L'Espagne ne s'est imposée comme nation qu'au terme d'une très lente unification. Entre la conquête par les Arabes au VIIIe siècle et la reconquête par les Espagnols, il s'est passé sept siècles où l'espace était divisé en trois royaumes. Ce contexte façonne donc l'Espagne. C'est un mariage qui va permettre de réaliser ce que la guerre n'a pas pu faire. Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon vont se marier en 1469, ainsi deux des trois royaumes sont unifiés.
Ces Rois très Catholiques vont marquer l'histoire espagnole. Naissance de l'Espagne, du premier empire colonial et de l'Etat. C'est donc un siècle d'or en référence à l'or venant d'Amérique latine. Mais cet or n'est pas que matériel, c'est aussi le temps de l'Ecole espagnole, c'est aussi le moment où l'Europe commence à prendre conscience qu'elle n'est plus le centre du monde. Ceci se fait dans un climat qu'on a du mal à percevoir. La reconquête de l'Espagne apparaît comme la revanche. Le Pape Alexandre VI leur a donné en 1496, car il faut rendre hommage au roi d'Espagne car ils ont permis aux États pontificaux occupés par les Français de retrouver leur liberté.
[...] Comment surveiller tout en laissant faire ? L'État colonial L'État colonial espagnol va encadrer la conquête avec des textes de droit. Les conquistadors doivent le cinquième de leur butin à la couronne. On leur confie aussi des pouvoirs juridictionnels. On leur donne aussi des privilèges fiscaux. Il y a des instructions qui vont régler la vie publique. Il y a un système qui signifie que les communautés indiennes dont la couronne va hériter sont concédées à des particuliers et en échange, ils s'engagent à évangéliser et instruire les Indiens. [...]
[...] Première interdiction des États totalitaires = interdiction du voyage. On peut évangéliser, mais pas par la violence, car la foi est un acte libre. Puisque les communautés locales ne sont pas des communautés politiques : liberté individuelle et collective percute thèse des conquêtes et conversions, colonisation occupation par la force. Développement alors de la doctrine de la guerre juste. Le premier principe est la paix, pas la guerre : la doctrine de la guerre juste est celle de la paix, la guerre ne peut être que l'exception. [...]
[...] Et ça va commencer avec la pureté du sang. Le sang va être le symbole de la pureté ou de la souillure. On ne peut pas être un bon chrétien si on a une goutte de sang juif et musulman, on est souillé. On va se fonder sur le sang pour juger de la réalité de la conversion. Cervantès va être touché par ce phénomène, il est fils de musulman et s'est converti. L'idéologie a besoin d'instruments et c'est là où le droit intervient. [...]
[...] Ce qui caractérise l'inquisition espagnole est le fait qu'elle introduit un lien organique entre la couronne et le tribunal. Il s'agit donc d'un grand inquisiteur qui est le président du tribunal qui est composé de 6 membres qui ont des relais. C'est un système qui fonctionne sur la délation. Avec l'inquisition, la monarchie espagnole se dote d'un instrument de contrôle politique et social sur tout le territoire. On commence par pourchasser les nouveaux chrétiens et ensuite on va châtier tous ceux qui de près ou de loin s'écartent du modèle politique et social mis en place. [...]
[...] La pureté du sang prend valeur de mythe, seuls ceux qui ont un sang pur puissent accéder à des responsabilités. Le grand chancelier Olivares va s'opposer à ce système, pour lui si la religion est pervertie, tout est perdu. Il essaye de le combattre en distribuant généreusement les décorations de Saint-Jacques à tout ceux qui bien que nouveaux-chrétiens sont chrétiens. C'est un mécanisme limité, contrebalancé par une réaction puissante de l'État naissant et qui sur le plan symbolique a un grand effet. L'Inquisition Le pezmize mouvement de la reine est de respecter son mandat. [...]
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