Pourquoi cette observation de l'Europe à cette date de 1815 ? Pour être plus exact il faudrait s'intéresser à un cadre chronologique allant de 1814 jusqu'en 1815, car le 1er empire se termine en deux temps et que l'ouverture temporelle européenne du XIXe se fait dans le cadre d'un congrès qui se réuni à Vienne entre 1814-1815.
1815 est un moment clé car c'est le moment où apparemment a pris fin l'épisode révolutionnaire impérial. Fin du Ier empire de Napoléon qui a eu des conséquences sur l'Europe entière.
Entre 1792 et 1815 c'est la chronologie française qui s'impose très largement à l'ensemble de l'Europe.
[...] Politiquement il faut souligner dans cette Europe de 1815 la pérennité de certains acquis. Les armées révolutionnaires et impériales ont semé dans toute l'Europe les germes de la liberté qui sont restés. L'idée de constitution et de liberté d'expression, d'égalité s'est partout répandue et a fait son chemin dans l'Europe. Europe qui d'une façon ou d'une autre a été touchée par la révolution de 1789. Restauration partielle en France à cause d'une charte octroyée par la royauté et du principe constitutionnel toujours en vigueur qui reconnait une certaine volonté à la représentation parlementaire. [...]
[...] Elle a donc une présence sur le territoire européen. Carte qui donne une nouvelle organisation pour des territoires qui avaient été bouleversés par les guerres de la révolution et de l'empire, à savoir l'espace germanique et l'Italie. Autre fois au coeur de l'Europe il y avait le Sainte-Empire romain germanique dont la couronne revenait par tradition à l'empereur d'Autriche, il comprenait 360 états environs (grands : Saxe et Bavière et très petits). C'est cette carte-là que Napoléon avait redessinée en faisant naitre la confédération du Rhin, qui est en quelque sorte entériné par le congrès de Vienne. [...]
[...] Cela à des traductions en matière sociale. B/Mutations sociales et conservatismes : Le conservatisme de l'Europe qui se manifeste au congrès, se lisent dans la situation des paysanneries et dans la persistance des systèmes seigneuriaux très rarement supprimés à l'arrivée des armées françaises. Parallèlement il faut bien mesurer les persistances nobiliaires en Europe qui ont été une des assises de la réaction, mais en même temps la façon dont la révolution et l'empire ont eu à la réinvention d'une culture d'ordre. [...]
[...] On n'a jamais eu une telle concentration de souverains européens. Vienne n'est pas un endroit anodin, c'est l'Autriche, Vienne fait consensus pour tous ces souverains. C'est le lieu où s'expriment les forces de réactions, mais en une invention diplomatique. Invention d'un nouveau temps diplomatique où on se réunit pour discuter. On se réuni avec un souci de technicité : rencontres diplomatiques derrière lesquelles il y a des travaux de commissions qui témoignent d'une modernité administrative (ex : commissions des statiques pour connaitre les populations de tous les territoires, poids de la part que l'on doit a chacun dans le découpage européen grâce à la démographie) derrière cette vie de cours, il y a un travail diplomatique et administratif qui témoigne de la rentrée dans un autre temps. [...]
[...] Il va se faire non pas sur le principe révolutionnaire de la souveraineté nationale (car à la faveur des guerres de la révolution et de l'empire se sont affirmé des sentiments nationaux, surtout en Allemagne et Italie). Il se fait sur le principe d'équilibre dans une Europe rebâtie. C'est donc d'étouffer le droit au peuple à disposer d'eux même. Ce redécoupage commence par redessiner la carte de la France et sa position en Europe : elle est réduite à ses frontières de 1789. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture