En 1914, les puissances europeennes voulaient-elles la guerre ?

Thèmes abordés

Grande Guerre 1914-1918 puissances européennes

Résumé du document

"Les gouvernements alliés et associés déclarent et l'Allemagne reconnaît que : l'Allemagne et ses alliés sont responsables, pour les avoir causés, de toutes pertes et de tous les dommages subis par les gouvernements Alliés et leurs nationaux en conséquence de la guerre qui leur a été imposée par l'agression de l'Allemagne et de ses alliés. ".(Article 231 du traité de Versailles 1918). L'article 231 du traité de paix est sans appel. L'Allemagne a voulu le premier conflit mondial au sens où elle est la source de toutes les agressions qui ont conduit à la guerre. Elle porte alors un lourd fardeau et ce jugement expéditif des vainqueurs de la « Grande guerre » nourri les contestations au sein du pays vaincu où le traité est vu comme un « diktat ». Il est vrai que toute la nation allemande n'a pas désiré entrer en conflit. Il est en effet nécessaire de distinguer ce qu'on entend par puissance allemande, puissance anglaise etc. ... Car les Etats se définissent par plusieurs compositions : les élites politiques ( dont font partis les chefs d'états) , les élites économiques et enfin les masses , ces trois entités formant une nation qui peut être unique ou non au sein d'une même puissance étatique. De part cette différenciation on peut établir qu'une nation entière ne peut pas « vouloir » la guerre dans son ensemble. En effet, les puissances n'étant pas composées d'individus uniformes il y a forcément des contestations. C'est ainsi qu'apparaît au cours de la fin du XIX eme siècle et jusqu'au déclenchement du conflit en 1914 des mouvements pacifistes qui prennent leurs racines dans de toutes les puissances européennes et qui défendent le maintient de la paix. Cependant, peut-on dire que les mouvements pacifistes ont réussit à limiter les volontés belliqueuses des nations européennes ?
Les mouvements pacifiste essayent tout d'abord de créer une apparente volonté de solidarité internationale entres les puissances européennes pour éviter le conflit. Cependant elles sont mises en échec par le réveil nationaliste qui aboutira à l'exaltation de la guerre et aux différentes crises internationales, prémisses du séisme de 1914.

Extraits

[...] CONCLUSION La période avant la première guerre mondiale prend place, comme nous l'avons vu, dans un contexte douloureux et mouvementé, l'Europe est alors ébranlée par de profonds mouvements culturels puis politiques aboutissant dans certains cas à la création d'entités étatiques répondant au principe fondamental de l'unité autour de la nation, la longue croissance économique doublée d'une mutation sociale inégale selon les régions achèvera de créer une véritable distinction entre une Europe développée et une Europe en développement Au final, l'internationalisme échouera face au développement rapide et important des nationalismes au sein des Etats, faillant par là même à sa tache de pacification du continent européen. Ainsi, l'assassinat le 20 juin 1914 de l'archiduc Franz Ferdinand par Gavrilo Princip, un serbe sujet autrichien membre d'une association terroriste secrète parut être une bonne occasion pour déclencher la guerre car un tel évènement permettait de placer la Serbie en position d'accusée et donc difficilement soutenable par ses alliés. Cependant, nous connaissons le déroulement de l'histoire, les alliances mises en place préalablement fonctionnèrent comme prévu et le 3 aout millions d'hommes devinrent des combattants. [...]

[...] au cours de la fin du XIX ème siècle se met en place un mouvement pacifiste actif. ce mouvement nait d'abord au niveau national entre 1878 et 1889 : il s'organise alors dans de nombreux pays européens comme la Grande- Bretagne, la Scandinavie, la France et la Suisse. un mouvement organisé. Il est tout d'abord organisé au niveau national : création de fédérations pacifistes dans de nombreuses puissances européennes : expl : en France, ou en Scandinavie depuis 1901, ou encore en Allemagne la création de la Friedensgesellachaft et en Russie avec la création ( plus tardive ) d'une fédération pacifique vers 1909. [...]

[...] ( même si tous les hommes d'affaire ne sont pas pacifistes pour autant ) ce mouvement a été assez important pour que les considérations pacifistes de la city soient prises en compte par les décideurs de 1914. Une partie non négligeable des élites économiques et financières des puissances européennes refusent donc la guerre. Le rôle de l'Internationalisme socialiste. Un dernier mouvement européen s'élève contre le déclenchement de la guerre : il s'agit du mouvement de l'Internationale socialiste. Naissance du mouvement. [...]

[...] Cela va donner un sens nouveau à la création et le renforcement des systèmes d'alliance car, avec les progrès technologiques en matière de transport ayant permis l'internationalisation des échanges économiques, apparaît la nécessité de créer des alliances avec les petits pays afin de posséder des clients alliés parmi les petits Etats continentaux (exceptée la suisse dont la neutralité était garantie). Cela va alors aboutir a des crises internationales majeures, prémisses du séisme de juillet 1914. L'exaltation de la guerre Les masses vont assez largement adhérer à l'idée d'une guerre imminente avec les autres puissances européennes La cause ? la guerre est présentée comme inéluctable par les politiques, + est dépeinte comme légitime à travers la littérature et les évènements sportifs. [...]

[...] 2eme crise : en 1911, les allemands reviennent à la charge et protester contre l'occupation du Maroc par les armées françaises en envoyant des armes (plus précisément une canonnière panthère à Agadir. MAIS Le conflit est réglé de manière pacifique par Joseph Caillaux ( un homme politique français) qui négocie l'exclusivité de la France sur la question marocaine en échange d'une bande de territoire du Congo légué aux allemands. Les deux crises se sont finalement réglées pacifiquement MAIS elles ont bien failli tourner au conflit ouvert cela constitue une preuve de l'instabilité et du tempérament guerrier des puissances européennes au début du siècle. [...]