La réforme est liée au divorce d'Henri VIII, dans les années 1520, que le Pape refuse un divorce n'est pas la norme, il est lié à la femme d'Henri VIII. Il y a quelques groupes luthériens en Angleterre au début du XVIe siècle, il y a même une hérésie originaire d'Angleterre à cette époque les Lollards qui vient de John Wycliffe, qui dit que tout doit se fonder sur l'autorité de la bible et pas sur la tradition de l'Église catholique, il faut traduire la bible en anglais (ce qu'il a fait).
Il critique bien évidemment les abus de l'Église catholique et la transsubstantiation, cette hérésie est encore présente début XVIe.
[...] Ces nouveaux pasteurs diffusent la réforme. Et ont une activité quasi missionnaire. Elisabeth s'inquiète et limite à 3 ou 4 prédicateurs réformés par diocèses. Grande production de livres et de bible en anglais qui contribuent au mouvement d'alphabétisation, dévotion familiale via lecture en famille. Cela dit les tensions puritaines sont là et seront les causes de la révolution anglaise. [...]
[...] Ce compromis ne dure que le temps de son règne au final. Les rites catholiques ne sont pas restaurés partout, il y a aussi le problème de tout ce qui est lié à l'expropriation de l'Eglise, sur les retours des objets (1/5e sont rendus volontairement, pour le reste on fait intervenir la justice.). 1/3 des églises a récupéré ses images en 1556, en revanche les terres ne sont pas rendues. Il y a une sorte de boom des ordinations, une certaine production religieuse réapparaît, pas si importante au final. [...]
[...] Cela reste une réforme confuse qui procède par approximation. On continue le processus de confiscation du peu de bien qui restait à l'Eglise. La gentry s'oppose à ces changements, cette deuxième réforme est allée plus vite, mais les protestants convaincus restent une minorité. Les paroisses se conforment à la nouvelle situation sans beaucoup d'enthousiasme. On supprime bar, jeux, tavernes, confréries, guildes, la vie sociale s'en trouve modifiée et limitée, jusqu'à la mort d'Edouard en 1553, c'est Marie (Tudor, fille de Catherine, catholique.) qui devrait lui succéder. [...]
[...] La situation politique n'est pas facile non plus, la seule candidate à la succession est Mary Stuart (reine d'Ecosse et épouse du Dauphin de France), elle vient donc d'un autre pays, est aussi catholique et elle ne convient ni aux protestants ni à Philippe d'Espagne, et est de fait d'une autre dynastie. Elisabeth est la candidate qui éviterait la crise, ses conseillers lui recommandent prudence, elle choisit des conseillers protestants, dont le plus important est William Cecil, les prédicateurs protestants qui reviennent d'exil commencent à prêcher de manière virulente pour l'abolition de la messe, etc. Le concile en février 1559 propose une loi pour remettre en vigueur la suprématie royale (abandonnée par Mary) et pour remettre en vigueur la liturgie d'Edouard 6. [...]
[...] Environ 300 prêtres refusent d'accepter ce nouveau retour à la réforme d'Edouard. Elisabeth est assez outragée par les résultats de ces visites, par l'iconoclasme, la résistance des conservateurs, on arrive même à des affrontements violents dans les paroisses, la situation reste conflictuelle et confuse, car le clergé qui est en place sous Elisabeth dans la plupart des cas avait été recruté comme catholique sous Mary, ils sont convaincus de leurs choix, les candidats manquent, donc on fait avec, voire d'accepter n'importe qui. [...]
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