Voyage, Europe, XVIIIe siècle, frontière, guerre de Succession d'Espagne, guerre de Succession d'Autriche, Lady Mary Montagu
La fin du XVIIIe siècle est celle de la crise de la conscience européenne, l'Europe s'interroge sur ce qu'elle est. Elle étend ses frontières durant tout le XVIIIe siècle, avec le reflux de l'empire ottoman, envahissant de la fin du XVe à la fin du XVIIIe siècle (1783 : dernier grand siège de Vienne, qui éloigne définitivement le danger ottoman pour l'Europe). C'est aussi la Russie de Pierre le Grand qui va s'intégrer à l'Europe. On insiste sur une communauté européenne cosmopolite, diverse, qui considère qu'elle est au coeur du monde à ce moment-là. Cet espace réintègre la vieille chrétienté orientale (au-delà du Danube) par les frontières de colonisation (russe en Sibérie, avec une extension de la notion de Russie à l'Est en Asie).
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Les voyages sont longs au XVIIIe siècle, pour tout le monde. Les armées parcourent l'Europe à pied, encore au temps de Napoléon (Austerlitz en 1805), mais aussi les voyageurs (Auvergnions qui vont travailler en Espagne et traversent les Pyrénées à pied).
[...] Voyage en Europe au XVIIIe siècle Qui passe les frontières au XVIIIe siècle ? Un petit nombre de gens, et beaucoup de gens ne circulent pas, mais les gens se déplacent plus qu'on l'imagine : A pied d'abord, lentement (les voyages sont lents et compliqués), à cheval (ou en voiture à cheval), à dos de mulet (pour les marchands, et pour traverser la montagne). On utilise aussi beaucoup les transports fluviaux, rivières (coches d'eau, sortes de radeaux). On a vers l'Italie, pays phare qui attire les élites de toute l'Europe, mais aussi vers les places économiques du Nord de l'Europe (pression économique du Nord s'accentue au XVIIIe siècle). [...]
[...] Comme c'est une femme, elle peut entrer dans le monde féminin ottoman, nouveauté car avant on avait que des récits d'hommes qui n'avaient donc pas accès au monde féminin. Elle part de Vienne en janvier 1717 pour rejoindre son mari, et elle atteint Constantinople en avril. Les routes ne sont pas sûres, en pleine guerre austro-turque (à la fin de la guerre). Elle passe par la terre et passe par Budapest, Belgrade, Sofia et Andrinople et décrit des routes peu fréquentées. Elle voyage durant l'hiver car la guerre est en pause, même si le trajet est plus difficile. [...]
[...] L'Italie est en recul dans les préoccupations, même si on continue à y aller. D'autres destinations sont prisées au XVIIIe siècle, on ne va plus que dans quelques villes italiennes (Florence, Naples, Milan etc.). Lecture de texte : Lady Mary Montagu : L'islam au péril des femmes. Vue anglaise en Turquie au XVIIIe siècle, Paris, La Découverte Montagu est la femme d'Edouard Montagu, nommé ambassadeur de Grande-Bretagne à Constantinople, poste devenu important car plus simple agent commercial d'une compagnie, avec le recul de l'empire et son intérêt commercial nouveau. [...]
[...] Cette Europe atteint 50 habitants au km2 à la fin du siècle, Europe de la Révolution industrielle, très urbanisée pour l'époque (plus que le reste de l'Europe) avec des villes comme Paris ou les villes italiennes (recul de Venise ou Florence au détriment de Milan ou Naples), mais aussi Berlin ou Saint-Pétersbourg, villes des diplomates et militaires. C'est aussi l'Europe des lettrés, où la majorité des livres européens sont publiés. On publie aussi beaucoup en latin, langue de communication et de culture. Lenteur des voyages Les voyages sont longs au XVIIIe siècle, pour tout le monde. Les armées parcourent l'Europe à pied, encore au temps de Napoléon (Austerlitz en 1805), mais aussi les voyageurs (Auvergnions qui font travailler en Espagne et traversent les Pyrénées à pied). [...]
[...] Beaucoup de livres sont des traductions, on a parfois des défauts d'informations (on peut avoir l'impression de lire toujours la même chose, avec l'idée qu'il y a des choses à voir absolument qui reviennent sans cesse). Le voyage devient une sorte de pèlerinage culturel quasi obligatoire. Ces livres ne respectent pas toujours la géopolitique, ils ne sont pas triés par pays mais par régions qui n'en sont pas vraiment (et traversent des pays). Les voyageurs sont largement du Nord, et on répond à des questionnement sur les populations d'Europe du Nord. [...]
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