Sous la monarchie française, le Roi concentre en sa personne propre les pouvoirs, tire sa souveraineté de Dieu, et est donc l'intermédiaire entre la puissance transcendante et le peuple.
Cette souveraineté signifie que le Roi a le droit exclusif d'exercer l'autorité politique (législative, judiciaire et exécutive) sur une zone géographique ou un groupe de peuples.
Ainsi, nous pouvons nous demander quels sont les fondements de la souveraineté du Roi et ses conséquences (...)
[...] Cependant, cette position est critiquable. On peut dire que l'auteur dresse ici un portrait positif et élogieux du système monarchique. En effet, celui- ci ne rend pas bien compte de la réalité et des conséquences de ce régime sur le peuple. Ainsi, une forte inégalité entre les ordres existait, avec un Tiers-Etat représentant la grande majorité de la population qui était opprimé et seul soumis à l'impôt. Ce portrait contraire à la réalité peut s'expliquer par le fait que l'auteur se trouve proche du pouvoir royal, et peut, en formulant ces éloges, défendre ses privilèges et sa position auprès du roi. [...]
[...] L'auteur débute son texte en présentant la souveraineté royale. Il la décrit, en montrant ses sources et son importance. En effet, pour montrer son importance, l'auteur va user d'une comparaison, celle de la lumière et du soleil. Ainsi, l'auteur utilise ces deux éléments indissociables pour démontrer que la souveraineté est le prolongement de la main du Roi ; l'existence même du Roi introduit obligatoirement sa souveraineté. L'auteur va qualifier cette souveraineté indivisible du Roi de souveraineté divine, c'est-à-dire institué par Dieu. [...]
[...] Pour ainsi dire, il place la souveraineté du roi comme étant inférieure à Dieu, ce qui contraste avec les panégyriques précédents. En effet, le roi est gouverné par les lois divines, a l'instar de Dieu qui n'est aucunement gouverné par des lois ; il incarne la souveraineté parfaite. Le Roi, malgré son autorité absolue sur son territoire, reste homme, éphémère, contrairement à Dieu. Pour conclure, on peut dire que la souveraineté du Roi sera remise en cause le 9 Juillet 1789, jour de la révolte du Tiers-Etat contre cette souveraineté. [...]
[...] Après avoir évoqué l'investissement divin du Roi en matière de souveraineté, nous nous interrogerons sur qui le Roi exerce t-il cette souveraineté. II : L'exercice de la souveraineté du Roi Nous verrons la supériorité du Roi sur ses sujets, puis son infériorité face à Dieu. Pour débuter, l'auteur formule la critique récurrente à la monarchie absolue : le Roi peut-il réellement gouverner unilatéralement ? A cette interrogation, l'auteur affirme catégoriquement que cela ne reçoit point de doute Ainsi, pour lui, le Roi est la seule et unique personne à être institué de la souveraineté divine, et cela suffit amplement à justifier son pouvoir et son autorité absolue et supérieure. [...]
[...] Ainsi, nous pouvons évoquer l'ordonnance du Code Michau sous Louis XIII, en 1629 qui réformait un nombre important de dispositifs légaux et sociaux de l'Ancien Régime. Par ces ordonnances, le roi réalisait donc ses devoirs dont il était divinement investit. Nous pouvons constater que les arguments de l'auteur forment une suite logique et imparable. Logique, car celui-ci met clairement en lumière la hiérarchie de la souveraineté : Dieu institue le Roi d'une fonction, qui va exercer une soumission sur le peuple. Imparable, dans le sens où celui-ci invoque le pouvoir divin, qui ne peut qu'être difficilement réfuté. [...]
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