Autriche-Hongrie, sentiment national, double-monarchie, crise bosniaque, Serbie, Empire austro-hongrois
A la suite de la conquête des territoires situés au-delà du Rhin par Napoléon Bonaparte, le Saint-Empire Romain Germanique est dissous et remplacé par la Confédération du Rhin en 1806. Dès 1804, l'Empereur, François II, issu de la dynastie multiséculaire des Habsbourg, décide cependant de créer un nouvel Etat, l'Empire d'Autriche, qui est séparé de l'Espace allemand et regroupe un vaste territoire centré autour de Vienne et comprenant le Royaume de Hongrie, le Royaume de Bohême, le Margraviat de Moravie, ou encore la Grande Principauté de Transylvanie. D'ores et déjà, le nouveau territoire contrôlé par l'Empereur se manifeste par une grande pluralité de nationalités et une domination de la langue et de la culture allemande, malgré le fait que la langue allemande ne soit pas la langue maternelle de la majorité de la population.
[...] 1815-1918, Cursus, Armand Colin *FETJÖ, François, Histoire de la destruction de l'Autriche-Hongrie : requiem pour un empire défunt, Seuil *WEIBEL, Ernest, Histoire et géopolitique de l'Europe centrale. De l'Antiquité à l'Union Européenne, Editions Ellipses *ZEMAN, Zbyněk Anthony Bohuslav, La Fin des Habsbourg. L'effondrement de l'Empire austro-hongrois, Les dossiers du 20ème siècle, Editions Rencontre, 1971. [...]
[...] La Bosnie-Herzégovine, une province administrée par la Hongrie et elle-même multinationale, avec trois communautés d'importance comparable : les Croates, les Serbes et les Bosniaques, devient difficilement gérable. En juin 1903, un coup d'Etat renverse le roi de Serbie, Alexandre Obrenovitch, favorable à une coopération entre son pays et l'Empire austro-hongrois. Les milieux nationalistes placent sur le trône Pierre Karageorgévitch, favorable à une politique beaucoup plus agressive envers l'Empire. L'Empire va alors essayer d'endiguer l'influence grandissante des nationalistes slaves en Bosnie-Herzégovine. [...]
[...] La puissance de son chef qui gouverna quasiment du début à la fin, l'Empereur François-Joseph, a permis à l'Empire de s'assurer une place importante au sein des nations européennes. L'Autriche-Hongrie aura été un exemple unique de pouvoir monarchique exerçant au sein de deux entités composées elles-mêmes de multiples nationalités. Finalement, le "puzzle austro-hongrois" n'a semble t'il pas mené à la "prison des peuples". L'Empire austro-hongrois n'a du sa chute qu'à des erreurs géopolitiques majeures commises à la fin du XIXème siècle et au tout début du XXème. [...]
[...] Outre la population de langue allemande – présente à la fois en Autriche et en Hongrie la population juive est l'autre communauté présente dans tout l'Empire. Les capitales de Vienne et de Budapest comptent une communauté juive importante au nombre et très influente (environ 20% de la population de chacune des deux villes). La population juive utilise à la fois le yiddish – une langue commune aux Juifs d'Europe centrale basée en grande partie sur des dialectes allemands, et l'allemand littéral. [...]
[...] François-Joseph a gouverné l'Empire durant la quasi totalité de son existence. Il a su donner davantage de pouvoirs aux Hongrois afin d'assurer la pérennité de l'Empire et a également su faire face à un certain pragmatisme après la montée des sentiments nationalistes et les nombreuses tragédies familiales auquel il a du faire face (en effet sa femme, Elisabeth de Bavière, plus connue sous le nom de Sissi, fut assassinée en 1898 par un anarchiste italien, et son fils, le prince héritier, Rodolphe, est retrouvé mort en compagnie de sa maîtresse, en 1889). [...]
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