L'Europe du XVIIème siècle est marquée par un schisme entre protestants et catholiques. Les puissances principales prennent deux direction différentes : d'une part certains acceptent les Réformes au nom de la paix d'Augsbourg (« cujus regio, ejus religio »), d'autre part d'autres tentent d'imposer des contres réformes et d'interdire la pratique du protestantisme.
Depuis le XIIIème siècle, l'Autriche est dominée par la dynastie des Habsbourg. En effet, en franchissant les Alpes au XIIème siècle, les Habsbourg parvinrent à atteindre le Danube et ainsi ils unirent l'ancien territoire de la Marche de l'Est avec celui des Alpes orientales, créant dès lors un nouvel Etat, l'Autriche (Österreich, le royaume de l'est). Jusqu'au XVIIème siècle, l'Autriche subit de nombreux assauts, auxquels elle résista, contrant ainsi les prétentions des princes voisins et se dégageant de la suzeraineté de l'Empire. En 1619, Ferdinand II devient archiduc d'Autriche. Il obtient également les titres de roi de Bohême, roi de Hongrie et est élu Empereur du Saint Empire romain germanique . Avec le début de son règne démarre la guerre de Trente ans.
Il paraît dès lors important de comprendre le rôle que la Guerre de Trente et ainsi que Ferdinand II ont pu jouer sur l'évolution de l'Autriche.
L'approche adoptée tentera de nous faire comprendre les changements avant la guerre et après la guerre. C'est pourquoi l'ensemble de la guerre est mobilisée, de 1618 à 1648. L'exposé centrera également au maximum, quant aux combats, le propos sur l'Autriche afin de retirer le plus possible les conséquences du conflit sur l'Etat autrichien
Nous verrons ainsi dans une première partie le déroulement de la guerre de Trente ans pour voir ensuite le rôle fondateur sur l'Autriche.
[...] La totalité de son règne est occupée par la guerre de Trente Ans. Il est d'ailleurs souvent désigné comme étant à l'origine de ce conflit. Son éducation religieuse le pousse en effet à vouloir imposer le catholicisme dans son Empire ainsi que la Contre-réforme. En effet, en 1555 a été signée la paix d'Augsbourg, mais qui toléraient uniquement les luthériens et non les calvinistes. Les princes luthériens, suite à cette paix, s'emparèrent de nombreux territoires appartenant aux Habsbourg, notamment en Bohême. [...]
[...] Jean Bérenger : Histoire de l'Autriche ; Que sais-je, Presses universitaires de France 127p. Wikipédia, article Histoire de l'Autriche : http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27Autriche Wikipédia, article : l'histoire de l'Autriche. La création de l'Union évangélique et de la Ligue se fit au début du XVIIème siècle. Le 21 mai, les Défenseurs de la foi reçurent une lettre du roi leur interdisant de se réunir. Le 23 mai 1618, à Prague, ils rencontrèrent quatre représentants du roi, qu'ils rendirent responsables de la lettre du 21 mai ; deux des représentants, les comtes Martinic et Slavata, ainsi que leur secrétaire Fabricius, furent jetés par une fenêtre. [...]
[...] En 1641 et 1642 l'armée suédoise remporta de nouveaux succès militaires notamment lors de la bataille de Breitenfeld. Les Suédois sont maîtres de presque la totalité de la Moravie et de la Silésie. En 1643, les Espagnols sont battus par l'armée hollandaise et les Français la même année par l'armée bavaroise. Les années 1646 à 1648 marquent la prédominance de la France et de l'Espagne. L'Empire ne peut que se résigner à signer la paix. (d'après Henry Bogdan : Histoire des Habsbourg. Editions Perrin, 2005) II. [...]
[...] En 1620 s'ouvre une lutte autour des domaines de la Couronne de Saint- Vencelas. La guerre prend un caractère alors encore plus international. Ferdinand reçoit le soutien de l'électeur de Jean de Saxe mais les Etats de la Haute Autriche prennent le parti des Bohémiens puisque ces derniers avaient largement avancé en leur direction. Ce fut néanmoins une défaite bohême face aux troupes de la Ligue. La bataille entre les Bohémiens et Bouquoy (Autriche) permet à l'Autriche de rétablir sa souveraineté sur la Bohême, la Moravie et la Silésie. [...]
[...] En mai 1635, l'Empire signe la paix de Prague avec les Saxons et Ferdinand renonce à l'Edit de Restitution en Allemagne du nord. Apparemment, la fin du conflit est proche, mais l'entrée en guerre de la France relance les hostilités. A la fin de cette phase, l'Espagne, la Bavière et la Saxe soutiennent l'Empereur. L'Autriche est donc au sein de la Ligue. La France rejoint le camp adverse composé de la Suède, des Pays-Bas, de la Savoie, des principautés allemandes, et de l'armée des protestants d'Allemagne du sud. Dès 1636, l'Union évangélique remporte de nombreuses victoires. [...]
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