La société française est divisée en trois ordres : le clergé, la noblesse et le Tiers-Etat. Les deux premiers ordres, qualifiés de privilégiés, bénéficient de privilèges honorifiques et réels. Le clergé, qui constitue le premier ordre de la société française, se proclame d'ailleurs lui-même le premier corps du royaume. Le clergé désigne l'ensemble des clercs, ceux qui sont destinés au service de l'Eglise. On compte 135 évêchés et archevêchés, ainsi que 34658 curés. En y incluant les vicaires et les chanoines, on arrive à 70 000 prêtres séculiers. Le nombre des réguliers, dans les monastères et couvents, ne dépasserait guère les 60 000 personnes (...)
[...] Aux yeux des laboureurs aisés la condition de curé reste attractive. En Périgord, les revenus de curé doublent entre 1756 et 1789. Dans le clergé séculier, la baisse importante du recrutement s'accélère, néanmoins, à partir des années 1760. Le manque de prêtres commence à préoccuper les évêques. II - FONCTIONS ET PRIVILEGES - Les fonctions du clergé : le sacerdoce : Les clercs veillent au salut des âmes. Depuis la Révocation de l'Edit de Nantes, en 1685, tous les sujets du roi sont réputés catholiques. [...]
[...] Celles-ci portent la robe de bure et la cornette. Elles s'occupent des enfants trouvés et viennent en aide aux plus démunis en leur fournissant nourriture et vêtements Cette congrégation hospitalière essaime rapidement en France. En 1789, elle assure la marche de 426 établissements dont 40 à Paris. - les ordres voués à l'enseignement : les Ursulines, originaires d'Italie, sont introduites en France à la fin du XVI° siècle. Les neuf congrégations du XVII° siècle, dont les deux plus importantes sont celles de Bordeaux et de Paris, subsistent à la veille de la Révolution ; elles sont disséminées en 800 maisons. [...]
[...] Certains évêques donnent l'exemple en consacrant une bonne part 7 de leurs revenus épiscopaux à la distribution d'aumônes. A Marseille, Mgr de Belsunce laisse 1/3 de sa fortune à l'oeuvre de la Grande Miséricorde. Les curés ne pourraient partout faire face sans l'aide des communautés religieuses. Le clergé est omniprésent dans l'administration des hôpitaux et des hospices, dans l'assistance aux enfants trouvés. - Les privilèges : les privilèges honorifiques : Ils découlent de la prépondérance du clergé dans la société d'Ordres et du caractère divin de la monarchie. Les prélats ont un rôle considérable lors du sacre. [...]
[...] Ces chapitres disposent, aussi, de revenus seigneuriaux. le Bas-clergé : Les curés appartiennent à deux catégories : curés bénéficiers et curés congruistes. Alors que la première catégorie tire ses revenus des biens fonciers et des dîmes, les curés congruistes se contentent d'une rétribution fixe, en argent ; le terme employé indique qu'il s'agit d'une part théoriquement jugée convenable. Les curés sont formés à partir du XVII° siècle dans des séminaires imposés par le Concile de Trente. Les curés résident dans leurs paroisses même s'ils s'appuient sur des vicaires. [...]
[...] Le curé devient, au XVIII° siècle, un correspondant privilégié de l'intendant. Ainsi, en Guyenne, les curés sont sollicités pour envoyer des paroissiennes suivre les cours d'obstétrique de Mme Ducoudray. l'enseignement : Dans le domaine éducatif, l'Eglise exerce traditionnellement une fonction de tutelle. Toutefois, l'Etat n'abandonne jamais totalement l'enseignement à l'Eglise : l'autorisation royale est, par exemple, indispensable pour toute fondation de collège. Mais tous les collèges sont tenus par des ecclésiastiques. Les évêques et les curés multiplient les fondations d'écoles, tout en privilégiant l'instruction religieuse des jeunes enfants. [...]
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