Paix de 30 ans avant la reprise des guerres contre les Habsbourg ; fin des guerres interconfessionnelles qui déchiraient le pays depuis 1562. Donc paix à l'intérieur et à l'extérieur du royaume. Les contemporains en étaient persuadés. L'adieu aux armes résultant de l'Edit de Nantes n'est pas une décision politique précaire ; il s'est imposé aux belligérants par la force des choses (plus de victoire possible pour aucun parti, ressources des provinces épuisées, lassitude) (...)
[...] Ce n'est que rétrospectivement, avec les années noires du XVIIème siècle, que la décennie pacifique du règne effectif d'Henri IV prendra figure d'âge d'or. Dans l'instant, intrigues et mécontentements. La reconstitution des finances de l'Etat. En 1598, le pays est couvert de dettes et le Trésor royal lourdement endetté. Les guerres ont contraint les rois et surtout Henri IV à recourir à divers expédients budgétaires (aliénation du domaine royal, emprunts exigés du Clergé de Fr., des principales villes etc.) ; des emprunts lient la Couronne à des créanciers étrangers, puissances protestantes (Angleterre, princes allemands) ; les Suisses avaient fourni des troupes ; banques Médicis en Toscane. [...]
[...] HISTOIRE MODERNE 1 Les années de paix du règne d'Henri IV 1598, l'année de la paix. Paix de 30 ans avant la reprise des guerres contre les Habsbourg ; fin des guerres interconfessionnelles qui déchiraient le pays depuis 1562. Donc paix à l'intérieur et à l'extérieur du royaume. Les contemporains en étaient persuadés. L'adieu aux armes résultant de l'Edit de Nantes n'est pas une décision politique précaire ; il s'est imposé aux belligérants par la force des choses (plus de victoire possible pour aucun parti, ressources des provinces épuisées, lassitude). [...]
[...] De fait le pape, selon la tradition pluriséculaire, se fait arbitre des querelles entre princes et obtient le retour à la paix entre les deux grandes couronnes catholiques. Les frontières retrouvent leur tracé (les Espagnols rendent Calais, Doullens etc., mais conservent Cambrai). La propagande française veut voir dans ce traité une déroute des Espagnols surtout avec la mort coïncidente de Philippe II ; en fait les négociateurs esp. veulent concentrer leurs forces pour la reconquête des Pays Bas. La précarité du pouvoir royal en 1598. Le royaume ravagé par les guerres reste à reconstruire. L'autorité de l'Etat reste précaire. [...]
[...] Le recrutement de dignitaires est lié à la fortune + qu'à la naissance, au mérite ou à la loyauté. Sully engage la monarchie française dans une autre direction durable et périlleuse : la centralisation des pouvoirs dans le royaume. Lui et Henri IV veulent mettre en causes les privilèges provinciaux, surtout ceux des pays d'Etat (ils possèdent leur assemblée des trois ordres qui discute et lève l'impôt, qui se révèle dérisoire à côté des pays d'élection, où l'administration des impôts revient à des officiers des Bureaux des finances) Sully étend le système des élections à la généralité de Bordeaux, riche province bénéficiant de nombreux privilèges. [...]
[...] Or le roi est souvent victime de graves maladies, et la cible de complots. Pour y remédier il espérait épouser Gabrielle d'Estrées, sa maîtresse (soutenue par les protestants et par des ligueurs), et de légitimer ses enfants. Mais : la dissolution canonique du mariage n'a pas été annoncée : risque de contentieux avec le Saint-Siège (et le pays aurait été scandalisé). En cas de vacance du trône, la succession d'un bâtard légitimé pourrait être mal accepté : danger de reprise de guerres de factions. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture