L'armée hanovrienne, conduite par le duc de Cumberland, avait avancé jusqu'à la côte est, où des approvisionnements étaient rendus faciles par la mer. Les jacobites n'ont pas si bien réussi. Leurs chaînes d'approvisionnement connut une rupture quand John Murray de Broughton, le secrétaire du prince, tomba malade, l'essentiel de leur artillerie dut être abandonné et les effectifs diminuaient.
D'après les témoins de l'époque, John Murray de Broughton s'était vu confier le trésor de Loch Arkaig, 40.000 pièces d'or offertes par les Français. Ledit trésor était arrivé trop tard pour pouvoir influencer positivement le soulèvement. Cet or était censé être caché. Broughton fut capturé, mais il parvint à négocier sa liberté en dénonçant Simon Fraser, lord Lovat. Broughton mourut en 1747, mais il est probable qu'il eut le temps de chercher à récupérer l'or.
[...] Le port ou la possession d'armes était strictement interdit. Le seul instrument que les Highlanders avaient toujours le droit de porter sur eux était un couteau de cuisine peu tranchant. Le port des tartans et le costume typique des Highlands furent interdits par l'Acte de Proscription. Toute récidive en la matière débouchait sur une transportation. Même, joue de la cornemuse était interdit, l'instrument étant considéré comme une arme de guerre. Quand la proscription sur le costume des Highlands fut levée en 1782, peu de gens du peuple se remirent à le porter. [...]
[...] Plutôt que de rassembler ses hommes, Charles se laissa emmener en-dehors du champ de bataille. Comme le prince s'éloignait sur son cheval, David Wemyss, lord Elcho, qui n'était pas un très grand fan de Charles, se serait écrié : Voilà un fichu poltron italien qui s'en va ! La bataille fut terminée en une heure. Les pertes hanovriennes s'élevaient à environ 350 hommes. Les pertes chez les jacobites dépassaient les 2000 hommes, tant sur le champ de bataille qu'en dehors. [...]
[...] La bataille commença à environ une heure de l'après-midi. Les fusils hanovriens se concentrèrent d'abord sur l'artillerie jacobite. Quand cette dernière eût été suffisamment décimée, leurs pièces se tournèrent vers les rangs serrés de l'armée jacobite. Les jacobites furent attirés sur un front étroit entre deux murs, et beaucoup d'hommes tombèrent. Pendant vingt minutes les bombardements se poursuivirent, jusqu'à ce que la charge soit finalement ordonnée. L'aile gauche des jacobites, principalement des MacDonald, n'obéit pas et décida de tenir leur position, tandis que le centre vira à droite pour éviter des terrains marécageux et rejoignit le flanc droit pour charger la tête la première. [...]
[...] Au moment où Charles découvrit que le front de son armée battait en retraite, il était trop tard pour changer le plan de bataille. Les jacobites arrivèrent donc à Drumossie Moor fatigué, affamés, démoralisés et divisés. Il y avait des désaccords sur l'emplacement de chaque clan dans la bataille et sur les questions de préséance. Le matin du 16 avril 1746, les conseillers de Charles le pressèrent une fois de plus de revoir la question de la bataille rangée. Mais le prince était bien déterminé à se battre. [...]
[...] Le maniement des épées qu'ils utilisaient rendait les jacobites plus vulnérables de ce côté-là. La tactique fonctionna magistralement. Bien qu'ils fussent beaucoup moins nombreux, les Highlanders se battirent avec courage et témérité jusqu'à ce qu'ils fussent ou tués, ou à terre ou repoussés. Des tentatives de dégagement persuadèrent ceux qui restaient sur le flanc gauche, les MacDonald que les choses se passaient mal. Et pourtant ils hésitaient. MacDonald de Keppoch essaya de mener ses hommes à la bataille, mais il fut blessé puis achevé d'une balle. [...]
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