Même si le XVIIIe siècle constitue l'apogée de la traite des noirs, c'est également la période où les soulèvements d'esclaves sont les plus importants.
Pamphile de Lacroix (1774 – 1841), fils d'un conseiller du roi, s'engage très jeune dans l'armée révolutionnaire, dès 1791. Il connaît une brillante carrière militaire et occupe des postes importants. En 1802, il est au service de Napoléon, mais n'a toujours pas atteint son but ultime : devenir général. C'est pourquoi il se porte volontaire pour aller mater la révolte qui fait alors rage dans la colonie française de Saint-Domingue, espérant obtenir du prestige.
Dans ses Mémoires pour servir à l'histoire de la révolution de Saint-Domingue publiées pour la première fois en 1819, il relate les premiers temps de la révolte, auxquels il n'a pourtant pas assisté.
[...] Dernier exemple, et peut être encore plus significative ligne 24 25 : Tous ensemble, mais surtout ceux de cette population qui étaient propriétaires, demandèrent des armes pour aller combattre l'ennemi commun Ici l'auteur écrit à propos des sang- mêlé, c'est-à-dire les noirs libres ayant pour certains des esclaves. Eux aussi sont contre la révolte puisqu'ils tirent des revenus de l'esclavage. On comprend donc bien à travers ces différents exemples les intérêts qui se cachent derrière la réaction violente des colons contre la révolte. En effet, l'île de Saint-Domingue est d'une grande prospérité et mérite amplement son surnom de perle des Antilles. Tout d'abord, elle est la première productrice de sucre (elle en produit même plus que toutes les îles anglaises réunies) avec tonnes en 1767. [...]
[...] La révolte de Saint-Domingue d'après Pamphile de Lacroix Même si le XVIIIe siècle constitue l'apogée de la traite des noirs, c'est également la période où les soulèvements d'esclaves sont les plus importants. Pamphile de Lacroix (1774 1841), fils d'un conseiller du roi, s'engage très jeune dans l'armée révolutionnaire, dès 1791. Il connaît une brillante carrière militaire et occupe des postes importants. En 1802, il est au service de Napoléon, mais n'a toujours pas atteint son but ultime : devenir général. [...]
[...] Ils n'hésitent pas à jouer de cela, et sont renforcés dans leurs actions par les témoignages des réfugiés qui décrivent les horreurs commises lors des combats. Tous ces éléments contribuent à installer cette ambiance où l'épouvante règne, comme la montre Pamphile de Lacroix ligne 76 : donnaient à tous les objets une teinte livide de sang Dans cette atmosphère où les tensions sont palpables, la vengeance succède rapidement à la peur. Une vengeance injustifiée Ainsi, après la peur des premiers instants face à cette insurrection surprise, c'est la vengeance qui s'empare des colons comme le décrit l'auteur ligne 17 : Leur courage s'allume du feu de la vengeance En effet, les colons s'arment et sont bien décidés à en découdre avec les révoltés. [...]
[...] Quoi qu'il en soit, ce sont deux armées qui se constituent progressivement. Les colons ont la chance de posséder des corps de troupe de lignes et de gardes nationales (ligne qui sont équipées et capables de réagir rapidement. La ville du Cap possède elle aussi son propre régiment régiment du Cap ligne 34). Ils ont également de leur coté des commandants militaires tels que M. de Touzard (ligne 35) dont la qualité est vantée à plusieurs reprises par l'auteur et M. [...]
[...] Nombreux sont ceux qui meurent peu après leur arrivée sur l'île et les mauvais traitements sont courants. À cela il faut ajouter le contexte climatique, alors très dur entre les années 1786 et 1791. Les colons ne voulant pas perdre d'argent, ils s'empressent de faire travailler toujours plus leurs esclaves et aspirent même à agrandir leurs plantations malgré ces conditions défavorables. On remarque donc bien que la violence des esclaves est issue du sentiment de vengeance qui s'est forgé en eux durant leurs années de servilité. [...]
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