Reconquête catholique, pouvoir des papes, XVIIe siècle, concile de Trente, théologie, protestantisme, réforme catholique, curie, Etat pontifical, réforme tridentine, jésuites, ordres religieux
Le concile de Trente réuni de 1545 à 1563 a répondu au grand défi lancé par les Églises protestantes en précisant la théologie catholique, et en mettant en chantier une grande réforme de l'Église romaine. L'Église se donne les moyens de réformer son mode de fonctionnement et de lutter contre les protestants. Les papes prennent ce travail en main. La Réforme catholique est un processus fortement centralisé. Il y a une réforme du gouvernement central de l'Église, la curie, qui se trouve à Rome auprès du pape. À la place du conseil des cardinaux (le Sacré Collège) sont créées des congrégations qui sont l'équivalent de ministères (fin des années 1580 et années suivantes).
[...] Les évêques sont au cœur de la réforme tridentine. Ils ont l'obligation de résider dans leur diocèse, de former le clergé (les curés de paroisse), de fonder un séminaire dans leur diocèse (séminaire : établissement de formation pour les clergés paroissiaux), plus généralement de donner l'exemple d'un mode de vie pieux et charitable. Le mode de recrutement des évêques et le profil de ces hommes sont donc très importants pour la papauté. Or plusieurs souverains ont obtenu, par le passé, le droit de choisir les évêques de leur royaume : c'est le cas des rois de France (concordat de Bologne, 1516) et des rois d'Espagne. [...]
[...] La détention, le commerce et la lecture des livres de l'Index sont interdits. - Congrégation des rites : instruit les procès de canonisation afin de reconnaître officiellement la sainteté de divers hommes et femmes, les saintes et saints étant proposés en exemple aux fidèles - Congrégation du concile : interprète les décisions du concile de Trente. - Congrégation pour la conversion des infidèles : organise les missions pour convertir les non-chrétiens, devient en 1622 la Congrégation pour la propagation de la foi ou Propaganda fide. [...]
[...] L'édit de Nantes s'oppose directement aux dispositions du concile contre les hérétiques. On a donc une divergence entre le roi, de confession catholique, mais jaloux de son indépendance et défenseur d'un régime de tolérance religieuse, et la papauté (avec les jésuites et, en France, les « catholiques zélés ») qui voudrait que la France reçoive le concile, l'intègre dans son droit, et persécute les protestants. Après l'assassinat d'Henri IV en 1610, la reine Marie de Médicis exerce la régence au nom du jeune Louis XIII. [...]
[...] Les prétentions du pouvoir pontifical, portées par le concile, s'opposent à la tendance générale en Europe, d'affirmation du pouvoir souverain de l'État. La papauté affirme ses prétentions à contrôler les souverains temporels. L'un des porte-parole de cette doctrine est le jésuite Robert Bellarmin (1542-1621), qui s'est fait connaître dans des disputes (débats publics) contre les protestants. Très apprécié à Rome, Bellarmin est fait cardinal (1599, Clément VIII) et devient le théologien de Paul V. Il compose en 1610 un traité sur le pouvoir suprême des papes, où il démontre que le pape a un pouvoir de contrôle sur les actions des souverains. [...]
[...] En effet, non seulement les nonces s'occupent des affaires internationales, mais ils veillent à l'application des décrets du concile. II. Les moyens de la reconquête des âmes L'Église tridentine veut ancrer les catholiques dans la foi, mais aussi reconquérir du terrain sur les protestants. Il faut d'abord donner à tous les fidèles les moyens de bien connaître le contenu de la foi. Est publié le Catéchisme romain (1565), qui expose la doctrine par questions et réponses. Ensuite, sur le terrain, les curés doivent enseigner ce catéchisme aux fidèles. La lecture de la Bible en langue vulgaire est interdite. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture