Temps des Lumières, Amérique ibérique, France, Philippe V, Charles II roi d'Espagne, traité des Pyrénées, culture politique, Louis XIV, Albuquerque, Vice-roi de Mexico, Castelldosrius, vice-roi du Pérou, La Havane, cacao du Venezuela, Brésil, Portugal, Pombal, Benito J. Feijoo, sociétés économiques, Bernardo Ward
Une série de cours sur transformations du XVIIIe. L'historiographie traditionnelle considérait 1700, avec le passage de la dynastie des Habsbourg à celle des Bourbon, comme un tournant en Espagne et en Amérique espagnole. Or Charles II, en 1680, réforme la monnaie et en 1697, il ouvre des universités à toutes les catégories ethniques de populations. Pas vraiment de programme préétabli, mais une série de changements qui s'accélèrent.
[...] Impôts pesant sur le commerce permettent de fortes rentrées d'argent. Mais la liberté de commerce entraîne sur le long terme l'entrée de marchandises étrangères sur les marchés locaux et provoque une crise de la production dans certaines régions. Apparition de tensions nouvelles, et de révoltes précurseures de l'indépendance : contre le monopole du commerce du cacao en 1749, à Quito en 1765, dans les Andes contre la corruption des fonctionnaires locaux en 1780. L'indépendance des 13 colonies anglaises en 1776 peut avoir donné des idées aux colonies espagnoles. [...]
[...] Joseph 1er fait de Pombal son ministre des affaires étrangères. Première mesure : expulsion des jésuites (le Portugal est la première monarchie à le faire). Le Traité des Limites de Madrid (1750) pose les bornes des territoires et inventorie les richesses de chacun, dans le cadre d'un conflit avec l'Espagne qui cherche alors à sécuriser les zones frontalières de son empire avec l'empire portugais. Résistance (parfois armée) des jésuites tremblement de terre de Lisbonne qui est un moment fort de l'anti-jésuitisme (Voltaire). [...]
[...] Louis XIV est le grand-père de Philippe V : il choisit son entourage. Le Roi avait jusqu'alors mis à son service l'aristocratie qui était laissée libre dans la gestion des domaines (elle faisait des affaires au détriment couronne, se rendait coupable de malversations, etc.). Un rapport suite à l'arrivée du nouveau monarque insiste sur l'état de dégradation de l'administration des colonies. Albuquerque, Vice-roi de Mexico, et Castelldosrius, Vice-roi du Pérou, font les frais de cette réforme : ils sont rappelés précipitamment et condamnés à de fortes amendes. [...]
[...] Apparition en Espagne de tartoulias, équivalent des cafés où on discute de sujets variés. Apparition à partir de 1748 de sociétés économiques, équivalentes aux académies en France. On valorise les voyages en Europe et la formation dans les grandes capitales européennes. Bernardo Ward en 1762 sillonne Europe sur l'ordre de Ferdinand VI pour trouver un projet économique viable. Pablo de Olavide, corregidor de Séville, lance une réforme de l'enseignement et une réforme agraire pour parer au déclin du monde rural (une véritable recolonisation intérieure, y compris par des colons allemands). [...]
[...] Frein technique : manque de compétences des mineurs. Par ex. l'utilisation d'une pompe à eau rendue plus efficace par la Révolution industrielle nécessite une formation. Donc création d'une École des Mines. Activité minière nécessite beaucoup de capitaux (produits chimiques coûteux, travail des mineurs peut tarder à se révéler rentable). Les marchands d'argent sont incapables acheter l'argent avant que celui-ci ne soit produit, ce qui est très coûteux pour les mineurs. Donc création d'une banque des mines à Mexico. Réforme la plus importante : règlement du commerce libre en 1778, qui établit la liberté de commerce et met fin au monopole de Séville. [...]
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