Louis XIII, Mazarin, Fronde, Richelieu, Henri IV
Marguerite de Valois, sœur d'Henri III, est mariée à Henri IV mais celle-ci ne parvient pas à lui fournir de descendance. Sur ce, il décide d'annuler son mariage au profit de sa maîtresse qui meurt quelque temps après (en 1599) et se marie avec Marie de Médicis en 1600. Celle-ci est la petite fille du duc de Toscane (au fief démesuré) et permet au roi de s'allier avec les Médicis. La dot (ce qu'apporte la mariée lors du mariage) est très imposante (600 000 écus) et va permettre au royaume de renflouer ses caisses qui sont vides.
Cette union entre le duché de Toscane et le royaume de France permet d'intervenir, si le besoin s'en ressent, en Italie ce qui était impossible depuis le traité de Cateau-Cambrésis. Henri IV est satisfait de son alliance et donne à sa femme un descendant : Louis, prénom qui n'a point été porté depuis Louis XII. Après cette naissance viendront 5 autres enfants ce qui écarte le manque de successeurs.
[...] Le roi absolu n'était pas encore maître de ses grands vassaux. Mazarin comptait sur le succès de ses négociations, mais en faisant voyager la cour loin de Paris (en Guyenne et en Languedoc), il laissait à Paris se développer la nouvelle Fronde. L'assemblée du clergé, convoquée pour en obtenir des subsides, se montrait récalcitrante. Le duc d'Orléans, nommé lieutenant général du royaume, favorisait des assemblées de la noblesse. Le parlement exigeait le renvoi de Mazarin et demandait à la reine de ne plus jamais admettre d'étranger au Conseil. [...]
[...] La monarchie était absolue. Personne n'en contestait le principe ; au début de 1648, devant les réclamations du parlement de Paris, la reine lui avait demandé de préciser sa compétence et il avait opposé un refus, répondant qu'il ne lui appartenait pas de délibérer sur la question la plus importante et la plus difficile de la politique : connaître l'étendue et la capacité des puissances légitimes ; que ce serait ouvrir les sceaux et les cachets de la royauté, pénétrer dans le secret de la majesté du mystère de l'Empire L'absolutisme du roi était distingué de la tyrannie ou du despotisme : le roi, ne tenant son pouvoir que de Dieu, l'exerçait à la manière d'un juge et arbitre suprême et d'un père de famille, mais les édits royaux devaient être enregistrés par les parlements. [...]
[...] Un pouvoir encore fragile Henri IV n'est pas soutenu par toute la noblesse (à cause surtout de son passé protestant et de son édit de la paulette qui le fait savoir en publiant des pamphlets ou en rejoignant les Habsbourg. Au cours de son règne, le Prince aura été confronté à 19 tentatives d'assassinats dont celle du 14 mai 1610 où Ravaillac, un tourmenté, l'assassine. Malgré cette fin tragique, la monarchie n'en est nullement affectée même si son héritier n'a que neuf ans. Le lendemain, sa mère est déclarée régente et supprime le rite des funérailles. II. La monarchie exécutive du XVIe siècle (1624-1661) A. [...]
[...] Les Frondes Les circonstances Deux circonstances ont contribué à l'éclatement de la crise : la guerre avec la maison d'Autriche et la minorité du roi. - La guerre durait depuis 1635 et paraissait s'éterniser. Les négociations engagées avec l'empereur et les princes allemands allaient aboutir bientôt à la paix sur le Rhin, tandis que la lutte se poursuivait contre les armées espagnoles à la frontière du Nord, du reste à l'avantage des Français. Les hostilités obligeaient le gouvernement à des dépenses disproportionnées à ses ressources. [...]
[...] La chose était plus malaisée lors d'une minorité, surtout pour une femme et un étranger. C'était aussi le temps de la révolution d'Angleterre, d'une guerre civile entre le roi et le Parlement britannique. Anne d'Autriche et Mazarin en redoutaient la contagion ; nul ne pouvait prévoir, en effet, si ces agitations larvées ne se transformeraient pas en une révolution générale qui mettrait en péril la monarchie. Les barricades de 1648 Au printemps de 1648, la reine avait dû admettre qu'une commission des cours souveraines (la Chambre Saint-Louis) lui présentât un programme de réformes, dont les principaux points étaient la suppression des intendants, la promesse de ne retenir personne prisonnier plus de vingt-quatre heures sans jugement, des mesures contre les traitants et la garantie de ne lever aucun impôt sans l'enregistrement de l'édit par le parlement. [...]
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