Après 1945, et pendant la guerre froide, la majorité des allemands se disait pro-américaine. L'impact de la Seconde Guerre mondiale et de la libération américaine a été considérable. Pourtant, ce n'était pas évident que ce sentiment envers les américains prenne forme. En effet, avant 1945 et c'est ce qui nous intéresse, l'Allemagne et ses enfants, entretenaient un anti-américanisme puissant et encré dans les valeurs des partis politiques de droite et d'extrême-droite alors au pouvoir. Pour un historien spécialiste de l'Allemagne, Fritz Stern, une « Germanic ideology » basée sur le rejet de toutes personnes, ou pays se montrant ambitieux sur la scène internationale a été cultivé par Hitler et les mouvements totalitaires. Une propagande faisant des américains des capitalistes forcenés et prêts à dévorer le monde s'est propagée en très peu de temps. Plus théoriquement, l'idéologie adoptée par Hitler, prônait la supériorité de la culture (le pouvoir, la réussite, l'héroïsme) à la civilisation (la matérialisme, le plaisir). C'est donc un désaveu à la pensée américaine basée sur l'élévation par le matériel et l'argent. En effet, l'absence relative d'histoire propre au jeune pays des États-Unis, met à mal une culture profonde partagée par toute sa population. Un homme est représentant de cette pensée anti-américaine, c'est Adolf Halfeld, écrivain allemand et membre du parti nazi, qui a publié en 1927, L'Amérique et l'américanisme, devenu même un best-seller. Dans son livre, la critique des États-Unis est vive, notamment sur les thèmes du matérialisme et du libéralisme donc, mais aussi de la modernité dans son ensemble. Mais dans cette défiance et méfiance envers l'outre-atlantique, il y a des signes qui ne trompent pas. En effet, Hitler a une profonde ambivalence en ce qui concerne les États-Unis. L'historien allemand Detlev Junker voit dans les discours d'Hitler une « teinte d'admiration » pour l'Amérique. Leur haute productivité, et leur capacité d'innovation auraient fasciné le chef nazi. Mais de là à dire, qu'il en a pris l'exemple serait faux.
Comment se caractérise l'anti-américanisme allemand ? Comment est-il né ? Comment s'est-il diffusé ? Quel a été l'impact la Seconde Guerre Mondiale ?
[...] Sinon, dans les usines de son industrie florissante, elle les transformait en produits manufacturés. Les possessions d'outre-mer produisent et fournissent des produits bruts; l'Angleterre les achète, les transforme en 'produits manufacturés de toute espèce; elle les expédie, elle les assure; mais, avant toute autre chose, elle finance. Son capital la rend maîtresse des opérations. Pour régir son empire suivant ces règles, l'Angleterre sacrifia agriculture. Dans les deux numéros précédents, Signal» a dénoncé la tactique du président Roosevelt et cet impérialisme du dollar qui, sur le globe entier, étend ses tentacules et essaie de créer, chez le peuple américain, la psychose de guerre. [...]
[...] Par exemple, les nazis diffusaient leur haine du système matérialiste américain avec des autodafés. En voici un exemple: Les autodafés sont des crimes envers la littérature qui va à l'encontre des idées hitlériennes. Les nazis brûlaient sur les places publiques des livres par milliers pour montrer que seules les idées d'Hitler étaient les meilleures. La propagande par le journal pro-nazi Signal Le journal de propagande nazi Signal, à partir de 1939, était fourni notamment de pamphlets antiaméricains, représentant à de nombreuses fois les États-Unis comme étant un pays de débauche, même inhumain (cela peut paraître surréaliste), et dévorant le monde par son libéralisme exacerbé. [...]
[...] Les États-Unis, pays colonial jusqu'à la Grande Guerre, les États-Unis avaient, malgré leur indépendance si durement acquise, montré un caractère colonial qu'ils avalent conservé la maîtrise du monde pour 1 Amen'!.,! Depuis, elles ne se sont pas tues. Les ambitions de Roosevelt se heurtent, à des difficultés . Une vague de confiance sans bornes et un espoir démesuré ont porté Roosevelt à sa position actuelle, au moment. où la crise économique était 'la plus forte et où tout était prêt à sombrer. Malgré de multiples essais, Roosevelt n'a trouvé que des solutions provisoires et il n'a rencontré que des difficultés politiques dans l'économie intérieure. [...]
[...] Dans son livre, la critique des États-Unis est vive, notamment sur les thèmes du matérialisme et du libéralisme donc, mais aussi de la modernité dans son ensemble. Mais dans cette défiance et méfiance envers l'outre-Atlantique, il y a des signes qui ne trompent pas. En effet, Hitler a une profonde ambivalence en ce qui concerne les États-Unis. L'historien allemand Detlev Junker voit dans les discours d'Hitler une teinte d'admiration pour l'Amérique. Leur haute productivité, et leur capacité d'innovation auraient fasciné le chef nazi. Mais de là à dire, qu'il en a pris l'exemple serait faux. Comment se caractérise l'anti-américanisme allemand ? Comment est-il né ? [...]
[...] Il prétend que le combat des États-Unis est perdu d'avance s'ils s'enlisent dans cette guerre contre l'Europe Nouvelle et le nouvel ordre que veulent établir les nazis sur la terre entière. La critique de la culture américaine L'anti-américanisme culturel allemand mais aussi partagé en Europe un peu partout dénigre notamment la production culturelle et le mode de vie américains, accusés d'envahir le monde et de l'uniformiser. La culture américaine est accusée de simplisme et d'angélisme souvent par le biais de la musique, ou encore du cinéma d'Hollywood des années 30. Le gouvernement hitlérien a toujours empêché la diffusion dans son pays des films et chansons américaines. [...]
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