine des Ming, Japon du XVIe siècle, essors culturel et commercial, déboires économiques, difficultés politiques, Shogunat, période Sengoku, daymios, règne de Hongwu, Ming Yongle, communautés paysannes, châteaux d'Himeji, unification de la Chine, guerres civiles japonaises
C'est en 1368 que l'effondrement de la dynastie mongole des Yuan (1279-1368) qui règne sur la Chine laisse place à ce qui fut la dernière dynastie chinoise dominée par les Hans (la principale ethnie présente en Chine qui constitue plus de 90% de la population du pays) : la dynastie Ming (1368-1644). En effet, le début des années 1350 marque le commencement d'une période de contestation caractérisée par des soulèvements populaires soutenus par les élites locales qui remettent en cause l'autorité de l'Empereur Togoontomor. Ceci pour diverses raisons telles que plusieurs inondations qui laissent des séquelles importantes au niveau agricole, une inflation touchant plusieurs régions combinée à une imposition jugée excessive.
Ces motifs entraînent une série de révoltes de la part de plusieurs groupes de Han chinois, à l'instar du groupe des Turbans Rouges dans lequel se trouve celui qui devint le premier Empereur de la dynastie des Ming : Zhu Yuanzhang, simple fils d'ouvrier agricole, qui prend rapidement de l'ampleur par un jeu d'alliances, par la conquête de la ville de Nanjing, future capitale des Ming, en 1356 et par l'élimination de plusieurs groupes rebelles qui se disputaient le contrôle du pays. Ainsi, Zhu annonça la fondation de la dynastie Ming après la prise de Pékin (Dadu) en 1368 et prit dès lors le nom de Hongwu (Terriblement martial).
[...] Durant le 15e et jusqu'à la moitié du 16e siècle, des échanges de marchandises avec la Chine des Ming sont fréquents, ainsi que la construction d'ambassades dans les deux pays, même si l'activité des pirates japonais (les wako) rend parfois difficile le commerce avec le continent. En Chine, le règne de Hongwu a posé des bases solides sur lesquelles s'appuient ses successeurs : Recensement de la population, création de l'école nationale d'administration, travaux d'irrigation, gestion du cadastre, développement des voies de communication. [...]
[...] C'est dans cette mesure que les seigneurs de guerre qui apparaissent au début du XVIe marquent une rupture dans l'histoire de l'ascension sociale des couches guerrières : leur pouvoir est indépendant et sans lien avec une quelconque forme traditionnelle d'autorité à la différence des seigneurs shugo. Ces nouveaux daimyos du XVIe siècle possèdent la suzeraineté complète sur leurs terres, ils y incarnent l'autorité publique, distribuent des fiefs à leurs vassaux en leur sein et mettent en place leur propre fiscalité. [...]
[...] On définit généralement l'époque Muromachi comme celle qui fut le théâtre de nombreux conflits au sein même du territoire Japonais et qui se tint entre la moitié du 14e siècle et la deuxième moitié du 16e siècle. Après une guerre civile entre les partisans de l'empereur Go-Daigo qui dirigeait la cour du Sud et les partisans de l'empereur Komyo de la cour du Nord, Ashikaga Takauji restaure le Shogunat en 1338, c'est-à-dire le régime militaire féodal qui dirige le pays, et fonde ainsi le shogunat Ashikaga qui s'installe dans le quartier de Muromachi à Kyoto, d'où le nom de période Muromachi. [...]
[...] Yongle entreprit également de grandes expéditions maritimes ayant pour but d'affirmer la puissance de l'Empereur en Asie du Sud dans les trois premières décennies du 15e siècle. Plus tard, l'Empereur de Chine Zhengtong (1435 1449) mena personnellement ses troupes à l'affrontement face aux Mongols qui avaient lancé une invasion de la Chine en 1449, il fut battu et capturé par les Mongols, mais finalement relâché lorsque son jeune frère monta sur le trône à sa place. Cet événement témoigne de la menace permanente que représentaient les invasions mongoles en Chine. [...]
[...] En quoi la Chine des Ming et le Japon du XVIe siècle connaissent-ils un essor culturel et commercial qui contraste avec les déboires politiques et économiques de la Chine des Ming et le climat de guerre civile au Japon ? I Une Chine unifiée sous une nouvelle dynastie, mais toujours sujette à une certaine instabilité Sous le règne de Hongwu, la reconstruction des infrastructures du pays fut une priorité comme en témoigne le mur de plus de 40 km qui entoure la ville de Nanjing, les différents palais et centres administratifs. [...]
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