France, agriculture, seigneurie, société française, société rurale, siècle des lumières, XVIIIe siècle
Le monde rural occupe la majeure partie du territoire, de la population et de l'économie en France. Environ 80 à 85% des individus résident dans les régions rurales. La plupart d'entre eux sont des agriculteurs paysans, mais d'autres groupes de personnes composent également cette population : quelques artisans tels que charrons, sabotiers et maréchaux-ferrants, au moins un membre du clergé (le curé de la paroisse) ainsi qu'un seigneur, parfois éloigné.
Trois niveaux de structuration, qui ne se chevauchent pas toujours, sont présents dans le monde rural : la collectivité des habitants, la paroisse et la seigneurie.
Au sein de chaque collectivité, les résidents se répartissent en diverses catégories sociales en fonction de leurs activités (agriculteurs, artisans, éleveurs, viticulteurs, etc.) ou de leur niveau de richesse.
[...] Les droits seigneuriaux sur ces parcelles sont minimes et la dîme n'est pas prélevée. Chaque habitant peut y cultiver des légumes, des plantes utilisées dans la fabrication de textiles (comme le lin et le chanvre), voire des fourrages (trèfle, sainfoin). Les champs, également appelés labours ou ager (en latin), ont été analysés dans le chapitre dédié au monde rural. Nous avions précédemment vu que dans les régions où les champs sont ouverts, l'organisation communautaire est cruciale pour le bon fonctionnement de la rotation des cultures et de la pâture sur les jachères. [...]
[...] Ceux qui sont en meilleure position, souvent fermiers du seigneur, sont également les intendants du seigneur, surtout lorsque ce dernier n'habite pas dans la région. Ils gèrent ainsi l'exploitation du domaine et perçoivent les droits seigneuriaux. Certains n'hésitent pas à s'approprier des droits normalement réservés au seigneur, comme la chasse ou l'élevage de pigeons. Ils ont également racheté des biens nationaux pendant la Révolution. Cependant, il est important de souligner que la situation de ces grands paysans varie considérablement d'une région à l'autre. [...]
[...] La société rurale au XVII et au XVIIIe siècle Le monde rural occupe la majeure partie du territoire, de la population et de l'économie en France. Environ 80 à 85% des individus résident dans les régions rurales. La plupart d'entre eux sont des agriculteurs paysans, mais d'autres groupes de personnes composent également cette population : quelques artisans tels que charrons, sabotiers et maréchaux-ferrants, au moins un membre du clergé (le curé de la paroisse) ainsi qu'un seigneur, parfois éloigné. Trois niveaux de structuration, qui ne se chevauchent pas toujours, sont présents dans le monde rural : la collectivité des habitants, la paroisse et la seigneurie. [...]
[...] La collectivité des habitants Les individus vivant dans une même zone géographique forment une collectivité, au sein de laquelle les travaux agricoles, la répartition des impôts et la gestion des biens communs tels que les pâturages et les bois sont organisés. Les décisions sont généralement prises lors d'assemblées regroupant les chefs de famille. Une collectivité peut englober un ou plusieurs villages et est souvent identifiée à la paroisse. À l'époque, il arrive que les deux termes soient confondus : on parle des habitants de la paroisse, de la collectivité paroissiale, même pour des questions non religieuses ou temporelles. [...]
[...] Il faut donc vendre des veaux, des agneaux ou des porcelets. Dans le Vexin français, on retrouve un profil similaire (sous le nom local de "sosson"), avec 4 à 6 hectares de terre et un cheval. Ce qui relie ces paysans intermédiaires aux grands est leur vulnérabilité face aux circonstances économiques. En bas de l'échelle, les journaliers ou les manouvriers se distinguent par la modestie de leurs biens. Ils possèdent une petite parcelle (parfois une demi-parcelle) avec une modeste maison et un jardin à côté. [...]
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