Le XVIe siècle voit l'apparition de la Réforme qui entraîne la formation de plusieurs groupes religieux réformés, entrant en conflit avec l'Eglise catholique apostolique et romaine. Il s'agit d'une véritable crise dogmatique provoquée par des angoisses eschatologiques et sotériologiques. Tous souhaitent retrouver la pureté des premiers chrétiens et vivre selon les principes christiques, pour assurer leur Salut. Peu à peu se met donc en place un phénomène d'atomisation de l'Eglise.
La Réforme prend le sens de retour, de "révolution", car le temps a corrompu la pureté de l‘Eglise et de ses fidèles. Elle s'effectue au XVIe siècle dans quatre grands foyers, le Saint-Empire romain germanique avec Luther, la Suisse avec Zwingli, Strasbourg avec Martin Bucer et la France avec Calvin.
Il s'agit donc de comprendre le climat dans lequel nait la Réforme et d'étudier les différents mouvements et dogmes dits "réformés" qui se définissent et s‘affirment peu à peu au cours de ce siècle d'incubation.
[...] Cet événement a un véritable retentissement. Cependant ce texte est moins réformiste qu'il n'y parait. Au départ Luther ne souhaite pas rompre de manière totale et définitive avec l'autorité pontificale. Ses propos visent surtout Johann Tetzel, un prédicateur commissionné par Albert de Mayence pour vendre des indulgences. Pour lui, il s'agit d'une invention humaine de prêcher que, sitôt que l'argent résonne dans la caisse, l'âme s'envole du purgatoire Les étudiants de Wittenberg entreprirent de traduire les 95 thèses de Luther en allemand et elles furent ainsi imprimées à Nuremberg, à Bâle et à Augsbourg. [...]
[...] Résumé: Le dogme luthérien Luther est un exégète, il fait un travail de réflexion théologique. Il réfléchit sur les textes bibliques comme ceux de St Paul de Thrace, où il est question de la notion de péché originel. Pour lui il est intrinsèque à l'Homme. C'est une souillure héréditaire. Selon lui le péché originel n'est pas détruit par le baptême. L'Homme reste pécheur et indigne toute sa vie. On est par ailleurs dans un climat de panique ambiante, on parle de culture panique. Il y a une angoisse eschatologique et sotériologique. [...]
[...] La Suisse est donc particulièrement originale du point de vue de la répartition confessionnelle. La guerre est résolue de manière ferme, avec une confession de foi bien établie. VI/ Martin Bucer: la Réforme strasbourgeoise Il est important de préciser qu'à ce moment-là Strasbourg n'est pas une ville française. Elle passe très rapidement à la Réforme et attire de nombreux réformés en son sein. Elle suit le schéma classique de la réforme urbaine. Il y a des réformateurs et des magistrats qui font passer la ville à la réforme. [...]
[...] A partir de 1525 le processus s'accélère, la réforme touche alors la messe qui est épurée. Elle est désormais recentrée sur le sermon portant sur les écritures bibliques, que l'on cherche aussi à traduire pour les rendre accessibles au commun des hommes. Le magistrat est en train de créer une véritable petite institution. Zwingli reçoit le soutien politique qui lui permet de rompre avec l'Eglise catholique apostolique et romaine. Il écrit alors un commentaire sur la vraie et la fausse religion qui est dédicacé à François 1er et à sa cour remplie d'humanistes chrétiens. [...]
[...] Dans la réalité l'Eglise ne s'effondre pas mais se réforme. C'est ce que l'on appelle la Renovatio in capite. Il s'agit d'une réforme par le haut. Il faut alors renforcer le pouvoir papal, le Pape, descendant de St Pierre, étant le 1er vicaire du Christ. Le 16e siècle voit donc le développement d'institutions autour du Pape, notamment économiques et militaires, comme la chambre apostolique et la rote. Il s'agit aussi d'étendre et d'établir une Eglise à la hauteur de Dieu. [...]
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