Les sources sur la Révolution Française sont nombreuses et variées et constituent un formidable vivier de connaissance sur cette époque. C'est le cas du document que nous allons étudier aujourd'hui.
Il s'agit d'un document privé, publié en 1791 après traduction de Henri Sée, extrait de Voyages en France dans les années 1787, 1788, 1789 qui relate jour après jour le voyage d'Arthur Young en France pendant les débuts de la Révolution.
L'auteur est un économiste et agronome britannique né à Londres en 1741 et mort en 1820.
Théoricien de l'agriculture, il a effectué des études précises sur les conditions de vie de la paysannerie de diverses régions d'Angleterre et d'Irlande.
Il visite la France entre 1787 et 1789 et ses écrits constituent un document précieux sur l'état du pays avant et au début de la révolution.
La France d'avant la révolution est frappée par la crise ; une crise agricole à cause de mauvaises conditions climatiques, une crise industrielle et commerciale et enfin une crise financière qui est dû à l'accroissement des dépenses.
Pour résoudre cette crise, les états généraux se sont réunis à Versailles le 5 mai 1789 et les députés ont constaté qu'il faudrait davantage qu'une simple réforme de l'impôt.
Ils ont décidé de remettre à plat les institutions et de définir par écrit, dans une constitution, de nouvelles règles de fonctionnement. Cette journée marque le début d'une longue succession événements qui vont provoquer la Révolution et la chute de l'Ancien Régime.
Arthur Young dresse un rapport sur une France mal en point, pleine de misère, avec une population affamée et écrasée par les impôts et les droits seigneuriaux, mais malgré tout ils ont l'espoir de voir venir un monde meilleur.
[...] On voit donc bien qu'il existe une dépendance des provinces envers Paris. On constate cette dépendance avec cette citation « sans Paris, je doute que la révolution qui se propage rapidement en France eut jamais commencé » ligne 32 ; effectivement, la capitale a donné le signal et par conséquent presque toutes les grandes villes du royaume suivent son exemple après la prise de la Bastille le 14 Juillet 1789. Ce mouvement se propage jusque dans les campagnes, les paysans veulent faire entendre leurs voix et refusent de continuer d'acquitter les prélèvements seigneuriaux. [...]
[...] J-P.BERTAUD, la Révolution française, Paris, Perrin p. M. BIARD, P. DUPUY, la Révolution française dynamiques, influences, débats 1787-1804, Paris, A.Colin p. A. MALLET, J. ISAAC, Les Révolutions : 1789-1848, Histoire tome Paris, Hachette littérature p. [...]
[...] La situation des paysans en Juillet 1789 est donc pleine de misère et de pauvreté, les paysans n'en peuvent plus, mais cependant ils n'osent pas bouger sans savoir ce que fait la capitale. II.La prépondérance parisienne le province en attente d'informations La prépondérance parisienne intervient notamment dans la réception d'information, car la province est dans ce rapport de voyage en perpétuelle attente d'information venant de la capitale. On peut lire « il y a deux paroisses et quelques milliers d'habitants et pas un journal pour un voyageur dans un moment où tout devrait être inquiétude » ligne 4 ; il y a peu de journaux en France, peu de quotidiens, ce sont les envois de marchandises qui permettent l'envoi des journaux. [...]
[...] les conséquences de la Révolution pour Young . Cet événement nous amène aux conséquences qu'à eu la Révolution française, « les gardes françaises passant au peuple, les autres troupes inspirant peu de confiance, la prise de la Bastille, l'institution des milices bourgeoises ; en un mot, le renversement complet de l'ancien gouvernement » ligne 35 ; comme vu précédemment, deux détachements de gardes françaises chargés de veiller sur la capitale prennent le parti des émeutiers le 14 juillet et leur assurent la victoire. [...]
[...] C'est d'ailleurs, le 14 Juillet 1789 que l'on atteint le prix record du pain sur le marché de Paris. Le roi qui est considéré depuis des siècles comme le père nourricier du peuple, n'arrive plus à assumer ce rôle, cela montre donc que le système monarchique est en déclin. des paysans accablés de taxes et d'impôts Les paysans ne sont pas qu'affamés, ils sont aussi accablés de taxes et d'impôts. Arthur Young nous parle de la journée du 12 Juillet lorsqu'il monte à pieds les côtes des Islettes, il rencontre une pauvre femme qui lui raconte sa misère, « son mari n'avait qu'un lopin de terre, une vache et un pauvre cheval, et malgré tout, il devait à un seigneur une rente d'un franchar de blé (42 livres) et trois poulets et à un autre 4 franchars d'avoine, un poulet et un sou, sans compter de lourdes tailles et autres impôts. [...]
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