Otto Eduard Leopold von Bismarck, Comte puis Prince (né le 1er avril 1815 - mort le 30 juillet 1898) fut chancelier du royaume de Prusse de 1862 à 1890. Fils de Junker élevé dans une stricte discipline, il fit des études de droit à Göttingen puis à Berlin. Il entra dans l'administration prussienne en 1836. Au lendemain des révolutions de 1848, il représente la Prusse à la diète de Francfort jusqu'en 1859, il deviendra ambassadeur à Saint-Pétersbourg puis à Paris. Il fut le premier chancelier (1871 - 1890) de l'Empire allemand. Considéré comme l'artisan de l'unité allemande, était-il un nationaliste prussien ou allemand ? Cette question révèle les querelles historiographiques, certains historiens tels Otto Becker ou Meyer voient en Bismarck un nationaliste allemand pour qui l'objectif primaire était l'unification nationale allemande, d'autres pensent que Bismarck est passé d'un nationalisme prussien, et qu'il a fait la transition vers le nationalisme allemand assez tard (Fester : en 1865, Marcks 1866, Eyek 1877.) Enfin d'autres encore, en particulier Wilhelm Mommsen en 1959 voient en lui un nationaliste prussien qui a fondé l'unité allemande au détriment de l'Autriche afin d'assurer l'hégémonie prussienne.
Nous allons donc nous demander : de quelle manière Bismarck a œuvré de telle sorte que l'unification de l'Allemagne se fasse autour et pour l'hégémonie de la Prusse ? Sa vision de l'Allemagne était avant tout celle d'une Allemagne prussienne (I) au sein de laquelle la Prusse devait être hégémonique (II), c'est pourquoi sa réalisation concrète, le IIe Reich, plaçait la Prusse au cœur de la nouvelle Allemagne (III)
[...] Enfin, Bismarck va utiliser le nationalisme allemand pour faire triompher la Prusse au sein du IIe Reich. III/ Le IIème Reich, la Prusse au cœur de la nouvelle Allemagne Le IIe Reich semble avant tout prussien, créé par Bismarck avec la puissance militaire prussienne et selon la constitution prussienne, il tendra cependant vers une dissolution de la Prusse au cours du temps dans l'Allemagne. A. La Prusse, instigatrice de la création du II Reich Napoléon III, qui s'est impliqué pour favoriser l'alliance entre la Prusse et l'Italie, a réclamé pour prix de ses services un territoire tel que le Palatinat bavarois ou encore le Luxembourg. [...]
[...] Bismarck : nationaliste prussien ou nationaliste allemand ? Otto Eduard Leopold von Bismarck, Comte puis Prince (né le 1er avril 1815 - mort le 30 juillet 1898) fut chancelier du royaume de Prusse de 1862 à 1890. Fils de Junker élevé dans une stricte discipline, il fit des études de droit à Göttingen puis à Berlin. Il entra dans l'administration prussienne en 1836. Au lendemain des révolutions de 1848, il représente la Prusse à la diète de Francfort jusqu'en 1859, il deviendra ambassadeur à Saint-Pétersbourg puis à Paris. [...]
[...] Il veut évincer l'Autriche tout en obtenant le soutien de nationalistes pour une Petite Allemagne sous la direction de la Prusse. L'idée avait été proposée le 27 avril 1849 par le parlement de Francfort d'offrir la couronne de l'Allemagne à Frédéric- Guillaume IV de Prusse avec pour titre Empereur. Bismarck préférait que la Prusse reste la Prusse et en patriote prussien très sûr de soi il déclara : la Prusse en tant que Prusse, sera toujours en mesure de donner des lois à l'Allemagne, mais non de les recevoir des autres. [...]
[...] Bismarck était plus pragmatique, il se situait en dehors des revendications que pouvaient avoir les romantiques tels le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV. Pour lui, réclamer l'Alsace à la France et planter le drapeau allemand sur la flèche de la cathédrale de Strasbourg, voilà qui eut assouvi le premier élan de la force et de l'unité allemande en disant cela il ne pensait pas à une revendication culturelle et linguistique nationale (au sens hégélien), mais à l'ancien empire allemand et la puissance que celui-ci détenait. [...]
[...] Le résultat de la Constitution de Bismarck devait être une politique allemande ou politique de la puissance prussienne, si son intention était de créer un gouvernement national allemand ou juste de cacher sous le masque fédéral de l'hégémonie de Prusse. L'essence de la Constitution de Bismarck était la conservation, par l'utilisation des moyens révolutionnaires, de l'ordre aristocratique monarchique prussien. Le roi de Prusse avait le titre du Président avec un contrôle total sur les affaires étrangères (le droit de faire la guerre et la paix, négociation, alliances), le droit de dissolution du Parlement, du chancelier et des fonctionnaires de l'État. Ainsi, l'Allemagne est placée sous hégémonie prussienne, mais cette influence est toutefois à nuancer. [...]
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