La Révolution française (1789-1793) et la fondation d'un monde nouveau

Thèmes abordés

Révolution française, 1789-1793, fondation d'un monde nouveau, citoyenneté, Terreur, Robespierre, Louis XVI, Etats généraux, Calonne, Tiers-Etat, abbé Sieyès, Assemblée constituante, prise de la Bastille, Grande Peur, abolition des privilèges, sans-culottes, fêtes révolutionnaires

Résumé du document

La Révolution française va être perçue comme un moment fondateur : c'est un moment qui voit émerger des droits et des pratiques politiques nouvelles ("modernes" ou "contemporaines"). Cette révolution est fondatrice d'affrontements qui vont se prolonger pendant tout le XIXe siècle. C'est lié à la nature même du processus révolutionnaire. Pour Charles TILLY, la Révolution comporte deux aspects : une situation révolutionnaire caractérisée par l'affrontement pour le pouvoir d'au moins deux blocs pouvant se prévaloir de l'adhésion d'une fraction significative de la population. Pour qu'une situation révolutionnaire soit complète, il faut qu'elle débouche sur une issue révolutionnaire : "le transfert massif et forcé du pouvoir d'état". En quoi les affrontements de la Révolution française ont-ils conduit à une redéfinition des pouvoirs qui implique une reconnaissance de la participation politique des citoyens ?

Extraits

[...] Les députés suspendent provisoirement les pouvoirs du roi, qui est emprisonné à la prison du Temple. Les journaux royalistes sont interdits, les prêtres réfractaires n'ayant pas quitté le royaume dans les quinze jours seront déportés. Les droits féodaux pour lesquels les seigneurs ne pourraient pas fournir de titre sont abolis. Un tribunal extraordinaire est chargé de reconnaitre et de juger les crimes contre-révolutionnaires. Ces mesures n'apaisent pas pour autant la population, les craintes sont attisées par l'avancée des armées ennemies : les villes de Verdun et Longuy sont conquises par les armées ennemies. [...]

[...] La Révolution française (1789-1793) et la fondation d'un monde nouveau La Révolution française va être perçue comme un moment fondateur : c'est un moment qui voit émerger des droits et des pratiques politiques nouvelles (« modernes » ou « contemporaines »). Cette révolution est fondatrice d'affrontements qui vont se prolonger pendant tout le XIXe siècle. C'est lié à la nature même du processus révolutionnaire. Pour Charles TILLY, la Révolution comporte deux aspects : une situation révolutionnaire caractérisée par l'affrontement pour le pouvoir d'au moins deux blocs pouvant se prévaloir de l'adhésion d'une fraction significative de la population. [...]

[...] Le Roi est reconnu à un bureau de poste par le jeune DROUET, qui va se précipiter dans le village voisin de Varennes où il va prévenir les autorités du passage du roi et de sa famille. TACKETT raconte dans Le roi s'enfuit, l'arrestation à Varennes : le procureur de la ville de Varennes (épicier), qui lorsque va le roi va lui demander de passer va dire « non sir, la Nation ne le veut point ». Ce petit épicier a le sentiment d'effectuer un acte civique. En réaction à cette fuite, les députés, favorables au maintien de la monarchie, tentent de faire admettre la thèse de l'enlèvement. [...]

[...] Violence qui tend à prendre une dimension politique (Rennes, le 26 janvier 1789 : manifestation pour la baisse du prix du pain, mais après, devient un affrontement entre les nobles et des étudiants patriotes soutenus par des habitants des villes voisines). Les 27 et 28 avril, à Paris, a lieu une émeute des salariés a lieu suite à des rumeurs sur une flambée du pain, et l'imprimeur RÉVEILLON affirmait qu'on voulait baisser les salaires à personnes s'assemblent et pillent des maisons (dont celle de RÉVEILLON), la garde française ouvre le feu sur les émeutiers, provoquant la mort de 300 personnes. [...]

[...] La République : « une divine surprise » Est-ce que cette république jacobine est démocratique ? En 1792, mise en place du suffrage universel masculin. La démocratie électorale a été remise en cause par des insurrections évictions de certains députés pourtant élus. Le fonctionnement normal de la République a été progressivement mis en suspend au profit de mesures que l'on a qualifiées de révolutionnaires, justifiées par les périls intérieurs et extérieurs, qui ont pu conduire à la remise en cause de certains acquis (liberté d'opinion, d'expression). [...]