Louis XIV, pouvoir royal, J.B. Colbert, Mazarin, Grands Jours d'Auvergne, justice royale, Édit de Nantes, Édit de Fontainebleau, crise des finances, Cour de Versailles, Le Nôtre, intrigues politiques
Sous le règne de Louis XIV, plusieurs réformes ont été mises en place pour renforcer le pouvoir royal et réduire l'influence des parlements.
En 1665, un lit de justice a été tenu sans la présence du roi. Cette pratique était destinée à imposer la volonté royale en l'absence physique du souverain, ce qui soulignait son pouvoir absolu. Par la suite, les parlements ont été dénommés « cours supérieures » pour marquer leur subordination à l'autorité royale.
En 1667, les remontrances, qui étaient les objections ou résistances émises par les parlements face aux décisions royales, n'étaient plus autorisées qu'une seule fois. Cette restriction visait à limiter le pouvoir d'opposition des parlements et à renforcer la prééminence du roi dans le processus décisionnel.
[...] En 1685, le roi Louis XIV révoque l'Édit de Nantes par l'Édit de Fontainebleau. Cela a entraîné la suppression des droits accordés aux protestants par l'Édit de Nantes, marquant ainsi la fin de la tolérance religieuse en France. Environ 20% des protestants ont choisi l'exil pour échapper aux persécutions religieuses, ce qui a eu un impact significatif sur la population et l'économie du pays. Ces événements ont contribué à renforcer le pouvoir absolu de Louis XIV, qui a poursuivi une politique de centralisation du pouvoir et de renforcement du contrôle royal sur l'ensemble du royaume. [...]
[...] Le règne personnel de Louis XIV (1661 - 1715) Le temps de Colbert (1619 - 1683) Une carrière Colbert était initialement proche de Michel Le Tellier, mais en 1651, il choisit de se mettre au service de Mazarin en tant que domestique. Il se voit confier plusieurs fonctions importantes au sein de l'administration royale, notamment celle de contrôleur général des finances, de surintendant des Bâtiments du roi, et de secrétaire d'État à la marine. Sous l'influence de Colbert, un véritable "lobby" se forme en faveur de son clan au sein du gouvernement et de l'appareil d'État. [...]
[...] Initialement un simple pavillon de chasse sous le règne de Louis XIII, Versailles est devenu un symbole de la continuité dynastique et du pouvoir monarchique. Sous la direction des architectes Le Vau et Mansart, la Cour a entrepris la construction de la Chambre du roi en 1701 et de la Chapelle royale en 1710, donnant à Versailles son allure majestueuse. Les jardins magnifiquement aménagés, conçus par Le Nôtre, ajoutaient à l'impression de grandeur et de puissance du lieu. Les peintures et les décorations intérieures somptueuses, orchestrées par Le Brun, contribuaient à créer un véritable "Livre d'images de l'absolutisme" selon l'historien Joël Cornette. [...]
[...] La proximité avec le souverain était essentielle pour obtenir la faveur royale et accéder aux postes de pouvoir et de prestige. Les courtisans rivalisaient pour gagner l'attention du roi, ce qui engendrait une compétition féroce et la multiplication des querelles de préséance. Les places à la table du roi, dans les cortèges ou lors des audiences étaient l'objet de convoitises et de disputes. À la cour, la maîtrise des sentiments et des passions était de rigueur. Les courtisans devaient faire preuve d'un autocontrôle constant, masquant leurs émotions et dissimulant leurs ambitions. [...]
[...] Le roi et son entourage exerçaient une certaine forme de domestication sur la noblesse. En étant constamment sous le regard du roi, les courtisans étaient contraints de se plier aux normes et aux valeurs de la cour. Ils devaient adopter les manières et les comportements prescrits pour être acceptés dans le cercle des privilégiés. Cette domestication contribuait à maintenir la loyauté et la soumission des nobles envers le souverain et l'État. En somme, la vie à la cour de Versailles était un jeu subtil de représentation, de compétition et de contrôle de soi. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture