La découverte de nouveaux territoires s'accompagne de la découverte de nouveaux hommes et cette découverte d'une autre humanité jusqu'ici ignorée va bouleverser les critères qui définissaient la nature humaine. Le terme qui va se répandre pour qualifier la qualité première de la nature humaine est désormais la diversité de la nature humaine (...)
[...] Il y a toujours une corrélation entre l'essor technique et la mondialisation. Il faut expliquer la traversée de l'Atlantique par des raisons économiques et politiques. Pour les européens, l'enjeu était de se passer de l'intermédiaire de la Syrie, la Perse et l'Égypte pour importer les produits phares : perles, épices, trésors de l'Inde et de la Chine. Il fallait donc contourner le continent africain, ce qui était fastidieux pour les navigateurs de l'époque. D'où l'idée de Christophe Colomb d'aller plus vite en traversant l'Atlantique. [...]
[...] La France va attendre les dernières décennies du XV siècle pour entamer sa renaissance. Enfin, l'Angleterre va vivre la Renaissance au moment du règne d'Elisabeth I à la fin du XVI siècle avec SHAKESPEARE. La Renaissance commence avec la chute de Constantinople. Elle prendrait fin en 1517 quand LUTHER publie ses thèses à Gutenberg. Ces thèses scellent le schisme religieux. Mais, cette fin est contestée car on exclurait l'Angleterre de la Renaissance I Humanisme et mondialisation Les idées ne naissent pas de la cuisse de Jupiter mais sont tributaires d'un certain contexte. [...]
[...] Il s'agissait de restituer les textes anciens dans leur pureté. Le Moyen-âge ne s'était pas soucié de redonner aux textes anciens leur intégrité. Il n'avait pas mesuré le pouvoir d'altération du temps sur les textes. Un philosophe édité au Moyen- âge était associé aux commentaires et à toutes les traductions possibles. C'est un retour aux sources car ces sources avaient été dénaturées par des siècles d'obscurantisme médiéval. C'est l'esprit critique, première caractéristique de l'humanisme. Cette promotion de l'intransigeance critique est une manière d'échapper au déterminisme culturel. [...]
[...] L'humanisme de Jean Pic de la MIRANDOLE et l'humanisme en général se fondent sur un paradoxe : l'absence de nature humaine. De là, trois conséquences peuvent être tirées. L'homme n'est plus le spectateur de la création, comme dans le Jardin d'Eden. L'homme devient artisan. L'homme est fabricant de lui-même. Il est amené à jouer un rôle actif dans le monde en se transformant lui-même. L'existence de l'essence sera reprise par SARTRE dans l'existentialisme est un humanisme. C'est dans l'homme que le monde atteint son point ultime de perfection. [...]
[...] Le terme qui va se répandre pour qualifier la qualité première de la nature humaine est désormais la diversité de la nature humaine. Si une unité existe dans l'humanité, elle ne viendra pas de la nature, puisque la nature diversifie. Si une unité de l'homme existe, elle viendra de la culture et de la pensée. La question de la nature humaine va se déplacer sur un fait de culture. Le pluralisme de faits de la nature humaine détrône le modèle unique que s'étaient forgés les européens. Ce modèle unique était l'opposition entre l'état sauvage et l'état civil. [...]
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