On a pu le constater antérieurement, l'autorité royale en France n'était pas tant royale que sous l'emprise d'un Mazarin ou d'un Richelieu. Les périodes de régences ne sont pas pour renforcer l'autorité royale, qui devient alors l'autorité de la régence plus que du roi, trop jeune pour gouverner et prendre des décisions. La Fronde (1648-1652) ébranle fortement le pouvoir, marquant aussi profondément le roi de France, Louis XIV, encore trop jeune pour siéger sur le trône et donc sous la régence d'Anne d'Autriche et du cardinal de Mazarin. Bien que Mazarin sorte vainqueur de cette crise, le roi en resta profondément marqué, et cette crise est la cause de sa volonté de contrôler et de gouverner seul, sans l'appui d'un ministre principal. La Fronde, au lieu d'affaiblir le pouvoir, n'a en fait fait que le renforcer, présentant la monarchie absolue comme le seul système capable d'assurer l'ordre. Cet absolutisme atteindra son apogée avec le règne de Louis XIV, renforçant et augmentant son autorité, mais apparaissant aussi comme la figure d'un roi plus souverain que jamais puisque meneur de sa nation vers la stabilité et vers la formation d'un Etat plus fort que jamais.
[...] ( Sur son lit de mort, Louis XIV confit à son fils que la guerre est une composante majeure de la souveraineté. ( Louis XIV aimait plus les guerres de sièges, toujours dans un souci de représentation de son pouvoir royal et de son autorité, cette façon de faire la guerre permettait de mettre en valeur l'armée qui assiégeait, et donc son chef, le roi. Exemple : siège de Namur en 1692, exemple qui montre bien que la guerre de siège est la façon de faire la guerre par excellence, pour montrer son pouvoir. [...]
[...] Politique internationale d'exportation pour se faire de l'or à l'étranger et le moins possible en dépenser en importation. ( Multiplication des manufactures (soie à Lyon, faïences à Rouen, verre à Saint Gobain), mais strictement contrôlée avec inspecteurs et réglementation très stricte ( Finances souvent menacées, dépendent des impôts directs et indirects, le roi, par manque d'argent à souvent recours aux ventes d'offices pour pouvoir faire rentrer de l'argent. Mais les emprunts rajoutent des dettes au pays. Malgré cela l'autorité royale reste à son apogée et plus puissante que jamais. [...]
[...] Il imposera sa politique parce qu'il est le roi et non parce qu'il est conseillé par tel ou tel ministre, qui sont, pour lui, la cause de la Fronde et du traumatisme que cet événement lui a causé. ( Son emblème, le soleil, découle d'une antique devise latine : Nec pluribus impar (au dessus de tout). Ainsi, il veut se montrer comme le parfait représentant de la monarchie de droit divin, le bon Roi Très- Chrétien, puisque désigné par Dieu. ( C'est aussi un roi médiatisé : tapisseries, sculptures, peintures, gravures, médailles, poésies, entre autres, ont pour sujet principal Sa Majesté le Roi Louis XIV. [...]
[...] C'est donc par cette image, source de propagande, que le roi réussira un règne remarquable et fera de la France le modèle européen de réussite, et ce, on l'a vu, malgré quelques soucis financiers. [...]
[...] Dans ce cas, comment se matérialise l'autorité royale, concrètement, dans la France de 1661 à 1715 (soit pendant le règne de Louis XIV) ? Pour le voir et ainsi comprendre mieux, il faut d'abord s'arrêter sur la personnalité du roi, qui force le respect et assoit son autorité par l'image charismatique d'un roi qui se met en scène, lui et son pouvoir. Puis, de voir de quelle façon Louis XIV contrôle les Conseils, et les finances de l'Etat, notamment à travers le colbertisme. [...]
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