Ancien Régime Cartouche Mandrin La Régence Le XVIIIe siècle
La période de l'Ancien Régime, est la période de la montée des élites bourgeoises, de la contestation du pouvoir absolutiste monarchiste. Se développe également la littérature et l'imagerie populaire, où des bandits sont érigés au rang de héros; : le bandit devient un « bandit social ».L'imagerie populaire va ainsi circuler dans tout le royaume sous forme de gravures. Louis Mandrin et Louis-Dominique Cartouche vont devenir les héros de l'imagerie populaire du XVIIIème siècle. Ils vont être aimés du peuple en défiant la police quant à Cartouche et la Ferme Générale quant à Mandrin, car cela est une forme de contestation au régime établi .Leurs méfaits seront même considérés de crimes de lèse-majesté car portant atteinte au pouvoir royal. La population va suivre passionnément le déroulement de leurs actions .
Les gravures de ces bandits sont représentés sur des livrets dits livrets bleus à cause de leur couverture de papier gris-bleu qui servait à envelopper les pains de sucre. Ces livrets sont édités par la Bibliothèque Bleue dans les ateliers de Troyes en Champagne depuis le XVII ème siècle, la plus populaire et la plus accessible des éditions pour la majorité de la population du XVIème au XIXème siècle. A la fin du XVIIIème siècle, il y a plus de cent cinquante imprimeurs dans toute la France. A Paris et dans chaque ville importante, il y a un libraire de colportage. Des colporteurs distribuent des petites brochures : dans les villes, dans les bourgs, dans les villages, dans tout le Royaume pour la classe populaire. Les livrets ont un titre mais pas d'auteur, sont de petit format, avec peu de pages(50 maximum).Les histoires des livrets sont lues ou racontées lors des veillées populaires, et où sont montrées également les images des livrets. On y retrouve comme thèmes les plus évoqués la magie, le catéchisme, la mort, la misère, des faits divers(viols, meurtres, règlements de compte) les brigands craints et admirés à la fois. Les histoires peuvent être imaginaires ou issus du quotidien. Se développe ainsi une imagerie populaire dans le Royaume, où sont colportées des images de brigands. Cette diffusion est un premier accès à la lecture et à la culture même si les impressions des textes sont mauvaises et faites sur du papier bas de gamme.
Au XVIIIème siècle, le bandit est héroïsé. Les biographies de brigands célèbres, comme Cartouche et Mandrin, sont des succès de la Bibliothèque Bleue. Cette littérature populaire se développe par des dialogues burlesques, des pièces de théâtre, des poèmes ,des chansons et des complaintes chantées dès le lendemain voir le jour même du supplice. Une mémoire populaire se crée. Les moments les plus importants de la vie d'un bandit étaient gravées, tels le supplice ,l'arrestation, un célèbre combat, une fuite.
[...] Au XVIIIème siècle,elles sont gravées sur bois, souvent sur du bois de poirier, ou sur des plaques de cuivre. Elles sont colorées dans des ateliers avec des tons vifs, même si l'on en trouve en noir et blanc en reproduction. Dans les ateliers d'imagerie travaillent des enfants qui peignent les images au pinceau. Puis elles sont séchées, sont empilées en ballots. Le centre de ce commerce est la rue St Jacques à Paris, où travaille l'imagier Jacques-François Chéreau(1732-1794) La vente de ces images se fait par des colporteurs. [...]
[...] C'est par un enchaînement de circonstances ,et non par choix, que ce fils de marchand destiné lui aussi au commerce, va devenir hors-la-loi. Mandrin fournit des chevaux et mulets à l'armée française combattant en Italie pendant la guerre de succession d'Autriche(1740-1748),mais les fermiers généraux vont refuser de lui payer une livraison de mules importante, les mules de Mandrin ne leur étant plus utiles car le conflit s'est arrêté par le traité d'Aix-la-Chapelle. Cet épisode ruine Louis Mandrin, ses créanciers lui prenant presque tous les biens que lui avaient légués son père. [...]
[...] Louis-Dominique Garthausen (son nom francisé va devenir Gartouche, puis Cartouche)est le fils d'un tonnelier originaire de Hambourg. Il est né à Paris en 1693.Il quitte le domicile familial à 11 ans après s'être fait renvoyé de chez les Jésuites et vit de petits larcins. Il aurait suivi des bohémiens qui lui aurait appris l'art du vol. Après avoir été informateur dans la police auprès du lieutenant d'Argenson et avoir servi dans l'armée, il forme avec d'anciens soldats une bande de voleurs sévissant à Paris, dont il va prendre la tête. [...]
[...] Ce sont des hommes robustes venus de Gascogne, de Savoie, de Lorraine. Tous les printemps ils viennent s'approvisionner dans les ateliers d'imagerie à Epinal, ou encore à Chartres ou Orléans. Ils achetaient aux ateliers des images religieuses, dites de piété, des images illustrant des chansons, des faits historiques, des sujets célèbres, des almanachs, des cantiques, des faits divers. Les colporteurs devaient raconter des histoires et divertir leurs clientèles des campagnes et des villes venus les écouter lors des veillées, surtout lors des longues veillées. [...]
[...] Exposé Mandrin et Cartouche : héros de l'imagerie populaire. Introduction : La période de l'Ancien Régime, est la période de la montée des élites bourgeoises, de la contestation du pouvoir absolutiste monarchiste. Se développe également la littérature et l'imagerie populaire, où des bandits sont érigés au rang de héros; : le bandit devient un « bandit social ».L'imagerie populaire va ainsi circuler dans tout le royaume sous forme de gravures. Louis Mandrin et Louis-Dominique Cartouche vont devenir les héros de l'imagerie populaire du XVIIIème siècle. [...]
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