Tout d'abord, afin de mieux appréhender ce sujet, il convient de s'intéresser à la vision du pouvoir paternel tel qu'il est défini par certains philosophes de l'Antiquité ainsi que par le Droit Romain ; car en effet, la figure du père semble représenter, d'après ces sources, toute base d'une société. Le père est défini par le Droit romain comme le chef de famille qui possède l'auctoritas et l'imperium : droit de vie et de mort sur ses propres enfants (à Rome). Ce modèle Antique va être repris à travers la société moderne du XVIe XVIIIe siècle ; c'est-à-dire jusqu'à la Révolution (...)
[...] Ainsi on voit apparaître un caractère public du pouvoir paternel, qui donne en ce sens une terminologie familial à la politique de Rome. D'autres philosophes plus anciens ont déjà assimilés très ouvertement l'Etat comme seule famille d'une cité (Platon dans la République) ; et d'autres la famille comme étant l'origine de l'Etat (tel Aristote). On voit bien que la question de l'assimilation de la figure paternelle pour assoir l'autorité d'un souverain est déjà largement présente durant la période Ancienne. Cette assimilation ou métaphore de l'autorité paternelle/ autorité royale disparaîtra complètement à la période médiévale, où le roi est le suzerain en haut d'une pyramide très stratifiée de cette société. [...]
[...] Ainsi dans cette partie nous pouvons avoir un aperçu sur comment la monarchie pour fondée son autorité accentue la puissance paternelle ; pour en quelque sorte gouverner à travers la famille et s'assurer la soumission des enfants. On voit donc que la figure de l'autorité paternelle est utilisée de façon idéologique pour assoir la domination du roi. III- LES LIMITES DE CES AUTORITES Mais face à une trop grande autorité qui ne semble dorénavant sans limites ; cela pose de nombreux problèmes quant à la réelle légitimité du pouvoir exercé. Dans cette partie nous allons voir les prémices d'une remise en questions des pouvoirs et en particulier ceux émanant de l'autorité paternelle. [...]
[...] Ainsi le courant de pensées du XVIIIe siècle va largement critiquer cette vision du pouvoir royale et une volonté de sortir de l'aspect autoritaire du père, qui sera donc de plus en plus encadrée par la justice à travers les Parlements. Volonté de dissocier l'autorité paternelle à celle du Roi. Et donc les Lumières vont mettre en avant la famille plus que la personne du père, en voulant transformer ce dernier en un citoyen vertueux et où la famille ne servirait plus de base à la monarchie absolue. [...]
[...] On qualifie alors la période entre le XVIe et le XVIIe siècle d' d'âge d'or des pères ; car l'Etat entreprend beaucoup en faveur du pouvoir paternel. En effet, on assiste à l'instauration progressive de l'absolutisme dans la monarchie. On va donc voir petit à petit l'autorité à la fois paternelle et royale devenir de plus en plus tyrannique. On voit apparaître l'aspect de contrainte à la docilité des enfants-sujets dans la sphère familiale, pour ainsi garantir la paix dans le royaume. [...]
[...] Avec d'abord Dieu (qualifié de Père Céleste) qu'on ne développera pas ici car ce n'est pas le sujet ; puis le roi qui emprunte la figure du père céleste car il se situe entre ses sujets et Dieu, ainsi que celle du père de famille. Cela se voit à travers la cérémonie du Sacre : il reçoit l'anneau comme s'il se mariait au royaume et la main de justice pour qu'il règne tel un père. Cela ayant pour but principal de donner au prince un visage familier et en ce sens rassurer ses sujets pour mieux gouverner (nous y reviendrons plus loin). [...]
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