Dans la nuit du 23 au 24 août 1572, le carillon de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois, en face du Louvre, donne le signal du massacre des protestants, à Paris et dans le reste du royaume.
C'est le jour le plus noir des guerres de religion entre catholiques et protestants qui ont ensanglanté le pays pendant plus d'une génération.
Entre 1560 et 1598, la France est ravagée par huit guerres civiles opposant catholiques et protestants (ou huguenots). Ces conflits mêlent enjeux politiques et religieux ; rivalités nobiliaires et violences populaires. La proclamation de la majorité de Charles IX (1560-1574) ne met pas fin à ces conflits et Catherine de Médicis (1519-1589) continue de gouverner au nom de son fils, espérant sceller l'unité du royaume autour de celui-ci. Suite à plusieurs défaites des Protestants à Jarnac (mars1569), à Moncontour (octobre 1569) et face à la fureur catholique ; la reine-mère s'obstine à maintenir la paix et la tolérance entre les deux religions. A partir de 1570, Charles IX s'émancipe de la tutelle de sa mère, qui reste cependant sa principale conseillère. Le roi tenta alors un ultime rapprochement avec les protestants par le biais de l'édit de saint Germain, qui mit fin à la troisième guerre de Religion (août 1570). Il renouait ainsi avec la politique de Michel de l'Hospital, sous l'influence de Catherine. C'est dans ce contexte tendu qu'est célébré le mariage de Marguerite de Valois (catholique et sœur de Charles IX) et d'Henri de Navarre (protestant et futur Henri IV) le 18 août 1572. La cérémonie fut l'occasion de réunir à la cour la haute noblesse du royaume, catholique et protestante, mais elle raviva également les tensions dans la capitale.
Nous pouvons donc nous demander comment pour quelles raisons aboutit on au massacre de la St Barthélemy ? Et dans quelle circonstance celui-ci se déroule-t-il ?
Dans un premier temps, nous verrons le déroulement du massacre a travers, tout d'abord l'élément déclencheur : l'attentat contre Coligny, puis ensuite l'événement en lui-même en nous aidant du plus célèbre tableau produit sur l'événement, celui de François Dubois ; dans un second temps nous chercherons à déterminer à qui reviens la responsabilité de l'attenta et du massacre à travers l'historiographie.
[...] L'événement fut suivi d'une vague de reconversions, et marqua un reflux quantitatif des protestants, déjà perceptible depuis les années 1560. Il est très difficile et indélicat d'annoncer clairement le rôle de commanditaire et de rendre la reine mère responsable tellement les sources sont avares de renseignements et les preuves sont minces, seules les interprétations historiographiques peuvent nous éclairer sans vraiment établir une vérité. Bibliographie -"Catherine de Médicis" de Jean-Hippolyte Mariejol - Wikipedia nuit de la Saint-Barthélemy : confirmations et compléments" de Denis Crouzet, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne La Saint-Barthélemy. [...]
[...] Qui a commandité cet attentat, au matin du 22 aout et qui donne le signal de départ de la Saint Barthelemy ? Si aujourd'hui, on connait le nom du tireur maladroit (Maurevert), il est impossible d'en connaître le véritable commanditaire, l'historiographie a retenu trois noms : Les Guises : ce sont les suspects les plus probables. Meneurs du parti catholique, ils veulent venger la mort de François de Guise, assassiné dix ans auparavant, sur l'ordre de Coligny, selon eux. Le coup de feu tiré sur l'amiral est tiré depuis une maison appartenant à un de leurs familiers. [...]
[...] Entretemps, Catherine a eu l'heur d'enfanter. Dix enfants en tout. Dont sept atteindront l'âge adulte. Parmi eux, trois de ses fils deviendront rois de France. Et reines, deux de ses filles. Mais Catherine de Médicis prend ombrage du pouvoir de plus en plus grand de sa rivale Daine et de l'influence qu'elle exerce dans son entourage. C'est également à Diane qu'échoit la fonction d'éducatrice. Catherine est réduite au silence. Reléguée au second plan, elle souffre et se tait. [...]
[...] Ainsi, le souverain décidait de prendre officiellement en charge la responsabilité du massacre. Si pour beaucoup de catholiques la Saint-Barthélemy ne fut que l'accomplissement d'un commandement de Dieu au souverain, par cette violence homicide décidée au sommet de l'Etat, et quels qu'en fussent les initiateurs, le pouvoir monarchique s'était désacralisé. Désormais, et pour longtemps, le fondement même de la monarchie - c'est-à-dire la conception d'un roi de justice institué par Dieu pour l'ensemble de ses sujets, bouclier protecteur de tout son peuple contre les ennemis, intouchable parce que résolument situé au-dessus de tous les partis - se trouvait fragilisé. [...]
[...] Soupçonnée de stérilité, elle est à deux doigts d'être répudiée. Quant à Henri, il est sous le charme et sous la coupe de sa maîtresse, la très belle Diane de Poitiers : qui le conjure de n'en rien faire. La mort inattendue du dauphin François, frère aîné d'Henri, vient bouleverser le cours des choses. Henri prend donc la place de son frère défunt dans son rôle de dauphin de France. À la mort de François Ier en 1547, Henri d'Orléans monte sur le trône sous le nom d'Henri II. [...]
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