L'année 1848 connaît une vague révolutionnaire intense et qui conteste violemment l'ordre absolutiste. Qualifié de « Printemps des peuples », cet ensemble de mouvements insurrectionnels secoue profondément l'Europe.
[...] Les réformes sont alors abolies. En Autriche, Vienne est reprise par l'armée le 31 octobre 1848 et le prince Schwarzenberg y installe un régime absolutiste et centralisé. Désormais, l'Empire ne constitue qu'un État, qui reconnait cependant des langues différentes. Ce succès des puissances absolutistes touche aussi l'Allemagne. Le 8 novembre 1848, Frédéric-Guillaume IV constitue un ministère autoritaire qui dissout l'Assemblée le 5 décembre. Les princes allemands empêchent finalement l'adoption d'une constitution du Reich. Cependant, malgré l'échec des révolutions, la cohésion politico-sociale est profondément bouleversée. [...]
[...] De plus, les étudiants et intellectuels militent pour un libéralisme politique. Les revendications des différents groupes de la société sont donc différentes même s'ils critiquent le système établi. Ces antagonismes montrent un éveil des consciences de classe. En effet, en février 1848, Karl Marx et Engels font paraître le Manifeste du parti communiste, livre qui expose une lutte des classes bipolaire entre la bourgeoisie et le prolétariat. En France, par exemple, après la révolution de février 1848 qui contraint le roi Louis-Philipe à abdiquer, la bourgeoisie victorieuse (avec l'aide des ouvriers) commence à revenir sur les mesures sociales qu'elle avait du accorder : notamment le salaire à la journée (remplacé par le salaire aux pièces). [...]
[...] Les révolutions de 1848 ont été étouffées par la répression et par les clivages au sein des classes sociales et ethniques (pour la Hongrie). Cependant, les revendications libérales et nationales ne disparaissent pas pour autant. En définitive, la contestation sociale a avivé la contestation politique en Europe, sans pour autant permettre une réelle révolution. Cependant, sur le plan politique, les nationalismes s'affirment. Sur le plan social, les mouvements ouvriers sont affaiblis par les répressions, mais trouvent la volonté de s'unir. Ils créent en septembre 1864 la Première Internationale. Mais 1848 constitue un échec pour le prolétariat alors que la grande industrie se développe. [...]
[...] Les unités italienne et allemande finissent cependant par aboutir en 1870. Les nationalismes structurent l'Europe de la fin du XIXème siècle et les réformes démocratiques s'installent en Europe (Allemagne, Italie, France). Les révoltes de 1848 constituent donc un tournant du XIXème siècle qui voit se développer le libéralisme d'un côté et le socialisme de l'autre. [...]
[...] Puis, nous examinerons le mouvement politique et ces deux principaux fondements : le nationalisme et le libéralisme. Enfin, nous nous interrogerons sur l'effet réel des révolutions de 1848. La révolution de 1848 s'appuie sur une contestation sociale à la base des changements politiques. La contestation sociale de 1848 naît dans une société marquée par des classes sociales différentes. Premièrement, les paysans vivent dans une situation précaire qui dépend de leur récolte. Ils sont très présents dans les campagnes de l'Italie féodale. [...]
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