Village en Amérique espagnol, Aztèques, domination espagnole, John Murra, Ethelia Ruiz Medrano, populations indigènes, Andes, Ayllu, Curacas, Malkus, Cachcala, Don Carlos, autorités, communautés, traditions, culture, chrétiens, Indiens, juge, notaire, pouvoir, Mexique, propriété, indigène en Huaraca, modes de vie
Cela aurait aussi bien pu s'intituler : le village indien. Suivant le précepte voulant qu'on ne gouverne correctement un peuple que si l'on respecte ses coutumes, la couronne espagnole distingue deux républiques au sein de ses colonies américaines : la république espagnole et la république indienne. La ville est espagnole et théoriquement interdite aux Indiens ; les Indiens vivent dans des villages théoriquement fermés aux Espagnols.
[...] Le Tlatoani, dans le monde aztèque, est celui qui organise. Dans le monde maya, les villages sont des théocraties religieuses avec un Batab à leur tête. Dans les Andes, les chefs sont les Curacas, plus au sud les Malkus. Un village peut être composé de plusieurs communautés agrégées, comme à Cachcala avec chacune un chef). Les lots sont attribués aux familles en fonction de leur taille, et il existe également des terres communes qui servent à payer un impôt à l'Inca, à financer un temple. [...]
[...] L'exploitation de la terre permet de dégager des profits commerciaux. Mi-XVIIIe siècle, dans les villages du Michacan de la population est non-Indienne. La transformation des modes de vie Transformation des modes de vie, à des rythmes variables. Elles commencent dès la conquête : les Espagnols amènent du bétail, des plantes, mais aussi des outils qui suscitent l'intérêt des populations indiennes. Les Espagnols luttent contre la nudité, imposent des vêtements espagnols. Les habitations évoluent, changent de formes. L'alimentation s'enrichit, notamment avec l'apport de l'élevage. [...]
[...] Le renouvellement des élites locales est apparu très tôt. Au XVIe siècle, le chef Don Carlos est accusé d'avoir tenu des propos contre les Espagnols : il dénonce la mise en place d'autorités espagnoles qui ne respectent pas les traditions. L'encomendero, le corregidor, ou plus simplement le prêtre disposent de moyens de pression contre les Indiens. La définition du corps électoral est souvent floue. On désigne 2 juges qui dans ces communautés réduites ont toujours de la famille : il faut s'assurer de l'impartialité du jugement. [...]
[...] Le village en Amérique espagnol Cela aurait aussi bien pu s'intituler : le village indien. Suivant le précepte voulant qu'on ne gouverne correctement un peuple que si l'on respecte ses coutumes, la couronne espagnole distingue deux républiques au sein de ses colonies américaines : la république espagnole et la république indienne. La ville est espagnole et théoriquement interdite aux Indiens ; les Indiens vivent dans des villages théoriquement fermés aux Espagnols. Quelques travaux précurseurs : Charles Gibson, Les Aztèques sous la domination espagnole (1964), un peu ancien, mais qui reste un classique. [...]
[...] Les villages ont des noms. Dans les Andes on parle d'Ayllu. En nahuatl, d'Alteplt, « la montagne d'eau » : renvoie à un mythe, celui d'un réservoir de graines fécondées par l'eau. Un mythe que l'on retrouve chez de nombreuses communautés. Dans les Andes, le village se vit comme une famille élargie, séparée en deux moitiés exogames. On retrouve le mythe de l'ancêtre commun qui donne son nom à la communauté. Mexico est la ville fondée par les premiers hommes arrivés sur place : phénomène de migration. [...]
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