Serge Bernstein décrit la période 1900-1914 comme l'âge d'or des démocraties libérales mais il serait plus judicieux de voir un âge d'or dans la période 1918 à 1925-30. En France par exemple, la IIIème République est à son paroxysme de légitimité depuis que les forces politiques du pays se sont réunies contre une force : l'Allemagne. Cependant, même si c'est un fait que la démocratie libérale en 1918 a réussi à s'imposer et à montrer sa grandeur, elle n'offre pas toutes les garanties de liberté et d'expression qu'on attend d'elle (...)
[...] Actuellement, jusqu'au années 80, sous la Vème République, on avait l'UDF, le RPR (Droite) et le PS et PC à gauche. On peut prendre un second exemple, l'Italie d'après Mussolini (1945-94), où l'on a eu un éclatement en trois partis : le DC (Démocrates chrétiens), le PSI (Parti Socialiste Italien) et le PC qui en fait ne comptait pas et n'était dans aucune alliance. Hors à côté gravitent de très nombreux partis comme les Verts, le MSI (parti néofasciste), les monarchistes, les anarchistes . [...]
[...] Ceci montre bien que les allemands étaient perdus en temps de crise car pour relever l'Etat, il a détruit la démocratie et les Allemands l'ont laissé faire comme Mussolini. Ils croyaient tellement en eux (=Hitler et Mussolini). Enfin, il existe d'autres formes de contestations de pouvoir qui ne passe pas par la mise à mort totale de la démocratie. De nombreuses manifestations ont été menées par les populations pour montrer leurs mécontentements et pour montrer leur implication dans le régime et dans la vie politique. [...]
[...] L'autre exemple, c'est en France en mai 68 lorsque les étudiants réunis aux ouvriers se sont révoltés contre le pouvoir de De Gaulle qui lui pensait que cela passerait rapidement. Dans tous les cas, ce que je voulais mettre en avant ici, c'était les révoltes de masse, les manifestations, contre une partie du pouvoir, qui ne mettaient pas en péril la santé des démocraties. La vie politique est un enjeu essentiel qui a influé sur l'évolution des démocraties libérales, qui a été l'occasion d'affrontements, de combats, et qui montre l'existence de plusieurs courants de pensée. [...]
[...] Ici, pas de suffragettes pour venir grandir les rangs des féministes qui sont peu nombreuses (quasi-inexistantes même) et il faut attendre 1936, avec le Front Populaire pour les premières sous-secrétaires d'Etat, en 1945 le suffrage universel et en 1947, la première femme ministre. Dans les colonies comme l'Algérie (Française) c'est pire, puisque les Français votent mais pas les Algériens, hormis une minorité élargie de quelques milliers de personnes en 1936. En députés algériens sont élus et en 1947, on leur offre la citoyenneté française mais pas le droit de vote. [...]
[...] Ainsi, le pouvoir passe depuis 1923 toujours entre les Travaillistes et les Conservateurs et tous les partis régionaux, fascistes, extrêmes ne se développent jamais ou avec très peu de sièges. Les votes étant à un tour uninominal, le meilleur gagne. Il y a donc un balancement des deux tendances politiques selon les années et c'est tout. Ce qui diffère de l'Allemagne d'Après guerre (RFA) où il y a trois partis ou plutôt deux partis en un parti plus un qui définit le gagnant. [...]
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