Terreur irrationnelle, doctrine jacobine, Jean-Jacques Rousseau, énemi, morale
La Terreur comme arme de régénération comporte en elle-même un risque de dérapage. Ce risque s'est concrétise. Par delà l'élimination de l'ennemi, la doctrine jacobine a conduit à la fabrication d'ennemi destinés à la mort. Mais dans le même temps comme une sorte d'engrenage, la dynamique révolutionnaire aboutissait au même phénomène avec comme résultat final une création continue de réalité.
On ne dira jamais assez que la doctrine des jacobins comme la doctrine de Jean-Jacques Rousseau a des fondements moraux. Elle se veut d'abord une morale. Comme toute morale elle pose la distinction entre le bien et le mal, vice et vertu, ami et ennemi, etc.
Ce fondement moral laisse de la place pour la raison mais il ne laisse pas de place pour les situations intermédiaires. Il conduit à un dérapage interminable. Ce dérapage au mieux d'être corrigé sera légalisé.
[...] Parmi les nombreuses lois que votait la convention, une catégorie : les lois révolutionnaires, priment sur les lois ordinaires. Ce sont des instruments de gouvernement, des armes pour l'action politique. Par conséquent elles doivent être exécutées rapidement / révolutionnairement par les organes révolutionnaires (Ex : Les députés envoyés en mission, les représentants en mission les comités de surveillances. La plus célèbre de ces loi révolutionnaire est la loi du 22 Prairial an II (10 juin 1794 ( La loi de Prairial). [...]
[...] Augustin Cochin à l'origine de cette formule lapidaire qui dénote chez lui une familiarité avec les hommes de 1793 et 1794 qu'il n'aimait pas : Le bon patriote est un homme inquiet par état. Quiconque se rassure est suspect. Le militant révolutionnaire tendu vers l'âge d'or plus proches / vers l'action révolutionnaire. Il est exaspéré par l'action révolutionnaire. Il a besoin de la Terreur qui le tranquillise. Il ne veut pas détendre la révolution mais la Terreur chasse certains doutes fatals à la révolution. Le doute qui pourrait concernant ses propres actes ou concernant le gouvernement révolutionnaire. Bref la Terreur évite de douter de la révolution. [...]
[...] Des ennemis d'autant plus nombreux qu'ils sont invisibles / insaisissables/ La révolution française a été marqué par un phénomène bien connu des juristes : le légicentrisme qui consiste à faire confiance à la loi / à la placer au centre de tout. Cette logique qui est celle de la révolution depuis 1789 on serait tenté de penser que seule une loi aurait pu faire revenir au retour à la raison en disposant exactement ce qu'est un ennemi. Mais ce serait oublier que la loi était devenu une arme au service des jacobins. C'est là qui va pousser au dérapage doctrinal. Une consécration légale. [...]
[...] Dans ces conditions, la Terreur comme la révolution jacobine elle-même est à la fois interminable en théorie et la fois condamnée en pratique car la seule fonction de la Terreur, est par un massacre continu de poursuivre un mythe révolutionnaire sans fin. En analyse : c'est la Terreur qui nourrit la Terreur. Comme toute société a d'abord besoin de vivre. Un tel système ne pouvait pas durer indéterminément. Conclusion : Notre regard pudique / habituel sur la mort à l'époque actuelle peut nous dissimuler les arguments de la Terreur. La Terreur est considérable par la saignée en vie humaine. [...]
[...] Elles caractérisent plus généralement les phénomènes révolutionnaires. En effet nous venons d'évoquer la logique des jacobins mais à cela s'ajoute la logique de l' engrenage révolutionnaire La représentation que l'on se fait de l'ennemi ( A ) tourne à la déshumanisation de l'ennemi ( B Parallèlement on voit que s'obscurcissent les repères moraux ( C La représentation de l'ennemi. Les révolutions en général, particulièrement la révolution française, provoque un affolement et en même une simplification caricaturale des mécanismes mentaux de représentation. [...]
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