Georges Cuvier est né en 1769 à Montbéliard. Il étudia en France puis en Allemagne en 1784 pour y étudier les sciences administratives, juridiques et économiques. Il étudia ensuite l'histoire naturelle et l'anatomie comparée. En 1795, il se rendit à Paris où il fut invité par le naturaliste Geoffroy Saint Hilaire à travailler au Muséum National d'Histoire Naturelle. Cuvier fut immédiatement nommé professeur. Il progressa rapidement puis fut professeur en 1799 au Collège de France. Il fut membre de plus de 120 académies et sociétés savantes en France et à travers le monde. Ses premiers travaux avaient fait de lui un des maîtres de l'anatomie comparée, mais la conjoncture scientifique lui offrait un champ nouveau où sa connaissance de la science allemande lui offrait une position avantageuse en France : C'était l'étude des fossiles. Selon Philippe Taquet qui fit sa biographie, « Cuvier fut l'une des figures majeures du monde des naturalistes du XIXe siècle. Son œuvre immense a donné ses lettres de noblesse à l'anatomie comparée et a jeté les fondements de la paléontologie des vertébrés ». Il fut également un homme politique de renom. Cet homme était protestant et profondément religieux ce qui marqua ses travaux.
Dans le texte que nous allons commenter, qui est un discours préliminaire, Cuvier se justifie, explique l'intérêt de son travail. Nous sommes également informés sur le but de son ouvrage ce qui nous apprend beaucoup sur ses motivations et sur la façon dont étaient perçues les sciences naturelles au début du XIXe siècle. Dans la première partie, Cuvier se justifie et explique le sens de ses travaux. Dans la deuxième partie, il expose le plan de son étude. Enfin dans les deux dernières parties il résume en quelque sorte ses trouvailles et expose implicitement les bases de ses théories qui suscitèrent de nombreuses réactions.
Au XIXe siècle, la religion occupait une place prépondérante dans les mentalités, notamment dans celles des scientifiques. Il faut se replacer dans ce contexte pour comprendre la naissance de la paléontologie. Pour permettre le développement de celle-ci il fallait dans un premier temps un changement de mentalité qui passait par la reconnaissance des différents temps géologiques. Et c'est à la fin du XVIIIe siècle que Georges Louis de Buffon remit en question l'âge de la terre. Avant les hommes pensaient toujours que la terre avait été créée en sept jours. A la mort de Buffon, Cuvier écrivit que les « naturalistes ont enfin perdu leur chef ; cette fois le comte de Buffon est mort et enterré ».
Georges Cuvier se situe dans la lignée de celui-ci mais cette citation peut nous encourager à nous demander si Cuvier incarne une rupture et si oui en quoi.
Pour répondre à cette interrogation, nous verrons d'abord que la science naturelle était un art presque inconnu selon l'auteur, ensuite nous remarquerons qu'il se prétendait lui-même « antiquaire d'une nouvelle espèce ». Enfin, nous verrons que ses idées mêlant science et religion n'étaient pas si révolutionnaires que ça.
[...] Cela prouve le pouvoir que les sciences avaient sur la société du XIXe siècle. Les scientifiques bénéficiaient d'un réel respect. Pour conclure, nous pouvons dire qu'à la mort de Georges Cuvier en 1832 durant la fameuse épidémie de choléra, son autopsie créa un grand engouement. Les plus grands spécialistes étaient là pour contempler l'instrument de sa puissante intelligence pour comprendre de quoi résultaient d'aussi hautes capacités. Il est intéressant de remarquer qu'au- delà de sa vie en quelque sorte, il suscita des recherches. [...]
[...] Dans La Peau de chagrin, Balzac écrivit avec un grand enthousiasme : Vous êtes-vous jamais lancé dans l'immensité de l'espace et du Temps en lisant les œuvres géologiques de Cuvier ? Emporté par son génie, avez-vous plané sur l'abîme sans borne du passé comme soutenu par la main d'un enchanteur ? Cela prouve qu'à travers les recherches naturalistes sur les dinosaures ou sur les origines de la terre (dont il est question dans notre texte) Cuvier et la science en général suscitèrent chez les intellectuels une passion et un besoin allant de pair avec les transformations latentes de la société du XIXe siècle. [...]
[...] En tout cas, la précision et les répétitions utilisées sont assez difficiles à visualiser. Dès son adolescence Cuvier fut collectionneur amateur, passionné de plantes et d'insectes. Il créa de nombreux herbiers et classification d'insectes avec une méthode attentive et scrupuleuse. Mais nous pourrions résumer sa démarche par deux mots : observation et compréhension. Le texte reflète tout à fait cet état d'esprit. Paléontologue dans ce discours, Cuvier cherchait à explorer les archives de la Terre pour reconstituer l'Histoire de la vie sur notre planète. [...]
[...] Discours préliminaire sur les révolutions de la surface du globe et sur les changements qu'elles ont produits dans le règne animal in Les espèces de quadrupèdes, GEORGES CUVIER Plan I Un art presque inconnu Pluridisciplinarité de la science naturelle Cuvier et le naturalisme II Antiquaire d'une espèce nouvelle Modèles et inspirateurs Ses démarches III Des idées mêlant science et religion pas si révolutionnaires que ça Le catastrophisme Le Newton de l'histoire naturelle oublié ? Georges Cuvier est né en 1769 à Montbéliard. [...]
[...] Pour lui, l'étude des origines de la vie à la surface du Globe était un art presque inconnu Effectivement, le début du XIXe siècle marquait un tournant dans l'étude de la nature et comme nous le verrons par la suite différentes théories marquèrent l'essor de la science. Dans la troisième partie de son introduction, G. Cuvier écrit sur l'apparence de la Terre, il fait référence au voyageur qui observe le monde. Cela montre une réalité de la fin du XVIIIe et du XIXe siècle qui voient la culture du voyage se développer tout comme les études qui en découlent. [...]
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