Le port d'armes est le révélateur de cette violence. En théorie, peu de gens ont droit aux armes car c'est un privilège nobiliaire, le port de l'épée. Néanmoins, le maître du soldat peut déléguer ce privilège aux roturiers, tout en prenant la responsabilité. Si le garde-chasse tue c'est le noble qui est responsable. Il faut définir ce qu'est le port d'armes (...)
[...] On valorise l'image du pouvoir par la guerre au XVIIème siècle. Selon Joël Cornette, l'apprentissage du souverain se fait dans l'optique d'un roi guerrier. Il est formé aux armes, à l'escrime, à l'entraînement des troupes. On oriente son futur, lui organise des simulacres de guerre. On lui donne lors du sacre des blasons chevaleresques, on le représente en roi guerrier. Louis XIV est le roi soleil pendant environ 20ans, progressivement, vers 1680, il devient roi de guerre, imperator à l'image de l'antiquité guerrière plutôt que le roi Apollon. [...]
[...] De même, on sait que les fêtes dégénèrent souvent. Y.M Bercé, dans fêtes et révoltes montre une forte association entre les deux car les tensions augmentent lors des fêtes du fait des jeux d'opposition souvent entre deux ou plusieurs communautés. Toute cette violence s'explique par une forte militarisation de la société. Au XVII, il n'y a pas de limites entre le civil et le militaire. Cette absence de limite est d'abord dû à une tradition médiévale. Il y a la tradition féodale. [...]
[...] La criminalité est différente selon les époques. On passe d'une société violente à une pacification progressive. Au XVI et XVIIème, la justice est embryonnaire on y recourt peu car elle est chère et parce qu'on n'a pas l'habitude d'aller devant les juges, on se fait donc justice soi-même. De même les mœurs de bonne manière ne sont pas intégrées. Face à cette violence, de nouvelles morales apparaissent d'abord religieuses qui vise à pacifier les rapports sociaux et ensuite, étatiques qui veut réserver la violence comme un privilège de l'Etat. [...]
[...] C'est la création en 1748 du bagne et en 1767 du dépôt de mendicité, prison pour les pauvres. La peine devient privée. On peut citer l'exemple des régicides. En 1614, l'assassinat d'Henri IV par François Ravaillac, il fait de la prison puis est soumit à la question pour avoir ses aveux. Même si on sait que c'est lui, l'aveu est primordial. Il est jugé par le Parlement de Paris et on lui organise un magnifique supplice public ou il est écartelé par quatre chevaux. [...]
[...] Le deuxième spectacle violent est la chasse, bien analysé par P.Salvadori dans la chasse sous l'ancien régime Au XVII, la chasse permet de se mettre en spectacle et d'honorer une communauté. On procède à des aménagements, les terrasses. Au château de Chambord, on peu voir le parc, on concentre le gibier vers le château, qu'on emprisonne dans des pattes d'oie. C'est un spectacle public. De même, on a le goût de la mise à mort. En Italie, on met au point la ragnia (araignée) dans les jardins. [...]
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