Cartographie 17ème siècle XVIIème siècle Hydrographie Blaeu Sanson
Dans un passage sur la Hollande dans "Voies Océanes : Cartes marines et grandes découvertes", Mireille Pastoureau nous dit : « La petite république était devenue la reine du commerce international et la cartographie en était la pacifique ambassadrice ».
On comprend alors que la cartographie est plus qu'une science ; c'est un moyen de refléter un savoir-faire et une domination commerciale, navale et militaire.
La Cartographie désigne la réalisation et l'étude des cartes. Le principe majeur de la cartographie est la représentation de données sur un support réduit représentant un espace réel. Les cartes font partie intégrante de l'Histoire car elles sont le reflet des actions des hommes. Elles servent à organiser des conquêtes, déterminer des zones d'influence, fixer des étapes aux itinéraires maritimes et terrestres, enfin elles permettent d'envisager l'aménagement du territoire. Si les cartes sont d'abord gravées sur bois (xylographie) et sur cuivre au XVème siècle, la précision des documents et le dynamisme des éditeurs ont permis leur impression sur papier, rendant ainsi la cartographie plus disponible.
Selon Antoine Furetière (1619-1688) l'Hydrographie désigne « la science qui apprend l'art de naviguer, de faire des cartes marines, de conduire les vaisseaux et de connaître dans les voyages de long cours le lieu précis où on est ».
Tout au long du Grand Siècle, il semble que deux pays se font concurrence dans la production de cartes : la France et les Provinces Unies.
Après avoir vu l'art des cartographes et hydrographes hollandais dans la première moitié du XVIIème siècle, nous verrons que les Français prennent le dessus avec leur volonté de rigueur scientifique.
[...] Dès la fin du 16ème siècle, la Hollande s'est engagée dans une série de voyages d'exploration et de colonisation. Amsterdam est l'un des grands centres du commerce européen d'outre-mer de l'époque, offrant aux cartographes l'accès aux informations rapportées par leurs compatriotes des quatre coins du globe. On retrouve la trace de ces sources d'information dans les cartes hollandaises de l'époque, avec leur souci d'offrir à leur lecteur une mise à jour complète. L'Atlas est la forme la plus répandue en Hollande. [...]
[...] Son gendre Pierre du Val participa également de son côté à entretenir sa mémoire en regravant et en rééditant plusieurs de ses cartes. Conclusion Ainsi, les Hollandais dominent la première moitié du 17ème siècle notamment grâce à leur attachement à la qualité esthétique de leurs cartes et à leurs apports en connaissances maritimes. Cependant, l'interventionnisme étatique français avec une mobilisation budgétaire et humaine et une rigueur scientifique incomparable permettent à la France de devenir la référence en matière de cartographie pendant toute la fin du 17ème et le début du 18ème siècle. [...]
[...] Sanson s'appliqua à cartographier le monde, de l'Angleterre à l'Afrique, de l'Amérique jusqu'à sa patrie, la France. L'une de ses réalisations les plus notables fut sans doute l'Amérique Septentrionale; l'une des premières cartes bâties sous la foi des témoignages géographiques rapportés par les pères jésuites en mission en Nouvelle-France. Cette carte, la plus exacte de l'époque, introduit un certain nombre d'innovations dans la cartographie américaine. C'est ainsi la première fois que l'on illustre les cinq Grands Lacs, la première fois que l'on émet la possibilité d'un passage Nord- Ouest, la première fois que l'on représente la légendaire cité de «Quivira »Jà l'est du Nouveau-Mexique. [...]
[...] Chaque nouvelle réédition se voit enrichie de manière conséquente. L'édition de 1662 regroupe 593 cartes sur doubles pages et 3000 pages de commentaires et prend le nom d'Atlas Major, dès lors l'œuvre la plus volumineuse, la plus onéreuse et la plus somptueusement illustrée au 17ème siècle. Comme les précédents atlas de l'atelier Blaeu, l'Atlas Major est plébiscité pour la qualité incomparable de sa réalisation, notamment pour ses cartes aquarellées à la main imprimées sur parchemin, mais aussi pour la méticulosité de sa typographie et le luxe de sa reliure. [...]
[...] La Cartographie désigne la réalisation et l'étude des cartes. Le principe majeur de la cartographie est la représentation de données sur un support réduit représentant un espace réel. Les cartes font partie intégrante de l'Histoire car elles sont le reflet des actions des hommes. Elles servent à organiser des conquêtes, déterminer des zones d'influence, fixer des étapes aux itinéraires maritimes et terrestres, enfin elles permettent d'envisager l'aménagement du territoire. Si les cartes sont d'abord gravées sur bois (xylographie) et sur cuivre au XVème siècle, la précision des documents et le dynamisme des éditeurs ont permis leur impression sur papier, rendant ainsi la cartographie plus disponible. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture