Catholiques, protestants, époque moderne, édit de Nantes, guerres de religion, Henri IV, royaumes catholiques, huguenots, minorité religieuse, Louis XIII, Marie de Médicis, Richelieu, paix d'Alès, persécution juridique, Louis XIV
En 1598 est publié l'Edit qui clôture les guerres de religion en tolérant officiellement la minorité protestante sur le territoire du royaume de France. Mais en même temps, la conversion d'Henri IV montre que la religion catholique est la religion officielle de l'État. Le royaume de France fait figure d'exception de ce point de vue là à l'échelle des royaumes catholiques de l'Europe, car il n'y a pas d'autres monarchies catholiques qui acceptent en son sein une minorité religieuse qui peut apparaître comme une menace pour l'État catholique. Mais c'est une tolérance de moins en moins acceptée et il y a de plus en plus fortes persécutions.
[...] La campagne dragonnades continue sans pitié le 22 octobre, un édit est publié par le roi : édit de fontainebleau, est une révocation de l'édit de Nantes. Pourquoi ? Argument du roi est de dire que les dragonnades ont permis que beaucoup de protestants se sont convertis, plein sont partis, donc plus besoin d'édit qui organisent vie des protestants. L'édit de Nantes ne sert plus à rien donc on va l'annuler. Édit extrêmement brutal, interdit tout exercice du culte protestant : ordonne destruction de tous les temples, ordonne conversion forcée de tous les enfants. Sans parler des violences physiques et confiscations de biens matériels. [...]
[...] Par ailleurs, après cette paix, la moitié des places de sûreté accordée aux protestants leur est retirée : plus de 20 places retirées. Un personnage va jouer un rôle essentiel : le cardinal de Richelieu Richelieu devient le Premier ministre de Louis XIII. La confrontation avec les protestants n'est pas la priorité de Richelieu, il est beaucoup plus préoccupé par la politique internationale avec la guerre de Trente Ans qui a commencé depuis 6 ans. C'est parce que le contexte international est menaçant que le parti protestant français apparaît comme une menace de plus en plus grande pour Richelieu. [...]
[...] - Les protestants disposent désormais de lieu protégé, dans lesquels ils peuvent obtenir une protection physique. L'État finance 51 forteresses, dans lesquels les protestants peuvent toujours aller chercher refuge s'ils sont menacés. Cette communauté minoritaire, début XVII représente entre 5 & 10% de la population, reçoit de l'État catholique un certain nombre de privilèges qui financent sa vie quotidienne et organise sa protection militaire. Il y a des villes en France qui possèdent des forteresses : surtout dans le sud- ouest de la France : exemple de La Rochelle, importante garnison huguenote ; Nîmes, et Montauban. [...]
[...] Les protestants sont considérés comme ennemi de l'intérieur. Toutes les craintes du cardinal de Richelieu sont confirmées à partir du moment où des troupes anglaises viennent au secours des assiégés protestants. Après un siège terrible, La Rochelle se rend à l'armée royale en 1628, mais les troubles continuent. Les grands aristocrates huguenots n'en ont pas fini, veulent continuer à semer le trouble dans cette région du royaume et font appel aux Espagnols : il ne s'agit pas ici d'une solidarité religieuse, en revanche les Espagnols sont toujours là pour financer quelque chose qui trouble le Royaume de France. [...]
[...] Ce qu'on appelait un parti n'est plus qu'une minorité religieuse qui va subir des persécutions physiques, persécutions étant l'aboutissement d'un processus qui a duré un siècle. [...]
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