Réalisation, unité italienne, unité, guerres d'indépendance, Napoléon, nation
Bien qu'unie par la géographie et la religion, la péninsule italienne était depuis la fin de l'Empire Romain divisée en plusieurs Etats.
Au début du XIXème siècle, Napoléon 1er relève le titre de roi d'Italie et se l'attribue en complément de celui de l'Empereur des Français. Mais sa chute et la mainmise directe ou indirecte de l'Autriche sur la plupart des principautés italiennes entraînent un retour aux divisions antérieures.
Mais dans les années 1820, les jeunes bourgeois libéraux, imprégnés de romantisme révolutionnaire, développent le rêve d'une Italie réunifiée comme à l'époque de la Rome antique !
[...] Le Milanais est perdu, et le roi de Piémont, craignant pour ses propres États, préfère signer en août un armistice avec l'Autriche. Devant la mauvaise volonté ou l'incapacité des souverains à prendre la tête du mouvement national, les républicains, qui jusqu'alors se sont tenus dans hombre, prennent le relais, passent à l'offensive et donnent au mouvement unitaire une coloration nettement plus démocratique. A Venise, Manin établit une véritable dictature républicaine et mobilise la population qui, d'ailleurs, répond d'enthousiasme, pour lutter contre l'Autriche. [...]
[...] Ceci, à la grande indignation des Italiens qui ne comprennent pas cette renonciation du vainqueur et se sentent floués par la décision impériale. En réalité, Napoléon III a d'impérieuses raisons d'arrêter le conflit. Outre qu'il a effectivement été bouleversé par la vue du charnier de Solferino, il ne manque pas de sujets d'inquiétudes. L'armée française a certes remporté des victoires à l'arraché. Par ailleurs, l'entrée des Français en Italie du Nord a donné le signal d'une série de soulèvements dans le centre de la péninsule qui n'ont pas épargné les États de l'Église. [...]
[...] Ils ont provoqué et encadré des soulèvements populaires, chassé les autorités établies à Parme, à Modène, en Toscane et dans le territoire pontifical des Romagnes, constitué des gouvernements dirigés par des "dictateurs" qui, tous, réclament l'annexion de ces provinces air royaume de Piémont. La puissance du sentiment national italien. Les provinces soulevées se réunissent en provinces royales d'Émilie". Elles élisent aussitôt des Assemblées Constituantes qui, unanimement, demandent leur rattachement au Piémont et, en attendant, élisent comme régent un membre de la famille de Savoie, le prince de Carignan. [...]
[...] Une active et intense préparation du royaume de Piémont-Sardaigne : Méthodiquement, Cavour va mettre le pays en état de mobilisation pour le moment où sonnera l'heure de la revanche de Custozza et de Novare. Préparation matérielle : le général La Marmora augmente la puissance militaire du royaume, fonde l'arsenal de La Spezia, près de Gènes. Préparation économique ensuite : il s'agit de donner au Piémont les moyens d'affronter l'incontournable conflit avec l'Autriche. L'agriculture se développe (Ies méthodes agronomiques de Cavour), des traités de libre-échange sont signés avec les Etats voisins. Le pays se dote d'un réseau ferroviaire très dense tandis que le port de Gènes reçoit un équipement moderne. 3°)Préparation morale enfin. [...]
[...] L'Italie trouverait la France sur le chemin de Rome le jour où elle voudrait envahir les États pontificaux. La question romaine demeure jusqu'en 1870 la pierre d'achoppement des relations franco-italiennes. Et, par une extraordinaire ironie du sort, c'est l'effondrement du second Empire, qui avait joué un rôle si déterminant dans les premières étapes de l'unité italienne, qui en permet l'achèvement. Après la défaite de la France à Sedan, la garnison qui avait été rétablie au lendemain de Mentana doit quitter Rome. [...]
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