État moderne, formation, sociologie politique, France, processus, étatisation, dirigeants, monopole, lois, justice, ordre public, fiscalité, population, centralisation, dynamique, culture, économie, légitimité, obéissance mécanique
Le document porte sur les dynamiques de la formation, entre la fin de la période féodale et le XVIIIe siècle, de l'État moderne. On s'intéresse surtout au cas français. Il ne s'agit pas de faire une histoire de l'État en France dans cette période, mais de dégager des processus généraux de l'étatisation, tel qu'ils ont été mis en évidence dans la sociologie historique du politique.
[...] La soumission de la noblesse. La noblesse devient de plus en plus dépendante des faveurs du pouvoir royal (exemptions fiscales, privilèges, attributions de charges publiques rémunératrices - les « offices »). La noblesse ne cherche plus à contester le monopole royal du pouvoir, mais à accéder aux postes et aux positions de pouvoir au sein de l'appareil d'État. État et légitimité L'État se constitue donc quand une institution différenciée des autres institutions sociales (Église, seigneurie féodale, pouvoirs privés) parvient à monopoliser les activités de gestion collective d'un territoire (production des lois, justice, ordre public, protection des frontières, fiscalité, création d'infrastructures collectives comme les routes, les ports, etc.). [...]
[...] Sociologie politique : la formation des États modernes Introduction Le document porte sur les dynamiques de la formation, entre la fin de la période féodale et le XVIII[e] siècle, de l'État moderne. On s'intéresse surtout au cas français. Il ne s'agit pas de faire une histoire de l'État en France dans cette période, mais de dégager des processus généraux de l'étatisation, tels qu'ils ont été mis en évidence dans la sociologie historique du politique. Les dynamiques de l'étatisation Définition de l'État « L'État est un groupement de domination de caractère institutionnel qui a cherché avec succès à monopoliser, dans les limites d'un territoire, la violence physique légitime et qui, dans ce but, a réuni dans les mains des dirigeants les moyens matériels de gestion » (Max Weber). [...]
[...] Il est au principe de la mise en place d'un ordre politique nouveau : la démocratie représentative, qui va s'instaurer en France dans la période postérieure à la Révolution française. Bibliographie Badie (Bertrand), Birnbaum (Pierre), Sociologie de l'État, Paris, Grasset Bourdieu (Pierre), Sur l'État. Cours au collège de France (1989-1992), Paris, Seuil Élias (Norbert), La dynamique de l'Occident, Paris, Calmann-Lévy Foucault (Michel), « La gouvernementalité », in Dits et écrits. Tome III (1976-1979), Paris, Gallimard p. 635-657. Le Goff (Jacques), sous la direction de, L'État et les pouvoirs, Paris, Seuil Senellart (Michel), Les arts de gouverner, Paris, Seuil, 1995. [...]
[...] Certains auteurs ont soutenu que la distinction entre le pouvoir spirituel (le gouvernement des âmes) et le pouvoir temporel (le gouvernement des hommes), qui caractérise la doctrine chrétienne, a favorisé l'affirmation en Europe de l'État, en tant que puissance publique autonome, indépendante de l'autorité religieuse. Le droit a été également un instrument d'affirmation du pouvoir royal. Les juristes ont codifié, à partir du XIII[e] siècle, un « droit commun » justifiant la primauté du droit de l'État sur les droits particuliers (usages communautaires, assemblées de justice locales, droits des corporations). Les caractéristiques de l'État moderne La consolidation de l'État absolutiste (XVI[e]-XVIII[e] siècles) Le renforcement de la fonction royale. [...]
[...] On peut résumer sa thèse de la manière suivante. L'État moderne est issu de la société féodale, dans laquelle le pouvoir politique, exercé dans des unités territoriales restreintes (fiefs) par des seigneurs féodaux, était fragmenté et dispersé. Entre les XI[e] et XVI[e] siècles, les luttes et les guerres entre les seigneurs féodaux indépendants ont abouti à la disparition (ou à la mise sous tutelle) des seigneuries les moins puissantes et au renforcement des seigneuries les plus puissantes. Ces dernières se sont approprié les « moyens de puissance » (terres, moyens militaires, droit de prélever l'impôt, force de travail des paysans asservis - les serfs) de ceux qu'ils avaient vaincus. [...]
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