Russie, Occident, Europe, géopolitique, Saint-Pétersbourg, Cavalier de bronze, Pierre le Grand, duc de Moscovie, Pierre Ier, empire russe, Catherine II, projet grec, mer noire, colonie de peuplement, Sémiramis du Nord, orthodoxe, XVIIIe siècle
À Saint-Pétersbourg s'élève l'imposant Cavalier de bronze, la statue équestre de Pierre le Grand (1672-1725), fixée sur un énorme bloc de granite. Pierre Ier tourne symboliquement la Russie vers l'Occident. La statue a été commandée par l'impératrice Catherine II, au sculpteur français Falconet que Diderot lui a recommandé. D'origine allemande, la souveraine, qui règne entre 1762 et 1796, entend comme Pierre Ier renforcer l'ancrage européen de l'ancienne Moscovie.
[...] Tout en ancrant la Russie dans le concert européen, elle nourrit un vaste dessein stratégique en direction du Sud, le « projet grec ». Il s'agit pour la Russie, héritière de Byzance et des cités grecques du Pont-Euxin, de développer ses positions jusqu'à la mer Noire, d'y installer une flotte, et de repousser l'Empire ottoman. L'expansion se fait aussi à l'Est, au-delà de l'Oural, en Sibérie et jusqu'aux rivages du Pacifique. Les autorités russes sollicitent l'immigration européenne, et notamment allemande, pour développer les colonies de peuplement. [...]
[...] La « Sémiramis du Nord » (Voltaire) A l'instar de Frédéric II de Prusse, son rival, Catherine II soigne son image auprès des gens de lettres. Lorsque l'Encyclopédie est interdite, elle propose à Diderot de l'imprimer à Riga, sur la Baltique. Mais, elle devra attendre 1772 pour que Diderot fasse le voyage de Russie, aux résultats d'ailleurs mitigés. Lorsque Marmontel publie Bélisaire, que l'impératrice-reine Marie- Thérèse qualifie de « bréviaire des princes », Catherine n'est pas en reste, et décide de le traduire elle-même avec sa cour en russe. [...]
[...] Elle modernise l'appareil d'État, développe la noblesse de service, et publie une Instruction pour la commission chargée de dresser le projet d'un nouveau code de lois, le Nakaz, en 1767, où elle reconnaît avoir « pillé le président Montesquieu sans le nommer [ . ] pour le bien de vingt millions d'hommes qui doit en résulter ». Mais, elle ne supprime pas le servage. La révolte de Pougatchev en 1774, qui la surprend, est durement réprimée. L'impératrice se fait de plus intransigeante à la fin de son règne et se détourne des Lumières. [...]
[...] Pierre Ier tourne symboliquement la Russie vers l'Occident. La statue a été commandée par l'impératrice Catherine II, au sculpteur français Falconet que Diderot lui a recommandé. D'origine allemande, la souveraine, qui règne entre 1762 et 1796, entend comme Pierre Ier renforcer l'ancrage européen de l'ancienne Moscovie. Du grand-duc de Moscovie à l'empereur de toutes les Russies Après la « grande ambassade » de 1697-1698, Pierre Ier entreprend un nouveau voyage à l'Ouest en 1717. S'il surprend les courtisans par ses manières, sa victoire sur la Suède de Charles XII à la bataille de Poltava (1709) a impressionné les chancelleries européennes. [...]
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