Au début du XVIIIe siècle, la Maison d'Autriche reprend en Europe sa place de grande puissance. En effet, les traités de 1713-1714 qui ont mis fin à la guerre de Succession d'Espagne ont considérablement accru ses domaines. Victorieux de la France à l'ouest, les Habsbourg le
sont aussi des Turcs à l'est. Vers 1715-1720, après ces grandes conquêtes, l'ensemble des possessions comprend près de 600.000 kilomètres carrés et compte environ 24 millions
d'habitants répartis en quatre groupes : les pays héréditaires allemands au centre, anciennes possessions alpestres ; le royaume de Bohème et ses dépendances de Moravie et de Silésie ; le royaume de Hongrie avec l'Esclavonie, la Croatie et la Transylvanie ; et enfin les possessions extérieures. Ce sont ces deux derniers groupes qui portent la marque des récentes conquêtes. A
titre de compensation pour la perte de la couronne espagnole, la monarchie autrichienne a obtenu les Pays-Bas au nord-ouest de la France et, en Italie, le Milanais, le royaume de Naples et la Sardaigne, échangée bientôt contre la Sicile. C'est ainsi que s'est constitué au centre de
l'Europe un vaste ensemble territorial: le Saint-Empire Romain.
Vienne bénéficie de tous les avantages : centre économique et culturel, elle est la capitale politique de la monarchie autrichienne, mais aussi de l'Empire. A la puissance territoriale s'ajoute une dignité éminente depuis près de trois siècles : le titre d'empereur, traditionnellement accordé au chef de la monarchie habsbourgeoise. Malheureusement, derrière cette façade en apparence brillante, les faiblesses demeurent inquiétantes. Guerres et annexions n'ont pu remédier au défaut majeur de cet ensemble territorial : l'absence d'unité et de cohésion.
Au point de vue territorial d'abord, la dispersion est grande. Certains territoires éloignés,comme les Pays-Bas, sont enclavés au milieu d'Etats étrangers. Il n'y a pas non plus d'unité nationale, même parmi les peuples qui formaient le noyau initial de l'Empire. Politiquement et
administrativement, ces différents fragments dépendent de Vienne et du souverain autrichien.
[...] Lena BONIFAS Université Libre de Bruxelles Faculté Philosophie et Lettres Un aspect des relations entre Vienne et Bruxelles au XVIIIe siècle : Un regard porté sur l'administration centrale des Pays-Bas Table des matières 1. Introduction pp.3- Synthèse du dépouillement pp.7- Dépouillement pp.10- Analyse du dossier Relation Rapport Dépêche Accusé pp.15-21 pp.15-20 pp.20-21 p.21 p Conclusion p.22-23 Bibliographie pp.24-25 Annexe : Publication et copie de la relation du 10 septembre 1767, copie de la dépêche du 19 mai 1758, copie du rapport du 24 septembre 1767, copie de la dépêche du 26 septembre1767 et copie de l'accusé du 16 octobre Introduction Au début du XVIIIe siècle, la Maison d'Autriche reprend en Europe sa place de grande puissance. [...]
[...] Archives Générales du Royaume, Chancellerie Autrichienne des Pays-Bas, 292, p. 35' : Rapport de Kaunitz à Marie-Thérèse du 20 mai 1767 relatif au Baron de Charvet Rapport du chancelier de Cour et d'Etat sur une requête du Baron de Charvet30, qui demande Sa Majesté de l'attacher des appointements au titre de Conseiller d'Etat dont Sa Majesté l'a honoré et de permettre à son fils de passer de la Chambre des comptes au Conseil des finances. Archives Générales du Royaume, Chancellerie Autrichienne des Pays-Bas, 292, p : Dossier du 1er septembre 1767 relatif au bourgmestre Vanderdilft Jean Eugène Vanderdilft, bourgmestre de Bruxelles, demande d'obtenir le caractère de Conseiller d'Etat et pour son fils Pierre un emploi à la Chambre des comptes. [...]
[...] Licencié dans les deux droits à Louvain en 1758, il deviendra conseiller des Finances, puis il fait partie du Conseil du gouvernement général et plus tard il devient Conseiller d'Etat de robe Louis Joseph Massez est baptisé le 8 janvier 1738 à Renaix. Il est licencié dans les deux droits à Louvain en 1759, devient auditeur à la Chambre des comptes, puis conseiller au Conseil de Flandre. Il décède à Gand le 21 octobre Philippe François Joseph de Varick est né à Court-Saint-Étienne le 23 février 1705. Il est comte de Sart, vicomte de Bruxelles, seigneur de Court-Saint-Étienne, Buizingen, Eyzinghen, Huizingen, Boondael et Ixelles. Il est admis à l'Etat noble de Brabant le 21 mars 1732 et en deviendra député. [...]
[...] Pour des avis, ainsi que pour l'exécution de la politique et des décisions royales, deux autres conseils collatéraux sont encore à sa disposition, à savoir le Conseil privé et le Conseil des finances.2 Le gouverneur général est Charles de Lorraine, le beau-frère de l'impératrice. Le ministre plénipotentiaire est en quelque sorte son assistant et il reçoit les pleins pouvoirs du souverain lorsque le gouverneur général est absent. Le ministre plénipotentiaire est le comte de Cobenzl. Il s'agit en fait d'un gouvernement à deux têtes. A Vienne, l'impératrice est assistée par son chancelier de Cour et d'Etat qui est le prince Kaunitz-Rietberg. [...]
[...] Et ainsi on arrive déjà à un autre aspect : même s'il y a très peu d'informations biographiques sur le petit personnel de l'administration centrale, on a quand-même pu repérer quelques renseignements sur ce personnage. Malheureusement, on n'a trouvé presque pas d'informations sur la fonction du huissier de la Chambre des comptes. Mais la correspondance administrative permet de tracer les vies des membres des différentes institutions, elle permet de comprendre le fonctionnement des différents organes et d'avoir un petit aperçu sur les relations entre Bruxelles et Vienne au XVIIIe siècle. [...]
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