A l'époque moderne, la culture de la terre est au coeur de la société car le rythme naturel engendre le rythme du travail de la majeure partie de la population, mais c'est aussi et surtout grâce à elle que l'humanité peut subsister. Effectivement, en ce temps la préoccupation première de la plupart des hommes correspond à la nécessité d'avoir de quoi nourrir sa famille tous les jours, ce qui à l'inverse de nos sociétés actuelles, représente un problème vital quotidien. De plus, il ne suffit pas d'avoir la denrée, mais il faut pouvoir la transformer en aliment consommable (...)
[...] Le rythme des cultures Lorsque l'on parle de la culture des terres pour les Temps modernes, il s'agit bien évidemment des plantes céréalières nommées également bled signifiant blé en ancien français et correspondant à l'ensemble des céréales cultivées. Néanmoins, on ne prend pas en compte le riz qui arrive certes en Europe dès la fin du Moyen-âge, car celui-ci reste cantonné dans le sud du royaume de France et le maïs introduit seulement à partir du XVIe siècle qui n'est cultivé que de façon restreinte. [...]
[...] A l'époque moderne, il y a prédominance des céréales panifiables et non panifiables et même si le pain sec reste prédominent dans l'alimentation, il n'en est pas moins un produit de luxe car il faut avoir les moyens de transformer les blés en pain nécessitant notamment l'utilisation d'un moulin. Le pain est consommé avec des bouillons dans lesquels on peut retrouver quelques légumes. Les céréales sont aussi utilisées de façon plus rudimentaire, pour faire par exemple des galettes ou tout simplement des bouillis. [...]
[...] Ce système contraignant à utiliser les terres seulement à moitié de leur capacité, une autre sorte de variation de l'emploi des sols à un tiers des capacités est employée. Il s'agit de l'assolement triennal résidant dans une triple rotation du terrain, soit sur trois ans ; une année de blé d'hiver, une année de blé de printemps puis une année de jachère. Pour la jachère, il n'y a donc pas de production mais la terre est tout de même travaillée par un labour. Cette régularité des cultures entraine donc un rythme annuel du travail des champs avec chaque tâche à effectuer à un moment bien particulier de l'année. [...]
[...] Le jour de la Saint-Michel, soit le 29 septembre, les métayers paient leur fermage car cela correspond à la date traditionnelle d'expiration des baux ruraux, d'où l'expression à la Saint-Michel, tout le monde déménage. A travers tout le monde occidental, la Saint-Michel est aussi une fête principale et qui marque donc plus précisément dans la France d'Ancien Régime, la fin de l'année agricole. Conclusion La culture régit donc totalement l'organisation de la vie du paysan car celui-ci dépend fortement de l'environnement et n'a pas d'autre choix que de travailler avec labeur pour faire vivre sa famille et le village. [...]
[...] Les paysans en profitent alors pour faire d'autres tâches comme la fabrication du tissu avec le chanvre et le coton ou bien encore l'entretien et la réparation des outils. Au printemps, c'est le temps de retourner aux champs pour effectuer les semis des blés de printemps mais aussi le sarclage, c'est-à-dire retirer des cultures les herbes adventices qui nuisent aux plantes cultivées en prélevant les minéraux du sol. Durant tout ce temps, la population survit par la consommation des récoltes de l'année précédente, mais arrivé en été, les réserves s'épuisent et de nombreuses famines ont souvent lieu surtout si la dernière récolte a été mauvaise. [...]
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