Certaines villes s'effondrent comme Auch avec la Révolution française. Avant elle était le siège surpuissant de l'intendant d'Auch. Bordeaux, au XVIIIe siècle, avec le boum du commerce atlantique, explose, alors que Toulouse s'enlise. Le XVIIIe siècle voit une explosion de 50 % de la population française. La population de Paris croît, mais moins vite que le reste du royaume. Londres devient une immense mégalopole, profitant de ses débouchés portuaires considérables.
Cependant, le reste des villes connaît un faible accroissement démographique par rapport au reste du Royaume. En effet, les villes sont encore insérées dans les murs. Il faut abattre les murs, cependant beaucoup ne s'y sentent plus en sécurité. Les villes militaires ne peuvent plus s'accroître, à moins que les citadelles n'aient plus lieu d'être. Les villes sont aussi les lieux de révolution et d'émeutes.
Le dispositif urbain du royaume est un souci majeur pour la monarchie. C'est un souci qui est à la fois politique et économique. Politique, car la monarchie a toujours essayé de s'appuyer sur les villes contre les grandes seigneuries provinciales et les villes ont toujours essayé de sortir de l'autorité seigneuriale pour pouvoir exercer leurs propres activités. Au début de la période moderne, les espaces urbains sont clairement identifiables, même si la notion de ville ne peut se réduire à un poids démographique précis. Les crises du XVIe siècle ont donné aux villes du royaume une dimension nouvelle.
[...] Les rues qui sont indispensables sont souvent, encombrées, mais terriblement bruyantes. Elles ont aussi la particularité d'être très males odorantes. Les rues se sont aussi des cris qui annoncent ses productions, ses arrivées bruits relayés par les cloches, une forme d'animation qui se concentrent sur ces lieus de circulation. C'est là un des soucis majeurs d'aménagement de l'espace urbain. Les axes de circulation c'est aussi au milieu de la ville, la rivière, le fleuve, les petits ruisseaux. Tout est utilisé. [...]
[...] Ces implantations dans la ville, n'empêche nullement les théâtres de traiteaux, c'est-à-dire ces activités temporaires, foraines. Les foires commerciales se conjuguent avec les jeux forains. 24) L'éclairage Si le jour est lumineux, il n'exclut pas la nécessité de l'éclairage. L'éclairage est un souci permanent, car les habitations sont sombres, les ouvertures pas toujours à la hauteur. Lorsque les saisons virent à l'automne et au long hiver, l'éclairage intérieur est permanent, mais c'est bien la nuit qui pose le plus de problèmes. [...]
[...] Les Hôtels particuliers dans le système français suivent la mode royale. Après la Renaissance, le classicisme, et après le retour à l'antique. Les villes ignorent leur région, elles imposent leurs spécificités régionales par les matériaux et aussi par les contraintes. La pierre granite, calcaire, en quelque sorte le bâti de la France du Nord, mais aussi de la France du Sud pour les régions les plus pauvres la brique. De même, la géographie de la tuile face à celle de l'ardoise n'évolue quasiment pas durant des siècles. [...]
[...] Dans le cas de Bordeaux, le quai des Chartrons est un modèle d'aménagement, car la façade est étroite, mais sa profondeur est gigantesque. Il s'agit de se faire côtoyer tous les négociants. Les grands ports sont des grands lieux qui faut entretenir, réparer, car épuisés par des mois de mer. Il faut donc pousser la ville vers des bassins intérieurs pour ces opérations et laisser au reste des quais leurs fonctions commerciales. A la fin, les grands ports ce sont avant tout leurs quais et leurs arrières quais. [...]
[...] La société d'Ancien Régime n'est bloquée, elle est à mobilité lente. Ici ce n'est pas la notion d'ordre qui est en cause, mais celle de microsociétés dans l'espace urbain et ce regroupement des hommes par leurs activités, leurs fonctions, créent souvent les conditions d'un gommage de la société d'ordre. Ces hommes sont tous tendus vers leurs labeurs, leurs fonctions et le travail est vécu comme une responsabilité, un acquis même s'il est souvent un labeur difficile. La fierté d'un boulanger, d'un tisserand, pour l'ouvrage bien façonné, n'a d'égal que la fierté du notaire dans la rédaction de son acte entre deux différentes parties. [...]
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