Amérindiens Powhatans, colonisation, relation entre anglais et indiens, Virginie, des relations violentes, Jamestown, l'accaparement des terres
Si le XVIe siècle est l'ère des explorations, le XVIIe siècle est celui de la colonisation. Découverte en 1584 par sir Walter Raleigh, la Virginie est ainsi baptisée en l'honneur d'Élisabeth I d'Angleterre, surnommée « la reine vierge ». Mais la colonisation anglaise en Amérique du Nord ne commence vraiment que sous Jacques Ier (roi de 1603-1625).
A la fin de l'année 1605, des marchands demandent à la Couronne une charte pour leur permettre de s'établir en Amérique. Le 10 avril 1606, le souverain l'accorde à la Compagnie de Virginie. Il s'agit en réalité de deux sociétés commerciales rivales, l'une à Londres, l'autre à Plymouth, ayant pour mission de fonder deux colonies. En accordant cette charte à un groupe d'entrepreneurs, le souverain donne le coup d'envoi de l'implantation anglaise sur le continent nord-américain. La charte royale accorde à la Compagnie de Virginie le droit exclusif de commerce et d'implantation entre les 34e et 45e parallèles nord. La compagnie dirigée depuis Londres occupe les territoires au sud du 38e parallèle ; celle depuis Plymouth, les territoires au nord du 41e parallèle. Le nom de Virginie est réservé au premier de ces deux ensembles.
[...] Les Anglais et les Amérindiens Powhatans en Virginie au début du XVIIe siècle Si le XVIe siècle est l'ère des explorations, le XVIIe siècle est celui de la colonisation. Découverte en 1584 par sir Walter Raleigh, la Virginie est ainsi baptisée en l'honneur d'Élisabeth Ière d'Angleterre, surnommée la reine vierge . Mais la colonisation anglaise en Amérique du Nord ne commence vraiment que sous Jacques Ier (roi de 1603-1625). A la fin de l'année 1605, des marchands demandent à la Couronne une charte pour leur permettre de s'établir en Amérique. [...]
[...] Désorientés et effrayés, ils ont toutes les peines du monde à assurer leur survie. La colonie compte trop d'aventuriers oisifs et trop peu de cultivateurs et d'artisans capables. Peu désireux de s'abaisser aux dures tâches de défrichement, mal protégés contre un climat étranger et ignorants des techniques de chasse et de pêche que nécessite leur nouveau milieu, les Anglais dépérissent à vue d'œil. Une grande partie des colons meurent de faim et de maladies au cours de leurs premiers hivers en Amérique. [...]
[...] Les abus des Anglais croissent de jour en jour. Les Amérindiens se montrent plutôt conciliants, jusqu'à ce que, prenant conscience des abus des Anglais, ils commencent à réagir : d'abord de façon rare et isolée, puis de façon plus organisée. Les colons ont eu un rôle déterminant dans la dégradation des relations entre les colons et les Amérindiens. Mais c'est surtout après la mort de Powhatan, en 1618, que leurs relations se détériorent. C'est son frère Opechankanough qui lui succède à la tête de la confédération, promettant aide et amitié aux colons. [...]
[...] Mais les colons sont devenus trop nombreux pour être sérieusement menacés par la révolte : la population européenne de Virginie avait alors atteint 8.000 habitants. Opechancanough est capturé en 1645, puis abattu. La colonie anglaise continue de s'étendre. Pour pouvoir planter de nouveaux champs de tabac, les notables emploient tous les moyens pour enlever les terres aux Amérindiens. Ils sont rarement sanctionnés. Les exactions et les massacres continuent jusqu'à ce que la Virginie ne soit plus qu'un territoire blanc. Les colons avaient gagné. [...]
[...] Après le massacre de 1622, les Anglais ne songent plus qu'à se débarrasser de tous les Amérindiens de la région. Ils attaquent régulièrement les villages et vont mener une politique d'extermination. L'assemblée de Virginie déclare officiellement une guerre perpétuelle aux autochtones. Les Anglais ont appris à connaître les Indiens au fil des années et leurs connaissances vont servir à les détruire : Par la force, par la surprise, par la famine si nous brûlons leurs canoës, si nous détruisons et incendions leurs bateaux, et leurs maisons, si nous brisons leur matériel de pêche, si nous les assaillons pendant qu'ils se livrent à la chasse - qui est leur principale source de subsistance en hivers (dans La résistance indienne aux États-Unis, Élise Marienstras, 2014). [...]
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