Pendant les affrontements religieux, les Réformations luthériennes et zwingliennes jouent un rôle d'accélérateur et exacerbent les affrontements doctrinaux. L'Eglise elle-même est partagée entre ceux qui condamnent les idées nouvelles et ceux qui y sont sensibles mais rejettent leur caractère schismatique. Vers 1520, certains réformateurs critiquent Luther et Zwingli (trop modérés à leur goût). Cela conduit à la création de nouvelles minorités religieuses qui s'affrontent elles-mêmes entre elles (...)
[...] Ces luthériens intransigeants ou orthodoxes croyaient en l'imminence de la fin des temps et refusent toute forme de concession au dogme au colloque de Worms : ils exigent la condamnation de Zwingli et de ceux qui se proclament d'un autre luthéranisme que le leur. Les deux courants (philippiste et gnésio-luthériens), en plus de s'affronter entre eux font face à des oppositions internes. Mais de façon inédite, tout deux luttent ensembles contre cette tendance au mysticisme et à une sainteté naturelle de l'homme. [...]
[...] Il séjourne à Mühlhausen puis à Nuremberg d'où il est chasé après deux nouveaux écrits : Espresse mise à nu de la fausse foi et Plaidoyer très bien fondé et réponse à la chair sans esprit qui mène douce vie à Wittenberg, et qui par le vol de l'écriture sainte, a si lamentablement souillé la pitoyable chrétienté. Il erre entre la Souabe, l'Alsace et la Suisse, intervient dans la rédaction du manifeste des paysans puis revient à Mühlhausen ou la situation a tourné à son avantage (ses partisans ont pris le contrôle du conseil). [...]
[...] En 1541, Calvin est rappelé à Genève et y reste jusqu'à sa mort en 1564. La nouvelle Eglise fut dotée d'ordonnances ecclésiastiques (1541), d'un catéchisme (1542), et d'une nouvelle liturgie (introduction des Psaumes). Le consistoire des anciens avait pour mission de réguler les mœurs et de prononcer les sentences d'excommunication. En prônant l'autonomie du spirituel sur le temporel, Calvin entre en conflit avec le conseil de la ville, sans pour autant nier la compétence des autorités civiles pour veiller à l'ordre moral et à la pure doctrine Toute la pensée de Calvin est tournée vers la Bible qu'il considère comme la source exclusive de la foi et du salut. [...]
[...] Il ne prend pas directement la tête du mouvement, mais son influence est décisive. Printemps 1525 : il encourage ses disciples à prendre par aux soulèvements paysans. Plusieurs chefs anabaptistes comme Hans Römer, Christoff Kurschener, Melchior Rinck suivent ses conseils et s'engagent. Le conflit entre Luther et Müntzer prend alors une tournure géopolitique. Ce dernier, décidé à renverser l'ordre politique lève une petite armée qu'il conduit à la bataille de Frankenhausen ou il est capturé et livré au comte Ernest de Mansfeld. [...]
[...] Il est soutenu dans son combat par les réformés étrangers en exil (principalement de français), et s'impose par la parole mais aussi par la violence judiciaire. En 1541, il contraint à l'exil Sébastien Castellion à cause de sa doctrine moyenne idem pour Jérôme Bolsec qui avait remis en cause la théorie de la prédestination. En 1553 (27 octobre), il fait condamner à mort l'antitrinitaire Michel Servet. A la fin de sa vie, il considère Genève comme une nouvelle Jérusalem qui rayonne sur toute l'Europe. [...]
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