La Révolution française et l'Empire (1789-1815) : une nouvelle conception de la nation

Thèmes abordés

Révolution française, Empire (1789-1815), nouvelle conception de la nation, Ancien Régime, Louis XVI, États généraux, souveraineté, Assemblée nationale constituante, presse d'opinion, monarchie constitutionnelle, Terreur, Directoire, Consulat, Napoléon Bonaparte

Résumé du document

En 1789, la France d'Ancien Régime est une monarchie absolue de droit divin et la société française est une société d'ordres hiérarchisée et inégalitaire en droits. Au printemps 1789, Louis XVI est contraint de réunir les États généraux pour résoudre la crise financière que traverse le Royaume. Louis XVI est très vite débordé par les aspirations des députés du tiers-état, l'histoire s'emballe et la France entre en Révolution.

Extraits

[...] 1789-1792 : la rupture révolutionnaire et l'affirmation de la souveraineté de la nation A. La chute de l'absolutisme et de la société d'ordres 1. Les députés renversent la monarchie absolue (juin 1789) Les États généraux s'ouvrent le 5 mai 1789 à Versailles. Le discours du Roi, qui n'évoque aucune réforme politique, déçoit les députés du tiers- état. Le 17 juin 1789, les députés du tiers-état s'autoproclament Assemblée nationale. Ils opposent à la toute-puissance du Roi la souveraineté nationale (principe selon lequel les députés représentent la nation et donc l'autorité politique). [...]

[...] Le pape ne peut plus investir les évêques et condamne cette réforme L'affirmation de la souveraineté nationale et la naissance de la vie politique Avec la liberté d'expression, l'ensemble de la société se passionne pour le débat politique à l'Assemblée, dans les salons et dans les clubs (associations de citoyens et citoyenne qui débattent de questions politiques). Les journaux se multiplient (naissance de la presse d'opinion. Avec la convocation des États généraux, une nouvelle fonction apparaît en France, celle de député (stimulation de la vie politique et du débat d'idées (lors des élections et à l'Assemblée). C. La rupture entre le Roi et la Nation et la fin de la monarchie 1. [...]

[...] L'exécution de Louis XVI entraîne une coalition des monarchies européennes contre la République et le déclenchement d'une guerre civile La France envahie et déchirée : la Révolution en danger ▪ La République assiégée par les monarchies européennes : Après l'exécution de Louis XVI, les monarchies européennes (Autriche, Prusse, Angleterre ) forment une coalition contre- révolutionnaire et attaquent la France pour rétablir l'ordre monarchique (la Convention décrète en février 1793 une « levée en masse » de 300 000 hommes tirés au sort. ▪ La République divisée et déchirée par des guerres internes : - L'insurrection vendéenne. En Vendée, les paysans, encadrés par des nobles et des prêtres réfractaires, refusent la conscription (service militaire obligatoire) et se soulèvent contre la Convention à laquelle ils reprochent la mort du Roi et la politique de déchristianisation. [...]

[...] (Face à cette situation, la Convention suspend la Constitution et décide de gouverner par des mesures exceptionnelles (période de la Terreur. B. Une république gouvernée par la Terreur (1793-1794) 1. La Terreur à l'ordre du jour (septembre 1793-juillet 1794) La Convention, dominée par les Montagnards, décide de gouverner avec un Comité de salut public de 12 membres, dominé par Robespierre qui annonce que la « terreur est à l'ordre du jour ». Le gouvernement par la Terreur se caractérise par une série de mesures radicales : ▪ Une nouvelle levée en masse en août 1793. [...]

[...] La Fédération regroupe les troupes des gardes nationales de Paris et de province. La fête de la Fédération est un moment d'unité nationale (rassemble les députés, les délégués des gardes nationales, la famille royale et le peuple parisien) au cours duquel Louis XVI prête serment de fidélité à la constitution en cours de rédaction et aux nouvelles lois Le divorce entre le roi et la nation La fuite du roi. En réalité Louis XVI refuse les réformes. Dans la nuit du 21 au 22 juin 1791, il quitte Paris en secret, mais il est arrêté à Varennes (Lorraine) et ramené au château des Tuileries. [...]